La Cnas, Casnos, des chevaux de guerre ou des chevaux de Troie ?
Parmi beaucoup de réformes qu’a connue l’Algérie, on attend toujours celles qui vont concrètement changer le quotidien des citoyens algériens.
La santé, l’assurance et la retraite. En un mot la sécurité sociale est à des années lumière des attentes de ceux qui cotisent régulièrement. On n’est pas dupes, les contributeurs, que ce soit, les salariés ou les travailleurs autonomes, doivent avoir des explications quant à la gestion de leur argent, fruit d’années de dure labeur, par ces organismes étatiques qui, non seulement, appliquent la loi avec ferveur lorsqu’il s’agit de payer dans les délais mais négligent le droit au remboursement lorsqu’un concitoyen est malade ou en détresse.
On s’accorde tout le temps pour rembourser des modiques sommes qui, généralement, ne correspondent jamais à ce qui a été déboursé (souvent moins), et aussitôt qu’on dépasse le seuil alloué (2000 dinars par mois), on se voit contraint de payer encore plus de sa poche pour des médicaments génériquement produits où leurs effets se voient à long terme. Lorsqu’on fait le calcul de ce que nous donnons à ces organismes d'assurance, qui sont supposés nous aider durant notre période de vaches maigres, on se rend compte qu’on est abusé légalement ! Que peut-on faire lorsqu’on subit la politique de la carotte ou le bâton ? Une caisse est, primordialement, à caractère contributif et non répressif. Il y a comme dirait-on une usurpation des prérogatives de certains organismes dans notre pays. Est-ce que le système fiscal est aussi représenté par ces caisses nationales ? Quel est le but de sanctionner les Algériens par des redressements injustifiés et calculés sur des bases hasardeuses lorsqu’un contributeur se retrouve dans l’incapacité de cotiser à temps.
Nos retraités vivent le calvaire à chaque fin de mois pour percevoir leur "trois franc six sous". C'est un secret de Polichinelle, mais la réalité toute crue. On l'a constate lorsqu'on voit ces vénérables retraités en nous rendant à notre travail et qu’on se dise que peut être d’ici que notre retraite arrive les choses changeront pour nous. Mais rien que de les voir en train d’attendre des heures et des heures pour une pension dépassée et engloutie par l’inflation du dinar et surtout dû à la dévaluation qui, apparemment, est calculée pour réduire les importations de l’Algérie, nous fait mal au cœur. Et nous édifie sur le fait que les choses ne sont pas près de changer.
Charif Ben Boulaïd, maître assistant
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