Merah, le monstre est mort, qu’en sera-t-il des racistes ?
"Ne dis pas qu’il est d’origine algérienne", me disait un ami, parlant de Mohamed Merah, le terroriste.
Abattu par le Raid à Toulouse ce jeudi, c’est la France qui l’a élevé ! Dure sentence, en ces heures dramatiques… Il n’en demeure pas moins que chacun est en droit de s’interroger sur la responsabilité des bienséants de France qui s’érigent, rituellement, en donneurs de leçons.
La côte pavée, un quartier toulousain, a été plongée trente-deux heures durant, dans la violence et l’horreur. Un de ses enfants, féru de boxe, de football, de moto et de blagues s’est avéré n’être qu’un infâme criminel, un terroriste surentraîné et déterminé. Quelques jours avant sa mise à mort, jeudi dernier, aux alentours de 11 heures 30, il a abattu froidement sept personnes dont trois enfants et blessé grièvement un huitième individu avant de se fondre dans la nature et de déclarer une fois localisé et cerné par le Raid que son acte monstrueux était dicté par son désir de venger les enfants palestiniens, régulièrement bombardés et donc assassinés par l’armée israélienne.
Aucun de ces actes amoraux, immoraux et suicidaires, de Mohamed Merah ne saurait être justifié. Mettre à mort des enfants, quelles qu’en soient l’appartenance ethnique ou confessionnelle ne peut, en aucun cas, être entendu. Les spécialistes du cerveau et du terrorisme intégriste autoproclamés vont sans doute gloser pendant des mois pour essayer de nous faire comprendre comment un tel monstre a pu naître, bourgeonner puis s’épanouir à l’ombre de la République. Ils ne pourront jamais, pour autant, nous expliquer pourquoi ils sont, deux décennies durant, restés sourds aux alertes angoissées lancées par les démocrates algériens pris dans la nasse terroriste et qui n’ont jamais raté une occasion prévenir et de prévoir l’inéluctable implantation de l’obscurantisme islamiste et de ses bras armés en France.
A l’époque où les cadavres des Hommes libres s’entassaient dans les cimetières algériens, à deux heures de Paris, la gauche caviar et la droite bienséante se posaient l’indigne question "qui tue qui ?", suggérant de fait que c’était l’armée algérienne qui perpétrait les massacres collectifs dans les villages du pays et insinuant par la même occasion que les criminels islamistes étaient une vue de l’esprit. Il se trouvait en ce temps là des régiments d’hommes politiques français pour condamner vigoureusement l’arrêt du processus électoral de 1991, en Algérie. Le premier tour gagné par les islamistes préfigurait, alors, une république de mollahs qui aurait renvoyé 30 millions d’Algériens dans l’ère protozoaire. Cela importait peu aux champions des libertés et des droits de l’Homme, bien calés dans leurs certitudes, en Europe et en Amérique.
Le 11 septembre est venu rappeler tout ce beau monde à une évidence qui n’arrive pas encore à être admise totalement, lucidement. La preuve ? Quelques heures à peine, avant le coup de folie de Mohamed Merah, les candidats à la présidentielle française surenchérissaient, chaque jour, sur les thèmes de l’immigration et de l’islam. La religion musulmane porte elle, de manière endémique, les germes de la violence et de l’intolérance ? Si c’est le cas comme ne cessent de le ressasser d’incendiaires politiques tentés par le populisme, en France, alors, je suggère à chacun de retourner qui à sa Bible, qui à sa Torah, qui à son Coran. On n’y trouvera rien d’autre que des similitudes effarantes, lesquelles, toutes, ne poussent à de fraternelles libations entre les Hommes !
La fin de Mohamed Merah qui rappelle à plus d’un titre celle de Khaled Kelkal, abattu à un arrêt de bus de la région lyonnaise, il y a quelques années, pose beaucoup d’interrogations. Il était connu de tous les services de renseignements français. Il a "fait" l’Afghanistan et le Pakistan, Il était fiché par les services de l’immigration américains, il s’adonnait au prosélytisme au vu et au su de tout le monde, dans sa cité toulousaine, il s’y est promené encagoulé, avec sabre et tenue afghane, sans que personne n’y ait trouvé à redire. Après son premier crime, littéralement programmé grâce à internet, les Français sont en droit de se demander pourquoi et comment n’a-t-on pas remonté son adresse ip avant qu’il ne commette les abominables crimes de l’école Ozar Hatorah. Sa mise à mort, elle-même interpelle. Christian Prouteau, ancien patron du GIGN, se demandait, en ce vendredi, sur les ondes de toutes les radios pourquoi le Raid avait fait l’économie d’un arrosage massif au lacrymogène pour l’arrêter vivant, préférant un bombardement aux grenades offensives et, finalement sa mort.
L’heure, on ne peut dramatique, n’est pas tant, comme dirait, le président candidat, à la remise en cause de la volonté de la république de combattre le crime et de se préserver mais il est tout de même temps comme le clame quotidiennement la raciste du Front national d’en finir avec le fascisme vert. Des Merah, il y en a plein les cités et ils sont tous tout aussi menaçants. Je rêve du jour où tous les épris de justice et de liberté rangeront leur angélisme au placard et ouvriront les yeux sur le péril que représentent les barbus déguisés en afghans ainsi que leurs femmes grimées en hiboux qui rôdent avec une arrogance ostentatoire dans les banlieues de France. Il serait, par ailleurs, intéressant de s’interroger sur les motivations indicibles qui ont amené la France à se mettre en panne dés que la communauté juive de Toulouse a été endeuillée, jetant, par la même un voile noir sur la mort, tout aussi abjecte de trois militaires français d’origine maghrébine !
Le rideau est tombé sur cet épisode ignoble. La campagne électorale peut reprendre. Osons croire que cette triste histoire aura, au moins, servi de leçon aux racistes de tout bord.
Méziane Ourad
Commentaires (20) | Réagir ?
bonjour
Quelle est la difference entre un musulman et un islamiste? Pour moi islamiste c est une personne qui passe à l acte avec son arme par contre un musulman passe à l'acte par leur parole. pour moi, je vois meme pas la difference. etant donne que nous avons vecu la guerre contre les integristes les annees 90, en moment la que 90% des musulmans algeriens soutiens les islamistes egorgeurs dans les mosques.
@Mehdi Benramadan
Comment osez vous traitez les gens d’ignares ! vous devez être de ceux qui tuent pour vous avoir regardé de travers; l' intolérance! vous êtes musulman Monsieur ça on l'a bien compris! vous reflétez si bien vos convictions religieuses.