Elections législatives du 10 mai : le bazar électoral
Huit nouveaux partis viennent d'être agréés par le ministère de l'intérieur. Ils viennent s'ajouter aux 17 autres qui ont tenu leur congrès constitutif. Ces formations de dernière minute comptent en leur sein des dissidents du RND, des redresseurs du FLN et beaucoup d'anciens ministres.
Les prétendants aux législatives font la queue devant le ministère de l’intérieur depuis que, d’Oran, Bouteflika a appelé les partis politiques à redoubler d’énergies pour convaincre, on ne sait avec quoi ni comment, les électeurs à se présenter en masse au scrutin du 10 mai.
Ainsi, après l’agrément de 17 nouveaux partis que le chef de l’Etat n’a pas manqué de citer en les gratifiant au côté de ses grosses formations de l’alliance, huit autres partis politiques, ayant déposé leur dossier et remplissant les conditions légales, ont été agréés, a annoncé hier, dimanche 26 février, le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales dans un communiqué.
Dans ces formations de dernière minute, il y a de tout et du "mange-tout" : des ex-candidats à la présidentielle, de nombreux ministres à la recherche d’une rente confortable comme députés, des responsables de l’organisation des enfants de chouhadas, des dissidents du RND, des redresseurs du FLN, d’anciens survivants de la défunte UNJA. Parmi eux, inévitablement, le Mouvement Populaire Algérien ( MPA) de Amara Benyounès, ancien ministre, ex- cofondateur du RCD.
D’autres formations politiques, croit-on savoir, attendent au portillon du Premier ministère. Pour écarter tout soupçon de vouloir "polluer" selon le terme de Saïd Sadi dont le parti, c’est le seul pour le moment en attendant la décision du FFS d’Aït Ahmed qui se fait désirer, Daho Ould Kablia a eu cette remarque ubuesque: "L’agrément des nouveaux partis politiques pourrait se faire au delà de l’échéance des prochaines élections législatives."
Ce rush de partis issus des luttes implacables de leadership au sein du RND et du FLN, donne déjà, deux mois à peine de l’échéance électorale, une atmosphère de foire d’empoigne à un scrutin de "grande maison" ouverte ouverte, selon la formule pimentée du président du RCD, "sur le mode du proxénétisme."
Au sein des formations de l’alliance, le RND et le FLN partagé entre les caciques et les redresseurs, c’est la mêlée. Les loups sont-ils dans la bergeries? Le RND aura fort affaire avec le nouveau parti de Benbaïbèche, l’ex-trublion secrétaire général de la formation avant d’être débarqué et remplacé par Ouyahia qui devra croiser le fer avec des ministres comme Bendakir, qui était aux transports dans le gouvernement Zeroual, ainsi qu’avec Aissa Nouasri et Mohamed Kébir, des ennemis jurés de Ouyahia.
Du RND originel vient d’être issu également un autre nouveau parti, l’Union des forces démocratiques et sociales, l’UFDS, présidé par l’ex-ministre de l’agriculture Noureddine Bahbouh. Ce nouveau parti compte en son sein aussi l’ex premier ministre Mokdad Sid, l’ex-ministre du Tourisme Ben M’hidi, l’ex-député Haider Bendrihem, un proche du président Zeroual.
Le FLN de Belkhadem connaît d'autres couvées irrédentes des "redresseurs" que Belkhadem n’a pas réussi à faire éclore. Mohamed Seghir Kara, numéro deux des redresseurs et porte-parole du mouvement, a déclaré jeudi à l’AFP que les redresseurs iront avec leurs propres listes aux législatives. "Nous allons nous présenter dans toutes les mouhafadhates avec des listes indépendantes baptisées Taasil (retour aux origines) en donnant leurs chances aux jeunes et aux femmes", a-t-il mentionné. Ainsi, c’est la formation d’Ahmed Ouyahia qui accuse le coup face à de nombreux dissidents qui reviennent à la faveur des législatives pour grignoter sur ses ailes.
Les partis islamistes, pour contrer cette stratégie de "basse-cour", entreprennent des tractations au sein de leur mouvance pour des listes communes. Bouguerra Soltani donne aussi des velléités pour une telle initiative qualifiant l'adhésion de son MSP à cette alliance de "détails techniques".
R. N.
Commentaires (11) | Réagir ?
Pourquoi je ne voterai pas ? En diplomatie, on appelle ca une gifle au pouvoir génocidaire Algérien. Tout simplement, on ne peut cautionner un pouvoir et un système basé sur la corruption, assassinats, disparitions de personnes physiques, destruction de l’état, destruction de l’école de la république (M. B. ministre plus de 15 ans dans l’éducation), anéantissement du système judiciaire (Procureur du tribunal d’Alger mafia local), destruction de l’Etat Nation et du peuple en entier. Les deux clans (Oujda et promotion Lacoste) ont réussi à démanteler l’Algérie et à détruire toute une civilisation berbaro-arabo-islamic en (1992-2012) 20 ans, ce que le colonialisme n’a pu faire en 132 ans d’occupation et dilapidation de la richesse de notre pays. Une chose est sûre, ils seront comptable de cette mascarade et le peuple demandera tôt ou tard des comptes à cette mafia politico financière. Le vote ne pourra avoir lieu sous la coupe d’un système génocidaire et criminel. Certes, avec le boycotte de la majorité des Algériens des prochaines élections, la coalition des partis islamistes seront au pouvoir mais tant qu’Algérien musulman non pratiquant je ne vois pas ou est le problème si les islamistes seront au pouvoir, ya qu’à regarder la Turkey?? il (notre système mafieux) sait faire peur au peuple mais le peuple leur dit m…. Au moins une chose est certaine on laissera les partis islamistes jugés les corrompus de ce système après tout, c’est lui (le système) qui a arrêté le processus électoral en 92 (voir les dires de Nezzar) et le résultat de la tragédie on le connait bien (plus de 200 000 morts, 20 000 disparus, des milliers d'orphelins et de veuves, corruption devenu sport national, abrutissement de nos enfants par l'école de Benbouzid, dilapidation des richesses de notre pays, clochardisation de la vie politique, désindustrialisation de l'économie nationale et cette mafia a réussi à nous rendre pauvre alors que notre pays est riche). Chaque citoyen doit œuvrer pour redynamiser notre pays et travailler pour l’intérêt suprême de la nation mais a condition que le système dans son ensemble (promotion Lacoste et le clan d'Oujda) doit être jugé pour ses crimes d’avant et d’après 62 à la mémoire de nos valeureux martyrs.
Le jour où on va voir sur les étals le journal le Matin en Algérie, la on peut espérer le changement.