Le Matin, journal de l'Algérie qui résiste
Tel un phénix renaissant de ses cendres, le Matin revient à ses lecteurs sous la forme de ce site Web, version certes inaccessible à tous ses lecteurs algériens qui n’ont pas fait leur deuil de ce journal, mais une claque quand même aux commanditaires de sa liquidation, perpétrée le 24 juillet 2004, qui croyaient l’avoir définitivement enterré. Quel pied de nez aux fossoyeurs de la liberté de la presse, aux censeurs de tous bords que ce retour !
Par Ghania Hammadou
Quand donc comprendront-ils ? Pour des milliers d’Algériens, le Matin est a jamais lié à un combat national parmi les plus tragiques de ce siècle, la résistance à l’intégrisme islamiste, à un engagement sans concession aux côtés du mouvement social démocratique, à une histoire qu’on ne peut passer à la trappe ou corrompre parce qu’elle est encore en train de se faire devant leurs yeux et qu’ils en sont acteurs ; il est un symbole que les autocrates ne peuvent effacer d’un coup de plume comme on bifferait un mot, une phrase dans un livre. Pour le tuer, le pouvoir devra d’abord extirper de la société algérienne les idées qu’il partage avec celle-ci et qui l’ont fécondé − mais quel pouvoir politique a les moyens de réduire la passion de la liberté chez un peuple opprimé ?
Est-il besoin de vous le dire : même sous cette forme virtuelle qui limite considérablement le champ de son lectorat, le Matin revient intact et toujours insoumis, à l’exemple de son fondateur Benchicou, sorti agrandi de son incarcération arbitraire. Il reste toujours fidèle à ses convictions fondatrices : participer à bâtir un meilleur destin à l’Algérie, un destin où l’homme, les libertés, la justice, le progrès, la démocratie seront au centre de toute action.
Né il y a seize ans, en plein assaut islamique, devenu le fer de lance du combat républicain, notre journal s’est peut-être parfois fourvoyé, abusé comme nombre de titres de la presse nationale par des spécialistes de la manipulation, mais il n’a ni fléchi, ni viré de bord ; jamais, il n’a perdu de vue son double combat contre l’intégrisme et contre l’arbitraire d’un pouvoir illégitime et corrompu − le premier, qui a mis durant plus d’une décennie l’Algérie à feu et à sang, ayant reçu l’absolution du second, qui n’en finit pas de démonter les rares acquis libertaires de l’indépendance et de mettre l’économie du pays en coupe réglée. L’épreuve de sa suspension a révélé la place particulière, du reste encore vacante, qu'il occupait dans le paysage médiatique algérien et montré son rôle de porte-voix et de soutien aux luttes d’émancipation sociale.
Le succès du Blog «Le Matin votre journal interdit», qui a préparé ce site, signifie à l’évidence que des milliers de lecteurs n’ont pas renoncé à ce journal, qu’ils réclament et attendent toujours qu’il leur soit rendu… Le voici toujours défenseur acharné de la liberté d'expression, attaché comme au premier jour à sa profession de foi, ce «devoir de vérité» inscrit à la une de son premier numéro. Le revoilà, immuable barrage au projet intégriste, rebelle à un pouvoir autoritaire et corrompu, fidèle compagnon de l’Algérie qui résiste.
Commentaires (17) | Réagir ?
Nous étions, modestement, toujours présents, mes amis et moi même, de tous les combats pour rendre JUSTICE au JOURNAL LE MATIN saccagé par le natif marocain bouteflika, celui qui depuis aulnoy, est derriere tout le carnage que vit l'algériealgerienne dépossédée de SA LBERTE par le cartel du clan de oujda dont bouteflika et sa perfide famille en sont les piliers
Le cartel du clan de oujda et de son chef machiaveliquement anti algeriealgerien, bouteflika trépasseront tôt ou tard mais LEMATIN SERA TOUJOURS présent pour dénoncer ce cartel d algerianophobes qui avec leur indu BRIZIDANE SONT la risée à travers les medias internatioaux!
malgre je ne partage pas sa ligne editoriale mais une chose est certaine et personne ne pourra l occulter un autre jourle matin est et reste le fer de lance de la lutte anti terroriste et anti integriste. merci d avoir contribuer a la sauvgarde de l etat national et republicain