L'Iran brandit l’arme du pétrole

Les mollahs iraniens savent que l'arme du pétrole est fatale pour plusieurs pays.
Les mollahs iraniens savent que l'arme du pétrole est fatale pour plusieurs pays.

La puissance d'un pays ne se juge plus par le nombre de soldats, mais se mesure maintenant par sa richesse en pétrole bien investie et bien protégée contre la convoitise.

L’influence de l’Iran sur les prix du pétrole

Après la menace de la fermeture du Golfe d’Ormuz, voilà encore l’Iran qui brandit l’arme du pétrole, soulevant de nombreuses craintes dans l’industrie du pétrole à l’échelle mondiale, à un moment cruciale ou l’Europe et les Etats-Unis sont sévèrement touchés par une foudroyante crise économique.

Les négociateurs en pétrole, par exemple, sont inquiets que les ambitions du programme nucléaire iranien et l’entêtement des Occidentaux ne conduisent à une guerre qui aboutira à l'interruption de l'approvisionnement du pétrole moyen occidental et débouchera certainement sur une 3e guerre nucléaire. Une crainte plus importante encore est si e l'Iran, poursuive une stratégie logique de guerre en attaquant des vaisseaux non-iraniens dans le détroit d'Hormuz, afin d'interrompre la livraison de pétrole en provenance d'autres pays d'Europe.

Plus de 40% du pétrole mondial internationalement exploité traverse le détroit d'Hormuz dans le Golfe persique. Les négociations discrètes entre Américains et Iraniens en cours, demandent des prix plus élevés pour délimiter la possibilité d'une interruption de l'approvisionnement du pétrole. Le passage aura peut-être été miné par la marine iranienne, lors de la dernière maœuvre dans la mer du Golfe, un risque qui prolongera l’arrêt des approvisionnements mondiaux en pétrole pour longtemps et qui maintiendra encore pour longtemps les prix plafonds du pétrole pariés entre 300 et 400 dollars /US. L’économie mondiale vivra au ralenti, certains pays de la planète ne pourront plus acheter leur pétrole à ce prix, vivrons dans le noir. L’Iran exporte vers les pays de l’Union européenne, environ 600.000 barils par jour sur les 2,6 millions, soit 20% de son pétrole, notamment vers la Grèce qui a été très réticente à valider le tout dernier embargo, l'Italie et l'Espagne ont été forcés à suivre la décision décrétée par les tètes de la communauté, notamment : la France, l’Allemagne et l’Angleterre. L’Iran grand producteur de pétrole, avec une réserve considérable, pourrait attirer dans son giron l’Inde, la Chine et une bonne partie de l’Union européenne si abaisse ses prix de pétrole.

L’Arabie Saoudite pays membre de l’OPEP fait de la surenchère en s’engageant à combler la quantité de pétrole amputé à la production pétrolière iranienne, en cas ou un embargo pétrolier serait décrété par l’ONU. L’OPEP n’est plus solidaire avec ses membres, c’est de la trahison, aucun respect de cette organisation suspecte ? L’Iran, faisant partie de la première génération des pays moyen-orientaux exportateurs de pétrole et un des premiers fondateur de l’Organisation des Pays exportateurs de pétrole, a droit à l’indemnisation et aux dommages et intérêts sur le déficit de sa production pétrolière causé par l’embargo au cas ou il sera voté par le Conseil de sécurité. A cet effet, on remarque que le Conseil de sécurité est contre la sécurité de l’approvisionnement mondial en pétrole et générateur de crises.

Les sanctions par l’ONU contre ne justifient aucunement les changements des prix futurs du pétrole, si une interruption de l'approvisionnement mondiale vient de se réalisera, les accusations infondées du nucléaire iranien par les Etats-Unis et leurs alliés ne tiendront plus debout et se transformeront en un droit commercial. L’Iran est membre de l’OPEP, des cotas de production sont distribués aux pays membres suivant le prorata leur production, en cas ou prorata, de réellement lieu; cela reflète plutôt la probabilité du pétrole à augmenter de valeur. Si l'Iran était incapable d'exporter sa production habituelle de pétrole à cause d'une guerre, cela pourrait aussi faire augmenter les prix.

