Polémique Simon-Stora-Harbi : nos lecteurs donnent leur avis

Polémique Simon-Stora-Harbi : nos lecteurs donnent leur avis

A la suite d'un article critique de Jacques Simon sur le dernier livre de Benjamin Stora, (89 arabe *) ce dernier a décidé d'ester en justice le premier. Le journaliste Khaled Malhaa a écrit un article de soutien à Harbi et descendu en flammes Jacques Simon. Nos lecteurs donnent ici leurs avis.

Kacem Madani. Pourquoi tant d'irritation ? Pourquoi tant de haine dans le verbe et dans les mots ? Monsieur Harbi est-il donc un prophète dont personne ne doit contester le message ? Le contester, c'est donc courir le risque de se voir attribuer le prénom d'Adolphe ? Vous poussez le bouchon un peu trop loin là Monsieur Malhaa ! Vous dépassez toutes les frontières de déontologie journalistique pour espérer être crédible dans votre démarche ! Je ne connais ce monsieur Simon, ni d'Adam, ni d'Ève, sinon à travers ces contributions dans les colonnes du matin, mais de tels tirs croisés à son encontre le rendent bien sympathique.

A ce que je sache, l'histoire n'est pas une science exacte ! Que des historiens s'emportent, au point de vouloir ester en justice leurs collègues qui affichent une vision différente de l'histoire, laquelle après tout ne représente qu'un point de vue, avec toute la subjectivité qui se doit d'y être collée, est décevant pour les observateurs neutres que nous sommes !

Keep cool Monsieur Stora ! Même si Monsieur Simon prend des positions qui vont à contre-courant du discours officiel algérien et français, ce qui semble un tant soi peu vous irriter, je ne vois pas en quoi ses assertions comportent un niveau diffamatoire suffisant pour en arriver à translater de petites querelles d'angles de vue divergents, somme toutes nécessaires pour faire avancer le schmillblick algérien et français, sur le terrain de la justice. Donnez l'exemple de tolérance et de distance, nom d'une pipe ! Si vous, historiens, summums de l'éducation, donnez le spectacle d'empoignades pour si peu ; il ne faudrait plus s'étonner que des hommes massacrent d'autres hommes, au nom de croyances stupides !

Elvez Elbaz. Ben yamin Stora est un Amazigh qui a renié son amazighité au profit de sa "judaïté". De plus en plus d'Amazighs de confession juive, comme l'étaient beaucoup de Nord-Africains, avant l'invasion arabe, revendiquent leur amazighité et en particulier Timsit Patrick et Zemmour qui ne ratent aucune occasion de dire leur kabylité. Benjamin Stora, comme l'effronté Gaston Ghrenassia, Enrico, Amazighs de confession juive, font dans l'imposture en lorgnant vers une origine andalouse, qu'ils ne sont pas, honteux de se dire Amazighs!!!

Ben yamin Stora a montré, lors de sa participation à l'écriture du scénario du film "Les justes de la Mosquée de Paris", son manque de rigueur historique et son incroyable amnésie vis à vis de l'histoire parisienne du peuple amazigh, en particulier kabyle, en ne voyant dans ces justes que des arabo-musulmans; alors que que plus de 95% de ces justes étaient des Kabyles ! La promotion du film ne parlait malheureusement que des "ces arabes", qui étaient pourtant Kabyles, de Paris qui ont aidé à sauver les juifs et notamment le chanteur Sélim Halali. Mon grand-père, kabylo-parisien pourtant nous relatait ce fait historique de la bravoure amazighe et mettait en relief la kabylité des ces justes parisiens. Ben Yamin Stora que vous le vouliez ou non, Imazighènes sont chez eux, la colonisation arabe, romaine ou la nocive ottomane, la française et son apartheid n'y changeront rien...

Raveh Aksel. Je ne connais rien de ce Jacques Simon, mais M. Stora me semble pénible à lire, de plus en plus ! Les écrits de Benjamin Stora me donnent cette impression qu'ils passent d'abord par une pré-lecture FLN, avant qu'ils ne soient diffusés ! Ce n'est pas pour rien qu'il vient souvent dans ce pays trahi !

