Le régime syrien viole la position du Conseil de sécurité de l'ONU
Le secrétaire général de l'ONU a condamné vendredi les nouvelles attaques lancées par le régime syrien contre les villes rebelles malgré la promesse de Damas de cesser ses opérations d'ici le 10 avril, jugeant que ces actions violent la position du Conseil de sécurité.
Bachar Al Assad et son régime se foutent du monde ! Le tout sous le parapluie sécuritaire de la très autoritaire Russie. Al Assad a compris qu'il pourra continuer à tuer, femmes, enfants et tout manifestant qui s'opposera à lui tant que Vladimir Poutine est là. Alors tous les mouvements de menton de la communauté internationale sont à ce titre vains. Ainsi, comme toutes promesses données à la Turquie d'abord, à la Ligue arabe, etc, il ne tient pas et ne tiendra pas compte du plan Annan. Car ce régime ne vit que grâce à la violence, la peur et le crime massif.
Ainsi, Ban Ki-moon a estimé que la promesse du président Bachar al-Assad de cesser les opérations militaires au plus tard le 10 avril ne peut servir de prétexte pour continuer à tuer, a indiqué Martin Nesirky, porte-parole de M. Ban. De telles actions violent la position consensuelle du Conseil de sécurité, telle que définie dans le plan de paix établi par l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie Kofi Annan, a-t-il ajouté.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté jeudi à l'unanimité une déclaration demandant à Damas de respecter la limite du 10 avril pour cesser ses principales opérations militaires et à l'opposition syrienne de faire de même au plus tard 48 heures plus tard, tel qu'énoncé dans le plan de M. Annan.
M. Ban déplore les attaques menées par les autorités syriennes contre des civils innocents, y compris des femmes et des enfants, en dépit des engagements pris par le gouvernement (syrien) de mettre fin à l'usage de toutes les armes lourdes contre des foyers de population, a encore affirmé le porte-parole.
Les autorités syriennes sont entièrement responsables de graves violations des droits de l'homme. Cela doit cesser, a-t-il souligné. M. Ban exige que le gouvernement syrien cesse immédiatement et sans conditions toutes ses actions militaires contre le peuple syrien, a dit M. Nesirky.
Vendredi, les violences ont fait selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) au moins 35 morts - 22 civils, 9 soldats et quatre déserteurs - à travers le pays. Jeudi, 77 personnes avaient péri.
Le secrétaire général de l'ONU s'est dit extrêmement inquiet de la crise humanitaire qui empire en Syrie, jugeant que les derniers rapports qui font état d'un nombre grandissant de réfugiés vers les pays voisins sont alarmants. Le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu avait informé Ban Ki-moon d'un afflux massif de réfugiés syriens vers son pays lors d'une conversation téléphonique jeudi soir, a rappelé Martin Nesirky. Cet afflux de réfugiés coïncide avec une recrudescence des combats dans la zone d'Idleb (nord) à l'approche de la date butoir du 10 avril.
La Syrie est secouée depuis mars 2011 par une révolte populaire qui s'est militarisée au fil des mois. Selon l'OSDH, les violences ont fait plus de 10.000 morts, en grande majorité des civils.
Commentaires (0) | Réagir ?