La politique actuelle du gouvernement iranien, qui n’est pas liée à l'énergie nucléaire, a également contribué à garder le prix du pétrole élevé. L'opposition du gouvernement iranien à toute augmentation de la production de pétrole des nations qui appartiennent à l'Organisation des pays exportateurs de pétrole l'OPEP a fait augmenter les prix en limitant l'approvisionnement du pétrole disponible en provenance des pays de l'OPEP. L'Iran a tenté d'utiliser sa richesse pétrolière afin de saboter la valeur du dollar américain en décourageant l'utilisation du dollar pour les paiements des compagnies pétrolières étrangères, même si le dollar est la devise utilisée traditionnellement pour les marchés pétroliers. Conformément à la Compagnie nationale iranienne du pétrole, 85% du pétrole iranien sont achetés en utilisant des euros ou des yens. Malgré cet effort, la conséquence sur la valeur du dollar américain reste très faible.

Le pétrole, une arme de guerre

L'Iran a recherché une stratégie militaire similaire pendant la période de la Guerre Iran-Irak entre 1981 et 1987, qui a été surnommée "Tanker War", alors que l'Irak et l'Iran attaquaient des pétroliers appartenant à l'un et à l'autre. L’Iran qui était dans la logique de guerre, a également attaqué des pétroliers appartenant à tous pays qui fournissaient une aide destructive à l'Irak. Cette logique était la même qu’utilisaient les Européens pendant la Seconde Guerre mondiale, ou les sous-marin d’Hitler faisait couler tout pétrolier qui ravitaillait l’ennemi. Pendant la guerre irako-iranienne, le trafic maritime dans la région du Golfe a chuté de 25% au cours de cette période. Par ailleurs, les conséquences peuvent être différentes si la guerre aura lieu aujourd'hui, à cause des changements dans le marché du pétrole depuis les années 80.

Avec l'augmentation des prix du pétrole d'aujourd'hui, l'interruption du trafic maritime dans le Golfe persique pourrait mener à une autre hausse dramatique des prix du pétrole. L'emplacement géostratégique iranien et son rôle en tant que fournisseur de pétrole mondial, propulse l’Iran dans une position de force pour influencer les prix du pétrole, tel qu’il est décrit par les faits suivants. On estime que le résultat cumulé sur les activités déstabilisantes iraniennes au Moyen Orient a conduit à une augmentation par baril de 10 à 15 dollars dans le prix de pétrole. L'Iran est le deuxième plus grand producteur de pétrole de l'OPEP, il exporte 2.6 millions de barils de pétrole par jour. 0% du pétrole mondial et 40% du pétrole mondial internationalement exploité traversent le détroit d'Hormuz dans le Golfe persique.

Le détroit d'Hormuz est de 21 kilomètres de large à son point le plus étroit. Dans cette partie, il y a des canaux seulement de 3,2 kilomètres de large (un dans chaque direction) réservés pour le trafic pétrolier et une zone tampon de 3,2 kilomètres de large, rendant le détroit très sensible au blocus.

L'Iran, de grands atouts gaziers

L'Iran possède les deuxièmes plus grandes réserves de gaz naturel au monde après la Russie, avec une estimation de 974 trillions de pieds cubes de réserves avérées. 62 % des gisements de gaz naturel sont inexploités. L’Iran tente de ne plus vendre son pétrole en dollars/us et de vouloir créer un cartel en matière de gaz naturel similaire à l'OPEP. Les membres suggérés d'un futur cartel sont les pays participant au Forum des Pays Exportateurs de Gaz, une aide technique et une organisation de coopération formée en Iran qui incluent la Russie, l'Iran, le Qatar, l'Algérie et le Kazakhstan. Sa première réunion s'est tenue à Téhéran en mai 2001. Il était question que cette OPEP de gaz soit créée à Oran (Algérie) lors des GNL4.

Chronologie : l'influence de l'Iran sur les prix du pétrole

11 juillet 2008: le pétrole grimpe de $5 à $147 le baril suite à des soucis sur les approvisionnements en pétrole en provenance de l'Iran, du Nigéria et du Brésil.

9 juillet 2008: le pétrole augmente de $1 après des essais de tirs iraniens de neuf missiles à moyenne portée.

