Ziari mange la denrée en insultant la lignée
Il y a des élus de par le monde, le monde démocratique cela s’entend, qui reversent les deux tiers de leurs rémunérations pour l’exercice à la formation politique sous la bannière de laquelle ils se proposent comme candidat.
De ce fait, beaucoup de citoyens, dont particulièrement les contribuables qui élisent, veulent savoir le montant que redistribuent les députés à leurs partis respectifs. Par exemple, des 400.000 dinars par mois que perçoit un élu FLN, se présentant trois heures par mois au siège de l’Assemblée nationale, combien dégage-t-il au profit de la formation héritée gracieusement de Mohamed Boudiaf, Abane Ramdane ou Larbi Ben M’hidi mais dirigée aujourd’hui par Abdelaziz Belkhadem qui jure depuis le coup d’Etat sur le dernier de ses vrais militants révolutionnaires décédé récemment, en l’occurrence Abdelhamid Mehri, que l’Etat algérien lui revient de droit.
Les élus de l’Administration
Mais de la formation héritée aussi des structures du parti unique, dotée d’importants patrimoines matériels et moraux dans les 1541 communes que comporte le pays. Qui suffisent, sans apports particuliers, à asseoir une domination d’opinions pour les accès à la diversité de l’entreprise, confortés en cela par la main basse de ses militants et sympathisants dans les rouages de l’Administration. C’est pareil pour son mutant transfuge, le RND, qui en moins de temps qu’il faut pour réaliser une idée conçue, pendant la mêlée sanglante des années 1990, il s’étoffe d’une infrastructure institutionnelle digne des grands partis de la démocratie traditionnelle en Occident. Sans contrepartie de regain démocratique pour la nation.
Et donc pour dire que ces deux partis n’attendent pas spécialement de leurs militants élus des reversements de leurs salaires. Maints électeurs ont cru lorsque les députés avaient adopté le triplement de leurs revenus que ce coup de force sur le Trésor public était sur la base de décision de leurs partis afin de renflouer leur caisse. Abdelaziz Ziari avait alors expliqué aux journalistes et observateurs consternés que les voisins mauritaniens et marocains perçoivent beaucoup mieux que des salaires de députés algériens quadruplés.
Il n’a pas comparé avec des indemnisations d’élus de l’Union européenne par exemple, ne dépassant pas en revenus réels le smic et demi du pays concerné, mais avec des députés qui votent et adoptent toutes les saloperies dirigistes et antipopulaires. Où les parlementaires passent le temps de la législature à se rafistoler le meilleur statut social et les plus sûrs carnets d’adresse.
La sortie en ennemi déclaré
Mais le voilà maintenant, Monsieur Ziari, le président de la sixième législature, qui termine son mandat, après avoir adopté pour cette seule session autant de lois qu’il n’a eu à le faire durant cinq années. "Pour le bien des réformes présidentielles", dit-il sans manquer d’insulter toutes les franges populaires chemin faisant. Il accuse d’antidémocrate celui ou celle qui est contre son assemblée et l’ennemi de l’Algérie toute opposition à son point de vue mais à aucun moment dans son discours il ne remercie les électeurs de ses députés, au moins pour le magot et les avantages qu’ils ont amassés grâce à eux. Les électeurs s’en fichent qu’il ne s’excuse pas pour les forfaitures qu’il a conduites, une à une, au vote unanime pour le malheur de la majorité, maintenant incapable à l’existence décente. On ne demande pas pardon pour ces choses-là.
Même les citoyens qui connaissent son cursus opportuniste et qui n’ont pas voté pour lui, ni pour sa bande, payent les pots cassés aussi. Une question resterait cependant pendante : comment ces députés-là vont-ils devoir vivre l’après-mai avec les Algériens qui les regarderont dans la rue, les yeux dans les yeux ?
Nadir Bacha
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Des soit-disant représentants du peuple qui ne représentent qu'eux-mêmes, des députés parvenus déconnectés de leur peuple qui ont le goût des affaires et qui ne se gênent pas de se servir les premiers à la louche pour en redemander toujours plus. Des députés-carpettes corrompus et corruptibles à souhaits selon la loi de l'offre et de la demande, obéissants au doigt et à l’œil de leur maitre du moment même si les intérêts du peuple qu'ils représentent sont aux antipodes de ceux pour lesquels ils roulent. Ils vont même jusqu'à le devancer dans ses désidératas les plus immédiats pour gagner dans ses faveurs et faire durer la manne. Rappelez-vous les retournements de veste et la pantalonnade du 12 novembre 2008 où ils n’avaient plus rien à montrer qu'on ne le sache un scandale qui marque le début d'une longue liste de forfaitures sans précédent comme le déplacement en France d'une délégation parlementaire chargée presque de reconnaitre la négation du génocide du 8 Mai 45 tout en entravant ici -même le projet de loi qui la criminalise. Sur un autre chapitre, le revirement casaque lors du vote de la loi autorisant l'importation de la friperie est une autre preuve de la servilité et de la subornation aux ordres même si dans ce cas de figure les députés du peuple se sont rattrapés dans le degré d'imbécilité.
Des soi-disant représentants du peuple qui prennent grand soin leur petite personne, corruptibles à souhait.