Le maire de Nice, Estrosi, interdit un colloque intitulé "Algérie 1962"
Le député maire de droite Christian Estrosi ne veut pas de commémoration rappelant l'Algérie dans "sa" municipalité réputée être un fief d'anciens de l'OAS et de pieds-noirs.
Le maire de Nice (sud de la France), Christian Estrosi, s'est dit opposé jeudi 9 février à la tenue samedi d'un colloque intitulé "Algérie 1962, pourquoi une fin de guerre si tragique" organisé par la Ligue des droits de l'homme (LDH), au motif que celui-ci ne s'inscrivait pas dans "l'esprit" de la commémoration organisée par sa municipalité.
"J'ai appris avec étonnement qu'une structure associative de Nice a accordé à la LDH de Toulon et de Nice une salle pour l'organisation d'un colloque […] sur le thème du '50e anniversaire de la fin de la guerre d'Algérie'", indique le député-maire UMP, faisant part de sa "totale désapprobation quant à cette démarche".
Anniversaire de rapatriement pas d'indépendance de l'Algérie
"En effet, j'ai souhaité que cette année du cinquantenaire du rapatriement d'Algérie à Nice soit dédiée à nos compatriotes rapatriés de toutes confessions. Le programme mis en place par la ville de Nice a été élaboré en commun puis validé par les associations de rapatriés et de harkis et placé sous le haut patronage de la présidence de la République", souligne le maire dans son communiqué. L'élu a donc demandé à la LDH de "surseoir, dans un esprit de sagesse et d'apaisement, à la tenue de ce colloque".
La Ligue des droits de l'Homme de Nice a rétorqué dans un communiqué qu'elle et ses partenaires (MRAP, Attac, PCF, FSU 06, Association des pieds-noirs progressistes, etc.) "ne reculeront pas devant une telle intimidation : ils ne plieront pas devant un maire qui démontre une fois de plus qu'il n'est pas le garant qu'il devrait pourtant être du pluralisme et de la démocratie". "Au nom d'une prétendue mémoire unique des Français d'Algérie, dans une démarche sans précédent, le maire de Nice s'érige en détenteur de la vérité historique", s'insurge la LDH.
Durant le colloque, les organisateurs se proposent de poser "un regard apaisé sur ce passé", mais aussi de revenir "sur le rôle de l'OAS, qui s'est opposée à toute recherche d'une solution politique, faisant de nombreuses victimes y compris chez les Européens d'Algérie". Ils estiment aussi qu'il faut "reconnaître clairement que la colonisation tournait le dos aux principes des droits de l'homme et de la devise républicaine".
La ville de Nice s'apprête à commémorer tout au long de l'année, au travers de colloques et d'initiatives culturelles, le cinquantenaire du rapatriement des Français d'Algérie qui amena 40 000 pieds-noirs et harkis à Nice au début des années 1960.
Avec AFP
Commentaires (4) | Réagir ?
vive l’Algerie
faculté de droit m’sila
Je ne crois pas mes yeux ni mes oreilles, Estrosi, on dirait un maire FLN, même discours, même recette, soit les Français ont formé nos gourneurs, maires, dépités, secateur,.... et surtout la fameuse phrase, l'entête de la Spa, "placé sous le haut patronage de la présidence de la République", un président dont la moitié du pays est à l'arrêt et il nous snobe par son vote du 10 mai prochain, que chacun qui va voter, inscrira sur le dos de la feuille "Dégage" en majuscule, pour ce système.