4 juillet 2008: le pétrole baisse de $1 après que l'Iran ait déclaré qu'il répondra à une proposition faite par les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité et de l'Allemagne concernant son programme nucléaire.

1er juillet 2008: les prix du pétrole augmentent suite à la publication d'un rapport de l'Agence Internationale pour l'Energie Atomique (AIEA) et les tensions croissantes entre Israël et l'Iran.

30 juin 2008: le prix du pétrole augmente de $3 à $143 le baril après que l'Iran a menacé de bloquer le détroit d'Hormuz au cas où il serait attaqué.

25 juin 2008: le prix du pétrole descend au-dessous de $138 après qu'un fonctionnaire iranien ait démenti les rumeurs d'une attaque sur les installations nucléaires iraniennes.

16 mai 2008: le pétrole atteint $127 après que le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a annoncé que Téhéran étudiait un moyen pour réduire la production de pétrole.

24 février 2008: les prix du pétrole brut américain battent un record de $101,32 après que le ministre iranien du Pétrole Gholamhossein Nozari ait rejeté les requêtes occidentales pour une augmentation de la production de pétrole.

19 novembre 2007: le Venezuela et l'Iran soutiennent l'augmentation du prix du pétrole et le détachement du dollar américain au cours d'une réunion de l'OPEP. Le président du Venezuela, Hugo Chavez, soutenu par l'Iran, dit à l'OPEP de devenir un "agent politique actif" et menace que le pétrole atteindrait les $200, si les Etats-Unis attaquaient l'Iran.

26 octobre 2007: les prix du pétrole ferment sur un record de $90,46 le baril, alors que les Etats-Unis imposent des sanctions à l'Iran pour son soutien au terrorisme et émettent des avertissements quant à son programme nucléaire.

31 juillet 2007: les prix du pétrole augmentent alors que la presse iranienne rapporte que la République Islamique n'encourage pas une production de pétrole plus élevée.

29 mai 2007: les prix du pétrole chutent de $2 à $63.15, en partie à cause des discussions entre les Etats-Unis et l'Iran.

4 avril 2007: les prix du pétrole chutent de $1,30 à $64,64, après que le président Ahmadinejad a accepté de libérer 15 citoyens anglais, faits prisonniers deux semaines auparavant.

19 février 2007: les Etats-Unis envoient un deuxième porte-avions dans le Golfe persique et menace de tuer ou d'arrêter des Iraniens qui travaillent avec des insurgés en Irak. La crainte d'un conflit futur avec l'Iran fait augmenter le prix du pétrole et « le supplément de risque ».

19 septembre 2006: les prix du pétrole en Asie dépassent avec appréhension les $64 dans la bourse de commerce. Les négociateurs de pétrole s'inquiètent des menaces iraniennes de cesser les contrôles de ses installations nucléaires.

11 avril 2006: les interruptions dans l'approvisionnement du pétrole en provenance du Nigéria et la spéculation autour d'un conflit militaire américano-iranien font monter les prix du pétrole.

29 janvier 2006: les prix du pétrole grimpent alors que la communauté internationale s'oppose aux ambitions nucléaires de l'Iran. Le président Ahmadinejad menace de réduire la production si des mesures répressives sont prises à l'encontre de l'Iran. Les craintes d'une possible réaction iranienne ont ajouté un supplément de risque de $10 aux prix du pétrole.

29 décembre 2005: les prix du pétrole grimpent suite à une remarque du ministre adjoint iranien du pétrole que l'OPEP devrait réduire la production le mois qui suit.

2 août 2005: les contrats pétroliers à terme et le prix du pétrole brut atteignent des nouveaux sommets après que l'Iran ait menacé de reprendre ses activités nucléaires.

28 juin 2005: les prix du pétrole augmentent de 70 cents à $60,54, une augmentation de plus de 1 pour cent, suite à l'élection du président iranien Mahmoud Ahmadinejad.

15 mars 2005: L'Iran désapprouve un projet saoudien d'augmenter la production du pétrole afin d'alléger les prix. A la place de cela, un fonctionnaire iranien déclare qu'ils ne sont pas responsables des prix élevés.

