Un journaliste d'origine algérienne tué par des soldats syriens
Deux journalistes freelance, dont un Britannique d'origine algérienne, ont été tués lundi à la frontière syro-turque par l'armée syrienne, indique jeudi l'organisation de défense de la liberté de la presse Reporters sans frontières (RSF).
Entre ce que promet le régime syrien à l'envoyé spécial de l'ONU et ce qu'il fait sur le terrain, il y a comme une rivière de sang. Bombardements de quartiers, tortures, répression aveugle, snipers qui tirent sur les manifestants comme du gibier, Bachar Al Assad ne s'encombre pas de paroles, ni de principe d'ailleurs. Lundi, deux jeunes journalistes ont été la cible de ses hommes. "Reporters sans frontières condamne la mort de deux journalistes freelance, tués lors d'une attaque des forces syriennes, le 26 mars 2012, à Darkush, à la frontière syro-turque, contre une cinquantaine de personnes tentant de passer en Syrie", indique l'ONG dans un communiqué.
"Juste après une offensive militaire, les deux journalistes freelance âgés entre 28 et 32 ans, seraient revenus sur le lieu de l'attaque pour récupérer leur équipement. Visés par un véhicule de l'armée syrienne, ils ont tous les deux été tués par balles", ajoute RSF qui dénonce un "double assassinat ciblé".
Selon l'association des journalistes, "l'un deux, Walid Blidi, est de nationalité britannique d'origine algérienne". Reporters sans frontières précise que la nationalité de son confrère, Nassim Terreri, reste à déterminer. "Un troisième journaliste aurait été blessé lors de l'attaque", ajoute-t-elle. A Londres, le Foreign Office a indiqué qu'il enquêtait sur l'affaire. "Nous sommes au courant de ces informations et nous les examinons", a-t-il indiqué. Selon RSF, les journalistes projetaient de tourner un documentaire dans la ville d'Idleb (nord), un des bastions de la révolte contre le régime de Bachar Al-Assad. Le journaliste, Adem Ozkose, et le caméraman, Hamit Coskun, qui travaillent pour le magazine Gercek Hayat, sont arrivés dans la ville d'Idlib, bastion de la rébellion situé au nord-ouest de la Syrie à la frontière Turque, il y a une semaine pour couvrir la crise syrienne. Ils sont portés disparus depuis la mi-mars.
Trois journalistes étrangers ont été tués en Syrie depuis le début du mouvement de contestation en mars 2011. Ce n'est pas la première fois que les soldats du régime syrien s'en prend aux journalistes donc. Bachar Al Assad a hermétiquement ferméé le pays à toute présence de reporters. Il réprime, tue et torture sans témoin. Le photographe français Rémi Ochlik et la journaliste américaine Marie Colvin sont morts le 22 février dans le bombardement d'un appartement transformé en centre de presse par les militants à Baba Amr, quartier rebelle de Homs (centre), pilonné pendant des semaines par l'armée.
Le grand reporter français de France 2 Gilles Jacquier a été tué également à Homs lors d'un voyage autorisé par les autorités qui restreignent drastiquement les mouvements des journalistes dans le pays.
Plus de 9.000 personnes ont été tuées dans les violences depuis mars 2011 en Syrie, selon l'ONU.
L.M/AFP
Commentaires (3) | Réagir ?
Bonjour, voila un certain moment que j'essaye de suivre les nouvelles concernant la Syrie et cela sur plusieurs médias.
Je constate que le Matin DZ participe de façon indirect a la désinformation de ses lecteurs en publiant un tissu de mensonge publié par l'AFP.
En effet cela devient de plus en plus exaspérant de voir ou plutôt de lire des articles qui donne un faux son de cloche. Ou est passée l'éthique du journaliste ? dans chaque métier il y a un dénominateur commun : c'est l'éthique. L'honnêteté ?!! Alors s'il vous plait épargnez-nous la ligne éditoriale d 'Aljazeera qui se retrouve dans tous les autres médias (y compris l'AFP) , En passant, on ne sait plus si c'est des journalistes ou des espions ? pas grave un journaliste sur le terrain peut recueillir des informations précieuses.
Est ce que vous étiez la bàs pour confirmer q'ils ont été tués par des soldats syriens ou bien vous colportez les news des Qataris ou des Saoudiens ?
On arme les soit disons opposition pour instaurer un autre régime islamiste téléguidés par les usa et les européens, comme c'est le cas de la Libye l’Égypte, la Tunisie.... etc. Je suis dégoûté par cette manipulation, malheureusement la majorité des médias ont mordu à l’hameçon.