Il est vrai qu'à chaque fois qu'un syndicaliste est visé par la justice c'est en fait toute l'organisation qui condamné. Le secrétaire général du Satef, Boualem Amoura, vient d'être condamné à une amende de 100 000 dinars au profit du Trésor public dans l'affaire l'opposant au directeur de l'éducation de Tizi Ouzou pour diffamation.

Dans un communiqué parvenu à la rédaction, le Satef dénonce la condamnation de son SG et s’élève contre "l'instrumentalisation de la justice à des fins politiques". Pour ce syndicat de l’éducation "c'est une décision politique dictée par l'exécutif afin de freiner toute activité syndicale au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou et au niveau national en général".

Pour ce syndicat indépendant, il est hors de question de renoncer "à la défense des libertés syndicales et des droits de l'Homme". D'ailleurs, le Satef "considère cette action en justice comme une entrave à l'exercice du droit syndical, qui au lieu d'envoyer une commission d'enquête, les pouvoirs publics se cachent derrière la justice pour museler toute recherche de la liberté".

Par ailleurs le syndicat indique qu’il fera appel de cette décision. Et "saisira le ministère de l'éducation et la présidence afin d'envoyer une commission d'enquête pour faire la lumière sur les agissements et la mauvaise gestion de ce directeur".

Enfin, le syndicat affirme détenir "des preuves que malheureusement la juge a refusé de recevoir pour des considérations que nous ignorons".

Yacine K.