Homs pilonnée et les premiers observateurs de l'ONU sont à Damas
Les six premiers observateurs internationaux chargés de surveiller le fragile cessez-le-feu en Syrie sous l'égide de l'ONU sont arrivés, dimanche 15 avril, à Damas.
"Ils commenceront à travailler demain matin", a précisé le porte-parole du département des Nations unies chargé du maintien de la paix. Ces observateurs sont les premiers d'une équipe de trente personnes attendue dans les prochains jours en Syrie et dont l'envoi a été décidé samedi par le Conseil de sécurité de l'ONU. "La Syrie a approuvé la mission des observateurs de l'ONU car elle n'a rien à cacher et elle espère que ces observateurs vonttransmettre l'image réelle de ce qui se passe sur le terrain", a indiqué dimanche l'agence officielle syrienne Sana, soulignant que tout effort visant àmettre fin aux violences qui durent depuis plus d'un an doit être "fondé sur le respect de la souveraineté syrienne".
Le premier groupe d'observateurs doit installer un quartier général et préparer les procédures de routine, de sorte que la mission puisse vérifier que la cessation des hostilités, qui a en principe débuté jeudi entre les forces du président Bachar Al-Assad et les combattants de l'opposition, tient toujours. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), les forces gouvernementales ont tué dimanche cinq civils, dont trois à Homs, dans le bombardement le plus violent depuis l'entrée en vigueur de la trêve jeudi, quelques heures avant l'arrivée des premiers observateurs.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est déclaré "très inquiet" dimanche de la situation sur le terrain. "Nous saluons l'arrêt de la violence pour le moment mais je préviens que le monde entier regarde d'un œil sceptique s'il est tenable", a-t-il dit. "Il est important que le gouvernement syrien prenne toutes les mesures pour préserver cet arrêt de la violence". Ajoutant aux craintes d'une reprise généralisée des combats, la télévision officielle a rapporté que les autorités syriennes sont déterminées à faire cesser les activités de ce qu'elle a appelé "des groupes terroristes".
L'émissaire de la Ligue arabe et de l'ONU, Kofi Annan, souhaite l'envoi de plus de 200 observateurs en Syrie, mais le Conseil de sécurité a décidé qu'une mission de plein droit ne pourrait se rendre sur place que si les violences cessaient. Selon l'ONU, plus de 9 000 personnes ont été tuées en Syrie depuis le début du soulèvement contre Bachar Al-Assad il y a treize mois.
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