Lili Marlène. Qui est ce Melhaa qui délivre les palmes universitaire et les titres d'historiens, qui balaye d'un revers de manche la réputation d'un homme au prétexte qu'il n'a pas la même vision de l'histoire de son pays qu'un autre chercheur ? L'avocat de Harbi... ou un agent des services, qui sait ? et que viennent faire ici les histoires des trotskistes avec leurs éternelles divisions et ralliements ? Pourquoi est-ce la fille de Messali qui devrait dire qui était ou non militants du PPA ? était-ce elle qui gérait l'organique du parti nationaliste ? elle aurait mieux fait de défendre l'héritage de son père au lieu de s'aligner derrière ceux-là même qui l'on exclu de l'histoire, ostracisé et tenté d'en faire un traite à son pays. Quoi qu'il en soit, le langage et de ce triste sire en dit long sur ses intentions et sur ses accointances avec le régime. Procès répugnant !!! Monsieur Benchicou, vous devriez regarder de plus près à qui vous ouvrez vos colonnes.

Arris. M. Stora, vous devez accepter la critique de M. Simon et nul besoin d'aller aux tribunaux. Il n'a fait que dire une vérité, oui, je vous ai écouté et lu, vous n'avez jamais cité Imache Amar, quand vous parlez d'Abane on dirait que vous parlez d'un "petit résistant"; quand vous parlez de la bataille d'Alger vous nous parler de Yacef Saadi comme cerveau alors que tout le monde sait qu'il n'était qu'un exécutant qui s'est livré a la police coloniale. Dans la bataille d'Alger, le génie de Abane qui a compris vite qu'il fallait centrer les efforts sur Alger, c'est lui qui a rédigé les tracts, organiser les grèves... La dernière fois que je vous ai vu a la télé, c'était avec Elkabach !! Donc moi, je suis d'accord avec M. Simon.

L'article de Jacques Simon : Benjamin Stora, le printemps arabe et Al Djazeera

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Commentaires (5) | Réagir ?

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Samy Serradi

Moi non plus je ne connais pas ce Simon, historien tardif de l'Algérie, autoproclamé spécialiste des révolutions arabes, et connaisseur du monde Amazigh par ricochet. Mais où était passé donc cet illustre personnage, avec des "vérités" sur des faits historiques dont personne n'a jamais entendu parler et que lui seul semble connaitre" : Imazighen Maîtres de Tripoli? C'est lui qui le l'affirme. Krim derrière l'assassinat de Ben Boulaid ? Lui seul semble le savoir. Les Kabyles amis de la France, avant de devenir rebelles sur le tard? Seul J. Simon en sait quelque chose. Mais M. Simon, avec tout votre savoir, dites-nous pourquoi est-ce que la France a beaucoup plus arabisé les algériens en un siècle de présence, que ne l'avaient fait les tribus hilaliennes en 5 siècles. En tout cas, vos manipulations tardives de l'histoire algérienne ne sont pas innocentes et ne berneront que ceux dont la cécité a atteint le cerveau. Les amazigh sont assez mûrs pour mener leur embarcation à bon port et n'ont nulle besoin de vos logorhées pseudo historiques. Quant à Stora (le Constantinois et non le Kabyle), ainsi que Harbi, nous ne leur avons jamais accordé plus d'attention qu'ils ne méritent. Nous savons reconnaitre les nôtres, ne vous inquiétez pas. Ceci pour répondre à ce sieur qui veut nous faire prendre des vessies pour des lanternes, car les juifs algériens, cher Monsieur El Baz, ont été Oranais, Tlemceniens, Algerois, Blidéens, Bônois, Sahariens, mais jamais Kabyles. Timsit et Zemmour n'ont jamais dit qu'ils sont d'origine Kabyle pour une raison très simple: ils ne le sont pas. Et il est de notoriété publique que les Ghenaissa, depuis des générations, jusqu'à leur départ d'Algérie, étaient de Sidi M'cid. Alors au lieu de débiter des âneries, contentez-vous de lire ce qui s'écrit, vous apprendrez certainement des choses.

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Arris

A Mustapha, la liberté des hommes dérange certains hommes qui veulent maitriser tout, jusqu'à nos sentiments, c'est ce qu'on appelle le pouvoir, pouvoir ; contrôler les hommes, fonction normalement appartenant à Dieu. Mais ces hommes obéissent à un instinct ancré en nous, mais qui est censé être interdit par Dieu. (C'est le principal message des religion monothéistes) et interdit par la logique, car comment décider du destin d'un groupe d'êtres humains sans les consulter ? nous connaissons les conséquences de ces dérives.

Ta liberté d'être, de penser, d'exister, de chercher la vérité, les dérange, elle va a l'encontre de cette soif de pouvoir.

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