Libye : un an après la révolution, qu'est devenu le clan kadhafiste
Certains sont tués, d'autres emprisonnés, exilés ou disparus : les proches de l'ancien dictateur Mouammar Kadhafi ont connu des fortunes diverses depuis la chute du régime.
Capturé vivant après plusieurs semaines de résistance dans sa ville natale de Syrte, l'ancien Guide libyen a été tué par des rebelles le 20 octobre 2011. Il avait été retrouvé dans un tunnel d'une zone industrielle de Syrte, après que l'Otan eut bombardé son convoi qui tentait de fuir la ville. Les images de son lynchage par la foule ont fait le tour du monde. Son corps sans vie a ensuite été amené à Misrata (ouest), avant d'être enterré quelques jours plus tard dans un lieu inconnu.
Seif al-Islam Kadhafi
Longtemps présenté comme le successeur potentiel de son père, Seif al-Islam, recherché par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l'humanité, a été arrêté en novembre 2011 dans le sud libyen. Il aurait perdu trois doigts dans un raid de l'Otan au sud de la ville de Bani Walid. Il est actuellement détenu à Zenten, dans l'ouest du pays.
Mouatassim Kadhafi
Né en 1975, médecin et militaire de carrière, il avait dirigé le Conseil de sécurité nationale et était le principal concurrent de Seif Al-Islam. Capturé vivant avec son père, le 20 octobre à Syrte, il a connu le même sort que lui. Son corps a également été enterré dans un lieu inconnu.
Saadi Kadhafi
Footballeur à la réputation de playboy, né en mai 1973, il est réfugié depuis le 11 septembre au Niger et recherché par les nouvelles autorités libyennes. Lors d'une déclaration à une télévision arabe, il a récemment promis de retourner en Libye pour y conduire la résistance, provoquant l'ire de Tripoli. Le Niger l'a ensuite placé en résidence surveillée et l'a privé de moyens de communication.
Khamis Kadhafi
Khamis a joué un rôle important dans la répression de la révolte à Benghazi et commandait la dernière base militaire tombée à Tripoli. Sa mort, annoncée fin août par le Conseil national de transition (CNT), a été confirmée mi-octobre.
Mohamed, Hannibal et Aïcha Kadhafi
Mohamed Kadhafi, fils aîné qui présidait l'organisme des Télécommunications et le Comité national olympique, s'est réfugié en Algérie le 29 août avec sa soeur Aïcha, son frère Hannibal et l'épouse de Kadhafi Safia Farkach. Ils vivent dans une résidence d'Etat mise à leur disposition par les autorités.
Abdallah Senoussi
Visé par un mandat de la CPI pour crimes contre l'humanité, l'ex-chef des renseignements et bras répressif du régime serait toujours en cavale. En novembre 2011, le CNT avait annoncé son arrestation dans le sud désertique avant de se rétracter. Aucune information n'est disponible sur cet énigmatique personnage. Les hommes du CNT ont perdu sa traces. Et plus personne ne parle de lui.
Baghdadi Mahmoudi
L'ancien Premier ministre libyen a été arrêté en Tunisie le 21 septembre. Il y était poursuivi pour "franchissement illégal de la frontière" et a été acquitté le 14 février. Il est sous le coup de deux demandes d'extradition de la part des autorités libyennes. Le président tunisien Moncef Marzouki a promis de remettre à Tripoli Mahmoud Mahmoudi dès que les conditions d'un procès équitable seront garanties.
Mansour Daw et Ahmed Ibrahim
Mansour Daw, chef de sécurité intérieure, et Ahmed Ibrahim, cousin de Kadhafi et principal dirigeant des Comités révolutionnaires, l'épine dorsale de l'ancien régime, ont été arrêtés le 20 octobre 2011. Ils faisaient partie du convoi de Kadhafi. Ils sont détenus à Misrata dans une prison contrôlée par les ex-rebelles.
Moussa Koussa et Chokri Ghanem
Chef des renseignements extérieurs, puis ministre des Affaires étrangères, Moussa Koussa, tout comme le président de la Compagnie nationale de pétrole (NOC), Chokri Ghanem, avaient fait défection au cours de la révolution, contribuant à la chute du régime. Ils sont partis à l'étranger.
Moussa Ibrahim
Moussa Ibrahim était devenu, pendant la révolution, la personne la plus en vue du gouvernement. Il apparaissait régulièrement à l'écran en tant que porte-parole pour défendre le régime. Il avait pu s'échapper la veille de la "libération" de Tripoli et serait actuellement à l'étranger d'où il est toujours actif sur sa page Facebook, continuant à défendre la même cause.
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