La traque à la "cyber subversion" marque un point de non-retour
Poutine a lancé un mandat international contre George Soros pour terrorisme international.
Pendant que cette nouvelle est en train de provoquer le buzz sur la toile, ni les médias ni l’administration russe n’ont apporté de démenti à son propos, à ce jour, alors que la nouvelle continue à se répandre sur la toile.
Parmi les arguments retenus contre George Soros pour sa culpabilité présumée, ayant justifié l’émission de ce mandat pour terrorisme international : le financement des opposants russes, qui ont dénoncé la fraude des dernières élections et qui essaient de renverser le régime, en poussant la population à manifester dans les rues, d’une part, et l'utilisation de ses milliards pour spéculer contre le rouble, notamment par l’utilisation des produits dérivés danois avec d’autres devises étrangères, pour attaquer les actions de la monnaie russe sur le marché.
Alors que Vladimir Poutine s’est déjà opposé dernièrement au président de la Réserve Fédérale (FED) Ben Bernanke, en mettant en garde contre les fraudes massives en monnaies étrangères de George Soros en association avec d’autres magnats de la finance, qui sont en train de déstabiliser l’économie mondiale et prendre en otage la mondialisation.
Déjà en 1990, suspecté d’avoir commis un délit d’initié, George Soros fut renvoyé devant un Tribunal correctionnel en France pour avoir acquis des titres de la banque Société Générale, alors qu’il disposait, de par ses fonctions, d’une information privilégiée sur l’évolution de ces titres. La cour d’appel de Paris le condamna le 20 mars 2007 à payer une amende de 940 507,22 €. La Cour européenne des droits de l’homme avait confirmé cette décision en octobre 2011.
De son côté, et toujours dans le cadre de cette traque à la "cyber subversion", la justice égyptienne a déféré 44 travailleurs associatifs d'ONG égyptiennes et internationales de "défense des droits et de promotion de la démocratie" devant la cour criminelle du Caire. Elle a précisé que ces associations opéraient en Égypte sans avoir de permis officiel et qu’elles étaient financées illégalement depuis l'étranger. Parmi elles figurent les organisations américaines National Democratic Institute (NDI), International Republican Institute (IRI) et Freedom House, qui comptent parmi leurs financiers George Soros. Et selon certains services de renseignements européens, l’International Républicain Institute ne serait qu’une façade de la CIA.
La justice égyptienne a annoncé le 5 février, que parmi les 44 travailleurs associatifs figuraient des Égyptiens, des Américains, des Allemands, des Norvégiens, des Serbes, des Jordaniens et des Palestiniens. Il leur est reproché surtout de verser dans des activités politiques, sans rapport avec un travail auprès de la société civile, par de la formation dispensée à des partis politiques et par des tentatives de mobilisation de la population autour de slogans préfabriqués par eux.
Devant cette surenchère de la course à la prédation, une chose est sûre, les révolutions en cours dans le monde arabe ou dans les pays de l’ex-Union Soviétique ne peuvent se résumer à des manipulations, comme essayent de le faire croire les uns des autres, que ce soit de la part des visées néo-impérialistes ou de celles des forces locales du reflux, qui évoquent généralement "la main de l’étranger" pour justifier la barbarie de leur répression contre les forces révolutionnaires.
La main sournoise de l’étranger est bien là, profitant de la vulnérabilité des populations en effervescence révolutionnaire pour assouvir l’appétit néo-impérialiste, par des tentatives de "bifurcation" des actions révolutionnaires qui sont en cours. Et l’autisme des forces locales du reflux lui emboîtant le pas, qui n’hésiteront pas un instant à déchaîner sur leurs populations leur violence, dans l’objectif de la neutralisation et l’anéantissement de leur désir de liberté, de justice et de démocratie.
Cela ne fait qu’augmenter la peine de ces peuples, d’avoir affaire, en plus de leurs propres forces locales du reflux, tels des parasites, à faire face à des prédateurs néo impérialistes qui veulent prendre le contrôle de la mondialisation et verrouiller toute action potentielle qui viendrait perturber leur domination totale sur le marché.
Youcef Benzatat
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