Je ne pense pas que c’était la colonisation française (1830-1962) qui avait faussé notre perception de notre frère, le français ou l’occidental en général, même si la souffrance de nos parents, de nos aînés avait en ces temps là, influé sur nous. On était assez jeunes et ne comprenions rien à ce qui se passait autour de nous. C’était une affaire des adultes…

Ce que je peux dire, c’est que Le discours haineux des autorités algériennes postcoloniales y était certainement pour beaucoup, du fait que certains d’entre eux avaient pris les armes contre l’occupant, mais aussi pour amarrer coûte que coûte, le pays au monde arabe archaïque, nous faisant prendre un si grand retard. Avaient-ils agi intentionnellement à des fins de domination et d’accès aux richesses ? Avaient-ils agi ainsi pour nous asservir ? Certains l’avaient pensé et le pensent toujours encore aujourd’hui…

On sait qu’à chaque problème, échec ou émeute, l’absence d’information aidant, ils brandissent la main de l’étranger, accusant et stigmatisant l’impérialisme occidental pour détourner la haine du peuple insatisfait de leur gouvernance. Cela durant pendant de longues décennies…

Le printemps arabe récemment a accentué la mise à nu de ce discours. Les révoltés partout en ce monde n’avaient point de slogans contre l’occident mais visaient plutôt leurs impitoyables pions, ces dictateurs qui n’ont jamais cessé de tromper leurs peuples.

Si gouverner, même en pseudo-démocraties occidentales reste de servir les puissantes familles régnantes, la pilule passe mieux en ces contrées du fait de certains acquis tels que la liberté d’expression ou le fait pour les populations de manifester leurs désapprobations. Je suggère par là, que même les populations civilisées de l’occident sont aussi conditionnées. Le discours islamophobe fait de plus en plus d’émules…

Les minorités gouvernantes partout divisent les peuples pour les asservir partout aux quatre coins du monde. On attise toujours les haines quel que soit le sang des innocents déjà versé.

En accédant de plus en plus aux nombreux moyens de communication, les peuples prennent de plus en plus conscience de leur situation surtout dans les pays du tiers monde.

Amokrane Nourdine