Campagne électorale : démarrage timide à Oran
Au cinquième jour de la campagne électorale ,sur les quarante trois formations en lice, seuls quelques-unes ont osé afficher les noms et photos de leurs candidats sur les tableaux d’affichage à Oran.
Drôle de campagne ! Hormis ces affiches, aucune activité de sensibilisation du citoyen n’a été, en réalité, entreprise par les postulants à la députation. Plusieurs meetings ont été annulés et pour preuve, la salle omnisport de la daïra d’Es-Sénia qui a abrité le meeting du PT n’a reçu aucun citoyen, hormis quelques lycéens qui ont assisté ce meeting du parti des travailleurs sous la présidence de Mme Louisa Hanoune.
Le démarrage de la campagne électorale en prévision des législatives du 10 mai 2012 a été timide à Oran où les deux premières journées furent moroses et banales. Laquelle morosité qui a caractérisé le coup de starter de cette importante échéance a été palpable un peu partout dans cette wilaya. Les citoyens semblaient beaucoup plus préoccupés par leur quotidien bien difficile à gérer que par ce rendez-vous décisif pour l'avenir du pays. Même le climat semblait lui aussi s'y mettre de la partie. En effet, la pluie fine qui s'abat sur la région depuis le premier jour du lancement de cette campagne a vraisemblablement incité les gens à rentrer plus tôt chez eux que d'aller à la découverte des candidats en lice. Du moins voir ce qui restait à voir des panneaux publicitaires dont une grande partie a été saccagée par des quidams. De même que de nombreuses affiches collées çà et là furent déchirées par des passants mécontents et en colère ?!
C'est dire tout l'incivisme dont fait preuve certains énergumènes aveuglés par les pires actes de vandalisme et autres opérations de sabotage. À qui profite ces actes répréhensibles sur tous les plans ?... Du côté des formations politiques et des indépendants en lice, le décor est monotone pour l'instant. L'effervescence marquant habituellement ce genre d'événements n'a pas de saison. Il faudrait peut-être attendre les prochains jours pour assister aux meetings drainant une foule nombreuse comme ce fut le cas par le passé.
Ainsi, hormis quelques échanges de propos malveillants entre les représentants du RND sur le cours de la Révolution, lesquels furent vite calmés par des ''sages'' ainsi que des ''petites'' querelles insignifiantes du côté du parti FLN et dont le siège de la mouhafadha est désespérément vide. L’ancien parti unique ne s'est pas manifesté durant le lancement de cette campagne, préférant, selon les dires de certains, garder ''ses forces'' pour les prochains jours pour mieux persuader l'électorat à aller massivement accomplir leur devoir.
Pour l'instant, les préparatifs tant sur les plans humain que matériel ont été achevés et n'attendent plus que l'arrivée des candidats devant animer des meetings et des rassemblements en prévision de ces joutes électorales.
H. Medjadji
Commentaires (1) | Réagir ?
Démarrage timide aussi dans une daira de l'Algérie côtière. Les jeunes ont annoncé la couleur. Il y a des records à établir dans la durée de l'affichage puisque dès que l'affiche est collée, elle est systématiquement arrachée. De l'incivisme ? Du dépit, de la colère et de la vengeance plutôt. Parce qu'aujourd'hui avec les moyens d'informations rendent tout le pays sous haute tension. Il suffit que ça dérape à Tindouf pour ressentir l'onde de choc, quelques instants après à Tarf. Rien ne se perd, tout se transforme. Les évènements s'accélèrent et rien ne présage un changement auquel aspirent ou que souhaitent les Algériens en majorité. C'est de l'improvisation à tous les niveaux, une confrontation de forces occultes qui se canalisent comme des bancs de harengs selon le milieu ambiant. Il y a bien sûr la technique du bluff utilisée comme tactique avec des préemptions de victoires, pas plus. Avec 50 ans "d'expérience", le peuple en a vu de toutes les tendances et en a marre de celle qui se gave de légitimité, pour élargir le fossé qui existe avec la masse populaire. Mais la masse en elle même est synonyme de force, et il n'est pas très recommandé de la provoquer. Les conséquences sont les mêmes que le déclenchement d'un éboulement : il ne reste plus qu'à prier Dieu pour qu'il s'arrête.