La disparition de Cherif Khaddam et les fleurs de Khalida Toumi
L'Association des artistes algériens en Europe s'indigne du sort réservé par le pouvoir aux artistes. Lire le communiqué :
Cherif Kheddam s'est éteint à Paris. C’est dommage de lui rendre qu’un hommage, c’est une vraie école si notre pays reconnaissait les siens, un trésor gaspillé ! Nos artistes se cachent pour mourir ! L’artiste algérien n’a pas de statut !!!
Encore un artiste qui s’en va ! Une grosse perte pour notre pays ! Notre cher pays qui n’a pas su profiter de ces trésors qui lui sont destinés !!! Dda Cherif devrait être une école ! C’est dommage ! Il aurait été fier, lui qui était généreux de transmettre son savoir. Mais hélas, nous avons un ministère de festivals et des hommages ! Quelle honte ! à la veille du 50e anniversaire de notre indépendance. C’est triste.
La mort de Cherif Kheddam nous interpelle. Dda cherif aurait été heureux de se voir confier des moyens pour transmettre son savoir en la matière. Reconnu par ses pairs et pas des moindres, chefs d’orchestres argentins, français… il était l’un des rares Algériens à écrire la musique à l’horizontal et au vertical. Les rares galas qu’il a donné: Palais des congrès, Olympia ou le Zénith de Paris ainsi qu’une fois à la coupole à Alger étaient l’œuvre d’un amoureux de la bonne musique et un fidèle de Dda Cherif. En l’occurrence Tahar Boudjelil.
La tradition sera respectée ! Fakhamatouha Khalida Toumi va pleurer et ramer des fleurs ! Elle fera passer le cercueil par le salon d’honneur et par la maison de l’agriculture de je sais où ! Quel spectacle ! Quel cirque !!!
Nos artistes le savent, ils en parlent peu, je ne les accuse pas d’être complices, ils sont plutôt désabusés et convaincus qu’ils ne changeront pas grand-chose avec les paroles. Il faut une volonté politique, ça viendra. Mais pendant ce temps nos artistes se cachent à Paris quand ils le peuvent ! Tous les artistes ont fuient sinon en train de le faire le pays ; au pire ils le pensent !
L’association des artistes algériens en Europe tire la sonnette d’alarme et demande un peu de considération à nos artistes. Au lieu d’organiser les festivals à coups de milliards : Alger capitale de la culture arabe, le panafricain, Tlemcen qui sèment la discorde entre Algériens, comment Tlemcen passe devant Constantine ? Béjaïa ? L’artiste et son œuvre ne sont pas protégés.
Aït Mokhtar Omar, le président de l’association
Commentaires (5) | Réagir ?
MERCI
Azul fellawen,
Nous n'avons que faire des fleurs, du salon du déshonneur ni des larmes de crocodiles... Elle devrait le savoir, Dda Cherif sera enterré par son peuple avec les honneurs dus à son immense talent, la Kabylie fera honneur à son fils. Pour ma part, je demande à toute la Kabylie de décreter un deuil national. Chacun chez soi, au sein de son village, de son entreprise.
Ruhh à Dda Cherif, on ne t'oubliera pas.
Mazalarg dh Imazighen.