15 février 2005: les prix du pétrole augmentent brièvement de plus de $1 suite aux rapports contradictoires d'une explosion proche d'une centrale nucléaire au sud de l'Iran, qui s'est révélée par la suite inoffensive.

30 janvier 2005: L'Iran annonce la décision de l'OPEP d'augmenter le prix cible du pétrole. Le ministre iranien du pétrole déclare que des facteurs politiques, tels que les menaces perçues des Etats-Unis à l'encontre du programme nucléaire iranien, causent la hausse du prix. « Toute menace, tout battage peuvent conduire à des hausses de prix », déclare le ministre.

4 juin 2004: le ministre iranien du pétrole dit que la "force d'occupation" américaine au Moyen Orient contribue à l'augmentation des prix du pétrole.

15 novembre 2004: les prix du pétrole atteignent leur niveau le plus bas en moins de deux mois après que l'Iran, en pourparlers avec la Belgique, la France et l'Allemagne, ait accepté de suspendre es activités d'enrichissement de l'uranium et de recyclage.

La suppression de l’approvisionnement en énergie a servi de tactique de guerre dans le passé. Un pays développé a besoin de matières premières et surtout de pétrole. S’il n’en a pas, il doit avoir des accords économiques avec les voisins, ce qui se pratique entre les pays producteurs de pétrole et les pays consommateurs, mais au risque d’un arrêt de livraison si le fournisseur en profite au moment d’une crise ou d’un mal entendu politique Cela est arrivé déjà au Japon et en Allemagne entre les deux guerres et probablement aujourd’hui avec l’Iran les Etats-Unis et l’Union européenne.

Guerre contre le Japon

Le Japon, suite à son développement technologique rapide sur une île sans ressources minières, dépendait de l’étranger pour son énergie et ses matières premières. Sous l’influence d’une secte militaire, les Japonais ont étendu leur zone de coprospérité en envahissant l’Est de l’Asie, tout en commettant des atrocités (plus de 10 millions de morts en Chine). En 1936, des jeunes officiers fanatiques japonais assassinent ceux qui s’opposent aux conquêtes militaires. Les États-Unis étaient alors le principal producteur de pétrole, tenant le rôle du Moyen-Orient aujourd’hui, et ils ont décrété un embargo pétrolier contre le Japon, effectif en 1941. Les Japonais ont riposté par une attaque surprise sur Pearl Harbour (1941), espérant décourager les États-Unis ainsi privés de leur flotte sur le Pacifique. Cependant, les Américains décodaient certains messages japonais et avaient mis à l’abri leurs quelques porte-avions puis ils ont mobilisé leur pays pour se venger de cette attaque déloyale (Maechling 2000) [88]. Le Japon conquiert alors l’Asie du Sud-est et s’approvisionne en pétrole en Indonésie mais les États-Unis reprennent les puits de pétrole et gagnent la guerre contre un opposant qui n’a plus de sources d’énergie.

Guerre contre l’Allemagne

Les nazis avaient besoin de pétrole pour leurs projets guerriers. Hitler négocie un curieux accord avec les Russes en échange d’un partage de la Pologne et de livraisons de pétrole (1938 à 1941). Les Français et les Anglais projettent alors de bombarder les puits de Bakou, mais la France est conquise avant cela (1940). En 1941, Hitler attaque son allié russe, dont la fidélité n’est pas sûre, pour s’emparer des puits de pétrole de Bakou et assurer ainsi son approvisionnement.

L’avance initiale rapide des blindés allemands prive la Russie du pétrole de Bakou en coupant le chemin de fer de Bakou à Moscou puis en coupant le transport par péniche sur la Volga à Stalingrad. Les Soviétiques inquiets se préparent à saboter leurs puits de pétrole mais ils reçoivent alors une aide américaine (1942) qui leur permet de résister avec des armes nouvelles.

Les Allemands furent réduits à produire jusqu’à 50 % de leur essence par synthèse industrielle à partir du charbon (un procédé plus complexe que d’extraire du pétrole). Les Alliés auraient pu bombarder ces usines mais ils craignaient que cela incite à les installer sous terre. Ils préfèrent attendre le moment du débarquement (juin 1944) pour les détruire alors d’un coup, espérant que les Allemands n’aient pas le temps de les reconstruire sous terre avant la fin de la guerre.

