Les automobilistes qui emprunte l'axe routier Tizi Ouzou - Alger risque de connaître de sérieux problèmes de fait. Suite aux fortes chutes de pluies enregistrées en Kabylie notamment dans la wilaya de Tizi-Ouzou la RN 12 demeure coupée au niveau de la rivière de Bougdoura à cause de l'effondrement du pont qui la traverse. Une situation engendrée selon l’avis de certains observateurs, par l’extraction illicite de sable au niveau de la rivière. A maintes reprises, des voix se sont élevées pour dénoncer le massacre écologique causé par ces sablières. Mais il est de notoriété publique que celles-ci sont dirigées par de bonnets de la région connus pour être proches du pouvoir et bénéficiant de protection en haut lieu. Les montagnards de Kabylie ne comprennent toujours pas par exemple comment des convois de camions passent devant les barrages en direction d'alger sans qu'ils soient inquiétés par les gendarmes, alors que le moindre camion de sable qui prend la direction de la Kabylie est arrêté et les papiers confisqués. Le prétexte ? L'extraction de sable interdite pourtant les sablières prélèvent du sable aux yeux de tout le monde !!!

Bref, les pluies torrentielles n'ont pas arrangé les choses donc. Un pan, d’une largeur estimée à plusieurs mètres, sur la largeur des deux voies du pont autoroutier qui permettait aux automobilistes d'éviter de passer par la ville de Draâ Ben Khedda, sur la RN 12, s’est effondré

L'effondrement menace aussi, selon les mêmes avis, d’autres ponts situés sur le même axe, puisque les piliers qui tiennent ces ponts sont complètement déterrés par les eaux. D’autres évoquent les normes de réalisation qui seraient aléatoires. Toutefois, le rétablissement de la circulation risque de prendre plusieurs mois. Sachant que la voie ferrée est maintenu à ses premiers âges, jamais doublée, des trains qui arrivent en retard et quand on connaît l'afflux routier quotidien très conséquent qui irrigue cette route nationale, il y a lieu de s'attendre à de graves problèmes de circulation entre la Kabylie et Alger.

Les déviations par des routes secondaires, décidée par les autorités locales, notamment pas le CW 224 menant de Sidi Nâamane jusqu'à Boukhalfa en passant par le centre ville de Draâ Ben Khedda sont de bien piètre solutions de rechange. Pire, elles engendrent des bouchons énormes à cause du nombre important de véhicules qui empruntent ces voies non conçues pour le trafic à grande affluence. Sans oublier les incalculables barrages de gendarmerie qui constituent à eux seuls de véritables goulots d'étranglement et source de retards dans les déplacement des milliers de citoyens chaque jour.

Yacine K./Siwel