L'ancien président Ahmed Ben Bella dans un état critique
La santé du premier président de l’Algérie indépendante tient en haleine la rue algérienne.
Les rumeurs sur son décès avait circulée à Alger en début de semaine, obligeant les autorités par le biais de l’agence officielle de rendre public un communiqué sur la santé de l’ancien prisonnier de Boumediene.
Mais à 96 ans, Ahmed Ben Bella serait dans un état critique. Il a été brièvement hospitalisé dans la nuit de mardi à mercredi à l'hôpital militaire d'Ain Naâdja, a-t-on appris dans son entourage. Avant d’être rapatrié lundi dernier, il a aussi été évacué un temps il y a quelques semaines vers un hôpital parisien en France pour des problèmes respiratoires.
"Il a été brièvement hospitalisé mais il est maintenant rentré chez lui à Alger et il se repose", a déclaré à l'AFP un de ses proches qui a requis l'anonymat.
La brève hospitalisation du premier président de l'Algérie indépendante a permis "de lui augmenter le taux d'anti-coagulants" qui lui sont administrés suite à une phlébite contractée avant l'été dernier et pour laquelle il avait été soigné à Paris.
Il préside depuis 2007 le Groupe des sages de l'Union africaine, chargé de la prévention et de la gestion des conflits en Afrique, et vit entre Alger et Paris.
Ben Bella, ancien chef de l’OS, prisonnier avec Boudiaf, Khider, Aït Ahmed, Lachraf d’octobre 1956 à 1962 en France, protégé de Gamal Abdenasser s’est imposé comme premier président de l’Algérie indépendante grâce à une alliance avec Houari Boumediene. Les spécialistes de l’histoire contemporaine algérienne estiment que le colonel Boumediene, peu connu à l’intérieur, a utilisé Ahmed Ben Bella comme couverture politique pour prendre les rênes du pouvoir. Au terme d’une alliance de trois ans, le colonel a déposé le président le 19 juin 1965 sur insistance d’un certain Abdelaziz Bouteflika, actuel président par ailleurs soutenu depuis son arrivée au pouvoir par Ben Bella.
Ce dernier croupira en prison jusqu’à la mort de Houari Boumediene. C'est Chadli Bendjedid qui lui a redonné sa liberté après son arrivée au pouvoir en 1979. A partir de 1980, il créé le Mouvement démocratique algérien (MDA) et opère un rapprochement avec les islamistes puis avec Aït Ahmed, son ancien ennemi en 1985 à Londres.
Sofiane Ayache
Commentaires (6) | Réagir ?
L' Algérie est dans un état plus critique que cet usurpateur de bien sociaux. Ce voleur d'indépendance mais qu'il aille au.. etc
Ce ne sera pas une perte pour les peuples d'Algérie, au contraire! Un ennemi notoire de l'Algérie et d'un de ses peuples, le peuple kabyle.