Guerre d’Israël contre les arabes en 1973

Octobre 1973, c'est la guerre entre Israël et les pays arabes. Les pays producteurs de pétrole utilisent pour la première fois "l'arme du pétrole". Octobre 1973, c'est la guerre entre Israël et plusieurs pays arabes alliés à l'Egypte et à la Syrie. Ces deux pays voulaient reprendre leurs territoires occupés par Israël depuis la guerre de 1967. Le 6 octobre 1973 donc, l'Egypte et la Syrie attaquent Israël par surprise. Les troupes arabes avancent en territoire israélien. Deux jours après l'attaque, l'armée israélienne repousse les attaquants et envahit même, à son tour, une partie de leurs territoires. Le 24 octobre, c'est le cessez-le-feu demandé par l'ONU. Pendant cette courte guerre, une nouvelle arme a été utilisée: le pétrole. Le 17 octobre 1973, les pays membres de l'OPEP annoncent qu'ils arrêtent immédiatement de vendre leur pétrole aux USA, à l'Afrique du Sud et aux Pays-Bas, appelés "amis d'Israël".

En même temps, ils augmentent le prix du baril de pétrole. De 3 dollars, il passe à 5,1 dollars. Presque le double. Les pays arabes utilisent cette arme économique pour dénoncer le soutien de l'Occident à Israël. A cette époque, les USA étaient en fait eux-mêmes gros producteurs de pétrole. La décision arabe ne les touche pas beaucoup. Par contre, l'Europe et le Japon ont, eux, grand besoin du pétrole arabe. Ils acceptent donc d'acheter le pétrole très cher. C'est à cette époque que plusieurs pays européens, entre autres la France, annoncent les premières restrictions sur l’utilisation d'énergie. On organise les célèbres dimanches sans voiture, on applique l’heure d’été et l’heure d’hivers, on cri "A nous les idées, aux arabes le pétrole", etc. Cela n’a duré longtemps. L’utilisation de l’arme du pétrole vient de donner des résultats extravagants

Le monde bascule

Mais en octobre 1973, le monde découvre surtout que le pétrole peut être une arme économique, que les ressources ne sont pas éternelles. Il découvre aussi qu'il va falloir commencer à payer cher cette énergie qui devient très précieuse. Cette crise, difficile à digérer par "l’Occident meilleur" on l'appelle le "premier choc pétrolier". C'est la fin d'une époque révolue et le début d'une autre plus prospère pour les pays du Sud. C'est la fin de la période des seigneurs. C'est la fin aussi de l'énergie facile et pas chère. Au fait l’arme du pétrole ouvre une nouvelle époque appeler "la mondialisation" un monde sans frontière idéologique. Car l'arme du pétrole touche le monde entier. On entre alors dans une période où l'avenir est incertain, où les calculs économiques ne sont pas toujours justes et ou les crises économiques se répètent ont souvent pour mobile une rumeur de la rue notamment à cause de l'augmentation ou la baisse des prix du baril de pétrole. Finalement, depuis 1973, le prix du pétrole n'a jamais cessé de monter pour plusieurs raisons.

D'abord, on n'a toujours pas réglé le problème palestinien et les problèmes entre Israël et les pays arabes. Aujourd'hui, la guerre en Irak, en Afghanistan, le terrorisme et surtout le "printemps arabe" qui vient de détruire la Tunisie, l’Egypte, la Libye et le Yémen, tout cela n'arrangent pas les choses. Ensuite, on consomme de plus en plus d'énergie dans le monde, sans renouvellement de réserves et les chiffres des réserves prouvées sont trop gonflés pour des raisons politiques. Et enfin, les financiers font d'énormes profits en bourse en jouant sur les prix du pétrole. Enfin, on sait aujourd'hui que le pétrole n'est pas éternel. Il faut développer très vite d'autres sources d'énergie et cela demande beaucoup de temps. L’utilisation pour la première fois par l’OPEP de l’arme du pétrole est bien un moment historique pour toute la planète, elle a fait basculer le monde.

Y. Mérabet, expert en énergie

*Chronologie : source ASFIR/CAN)

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