A partir d’Alger, Aïcha Kadhafi refait parler d’elle
Ses sorties médiatiques se multipliant, il est évident que Aïcha Kadhafi est indifférente aux mises en garde faites par Mourad Medelci l’hiver dernier.
Après avoir été déboutée par la CPI sur le cas de son frère Seif Al Islam, là voilà repartie en lutte pour demander justice sur la mort de Mouammar Kadhafi.
Aïcha Kadhafi veut en savoir plus sur les conditions dans lesquelles son père est mort. Dans une lettre adressée au président de la commission de l'Onu sur la Libye, elle déplore qu'une commission d'enquête des Nations unies sur les violations des droits de l'homme en Libye ne cherche pas à savoir qui a tué son père, a-t-on apris mercredi 8 janvier. Décidément, c'est le monde à l'envers ! Depuis quand les Kadhafi se soucient des droits de l'homme, eux qui n'avaient aucun respect pour la vie humaine ? Combien de Libyens ont été torturés, tués, spoliés des libertés les plus élémentaires par cette famille qui avait fait de la Libye sa propriété privée.
La mort de l'ancien dictateur, le 20 octobre dernier, reste certes entourée de mystère. Filmé par téléphone portable peu avant son décès, il apparaît étourdi et ensanglanté aux mains des rebelles qui l'ont capturé près de sa ville natale de Syrte. Puis il aurait été achevé d'une balle dans la tête.
L'avocat Nick Kaufman, qui représente les intérêts d'Aïcha Kadhafi, s'interroge sur l'impartialité de l'investigation, tenue d'enquêter sur les violations commises par les deux camps. Selon lui, les enquêteurs de l'Onu ont effectué des dizaines d'interviews mais ne semblent guère intéressés par le témoignage d'Aïcha Kadhafi ou d'autres membres de la famille. "Vous comprendrez que je m'inquiète de ce que cet apparent manque de volonté d'impliquer mes clients dans le travail d'enquête de votre commission puisse être considéré comme un manque d'impartialité", précise-t-il dans le courrier.
Aïcha Kadhafi, ajoute la lettre, attend de la commission qu'elle enquête minutieusement sur le décès de son père et de son frère Mouatassim, également tué après sa capture. Avocate de formation, elle avait déjà demandé en vain à la Cour pénale internationale (CPI) d'enquêter sur la mort de son père. Elle a tenté de soumettre à la CPI des informations sur son frère emprisonné Saïf al Islam, mais la Cour a rejeté sa requête. La fille de l'ancien dictateur libyen, sa mère Safia, ses frères Hannibal et Mohammed et d'autres membres de la famille ont fui la Libye au moment de la prise de Tripoli par les rebelles, à la fin août, trouvant refuge en Algérie. Le ministre des Affaires étrangères avait bien tenté d'empêcher Aïcha Kadhafi de faire des déclarations contre les nouvelles autorités libyennes. Mais en vain.
R.N/Reuters
Commentaires (3) | Réagir ?
Pure coincidence!? Boutefika est aussi surnommé Aicha L bouassa ! (Qui selon une légende bien de chez nous, aimait embrasser à tort et travers). C'est ce que faisait d'ailleurs Boutef, lorsqu il était en bonne et du forme!
La position du MAE est incompatible avec un pays qui se respecte. Qui respecte aussi ses propres lois. Ali Haroun avait reconnu que les élections depuis l'indépendance n'ont jamais été "propres", le discours du Président Bouteflika du 09. 02. 12 (hier) qui a bien insisté sur les fameuses élections qu'elles doivent être griffées : "hora" et "naziha" pour reconstruire " l'Etat" après cinquante ans d'indépendance, avec une lecture accélérée comme pour exécuter une formule administrative, entrant dans le programme des élections. Avec Aicha, ça allait pour la raison humanitaire, mais pour soutenir une, une personne ! au détriment des intérêts de tout un peuple, il y a comme une perte de repères, un jeu dangereux, irresponsable, qui nous donne une idée de la conception que se font aujourd'hui nos dirigeants pour soutenir "les luttes armées de libération " ? C'est comme si c'était eux le pouvoir, le gouvernement, le peuple, Sonatrach, la Constitution, les partis,...... il leur semble qu'il sont le tout le Pan de Victor Hugo.