Le FLN lave son linge sale en public

Abdelaziz Belkhadem saura-t-il garder les rênes du parti?
Abdelaziz Belkhadem saura-t-il garder les rênes du parti?

Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika ne sait plus qui des deux sauver : le FLN dont il est président d’honneur ou les législatives pour lesquelles il épuise ses dernières forces d’orateur sans panache...

Du FLN, il semble qu’après ses bons et loyaux services face aux risques d’implosion identique à celle d’un FLN bis, issu du 7 ème congrès et dont l’initiateur était son rival lors des présidentielles de 2004, Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du parti et son conseiller de l’ombre, aurait été sommé d’abdiquer face à l’aile du "mouvement de redressement et d’authenticité", ‘ex-Front anti-Benflis représenté par Mohamed Seghir Kara et Salah Goudjil, au risque d’une scission préjudiciable au parti à quelque deux mois des législatives.

Cette scission s’est exprimée en décembre 2011, dans un communiqué par lequel l’aile des redresseurs annonçait sa décision de présenter des listes indépendantes aux prochaines élections législatives prévues: "Cette décision a été prise après un long débat avec les représentants des 48 wilayas" avait assuré le porte parole du mouvement, Mohamed Seghir Kara. "Les participants ont décidé à la majorité la participation aux élections législatives avec des listes indépendantes", a précise le communiqué. Deux mois après cette division annoncée dans les rangs du FLN qui, en vérité, portent toujours les séquelles du 7 ème congrès d’Ali Benflis, il ne s’agit plus de guéguerre entre la direction à sa tête, pourtant, le "redresseur" invétéré et les récalcitrants, mais d’approches, d’une démarche de réconciliation en vue de trouver une issue à l’établissement de listes communes en prévision du scrutin du 10 mai.

Une réconciliation qui aurait été décidée par le président de la République lui-même en sa qualité du président d'honneur du parti. Lors de la brève rencontre de mardi dernier, entre Salah Goudjil et Abdelaziz Belkhadem, il a été retenu que les contacts seraient accélérés à travers notamment le recours à un cycle de rencontres successives prévues dès le début de la semaine prochaine.

Pour Salah Goudjil qui semble avoir l’initiative des rencontres dans la mesure où, selon ses propos, arriver à l’établissement de listes communes pour le scrutin du 10 mai est "une question délicate" : "Ils ( les partisans de Belkhadem) ont leurs candidats et nous avons les nôtres, et le fait de recourir à des listes communes demeure une question délicate" Dans un entretien accordé au journal eltronique TSA, Salah Gougjil, n’a pas caché le fait que le FLN risque de partir les rangs dispersés aux élections législatives et, à moins de deux moins de leur échéance, le chef de fil des redresseurs estime que c’est là une question de survie du parti : "Le mouvement que je dirige place l’intérêt du parti au dessus de toute autre considération politique. Personnellement, j’estime que ce qu’on a fait jusque là est un bon pas, encore faut il le concrétiser. Je ne vous cache pas que la démarche n’est pas simple, puisque chacun, de son côté, a finalisé ses listes. Il est normal que les candidats potentiels souhaitent conserver leur position. Enfin, la décision finale sera prise dans une semaine, puisque nous n’avons plus de temps à perdre. Tout le monde doit savoir que l’avenir du FLN dépendra des résultats des élections."

Au sujeu d’une intervention du Président de la République dans les pourparlers entre la direction et les rédresseurs, l’interlocuteur en a démenti toute implication : "Non. Le président de la République gère les affaires du pays. Il n’a pas le temps de s’occuper du problème du FLN qui est une question interne au parti." Pourtant, il pèse de tout son poids sur le processus de réconciliation intra-FLN dans la mesure où c’est son aile qui semble avoir l’initiative d'édicter ses conditions au secrétaire général du parti reconduit lors du 9ème congrès du parti. La réconiciliation est ainsi subordonnée à un véritable ultimatum fixé par le mouvement des redresseurs qui portent à bras le corps le souci de Bouteflika : la révision de la constiution : "Tout d’abord, il doit cesser cette campagne d’exclusion contre les militants et les cadres du parti, entamée depuis la tenue du 9e congrès du FLN. Ces cadres doivent retrouver leur place dans le parti et dans les listes électorales. En outre, il ne faut pas perdre de vue que le rôle du prochain parlement est l’adoption de la nouvelle constitution du pays. Donc, il est important, pour les deux parties, de se mettre d’accord sur un seul projet. Je dirai même que cette question est le point déterminant dans les négociations entre les deux parties.»

Dans cet entretien, Slah Goudji reconnaît que FLN n’aura pas la majorité aux législatives du 10 mai, ce qui est une première dans les prévisions du FLN dont la victoire aux scrutins est consacré traditionnellement à des 99%. C’est sans doute là le message du Président de la République dont les réformes risquent de tomber en disgrâce en cas d’une forte abstention au prochain scrutin.

En sus de la hantise d’une déroute électorale, les luttes intestines dans les rangs du FLN se creusent au moment où les trois formations islamistes, à savoir le MSP, En Nahda et El Islah présenteront des listes communes pour les élections législatives du 10 mai prochain.

L'annonce officielle a été faite par le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Bouguerra Soltani, lors d'une conférence de presse tenue au siège de son parti à Alger.

Face aux listes communes de ces trois partis islamistes dont l’un, le plus gros, Le MSP, a quitté l’alliance présidentielle, le FLN semble aux abois dans son propre camp laminé par des luttes de leadership et portant, depuis huit années déjà, la contestation dans ses rangs. Bouteflika n’est pas prêt d’oublier que son deuxième mandat de 2004 s’est fait à l’arraché face aux "légitimistes" du FLN regroupés autour de son rival à la présidentielle, Ali Benflis dont les têtes d’affiche ont été écartées lors du 9ème congrès du parti. Il ne peut se permettre une autre bataille rangée au sein du FLN dont l’implosion risque de se répercuter sur le plébiscite de ses réformes et compromettre ainsi toutes ses chances de pouvoir réviser la constitution comme ultime geste d’une fin de règne. La sortie médiatique de Salah Goujil qui serait ainsi propulsé par Bouteflika pour mettre un terme aux tergiversation d’un Belkhadem qui se fait de plus en plus "indésirable" pour ses velléités de faire du parti une « chasse à cours ». L’aile des redresseurs, au-delà d’une fragile réconciliation somme toute formelle revient ainsi en position de force sur la scène électorale.

Mais une autre dispute se profile dans les rangs de la majorité présidentielle, entre le RND et le FLN de Belkhadem qui, face à l’alliance des islamistes, enterrent, pour le moment, la hâche de guerre pour raisons électoralistes, relations d’autant plus tendues qu’une foultitude nouveaux partis dont les chefs sont issus de leurs rangs, vient compliquer la donne.

R.M

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Commentaires (11) | Réagir ?

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azerzour amaynouth

Aghyoul demande aux kabyles de s’entre tuer.

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olive kabyle

Bouteflika lui meme est un enfant du FIS c'est pourquoi il ne s'est pas interessé aux anciens militaires qui ont chassé le terrorisme. aucune augmentation les retraités militaire sous officier vivent comme des chiens. je fais de la mendicité avce mes 4 enfants scolarisé pour arriver au mois. donc bouetflika fait partie des islamistes. en tous les ca un homme douteux pro islmaiste pro americain pro-Francais. Je ne sais au service de qui. Les anciens militaires retraités et leurs enfants boycottent le vote en generale l'essentiel voilà.

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