Le système de viabilisation d’Oran est dépassé

Les inondations menacent plusieurs localités d'Oran.
Les inondations menacent plusieurs localités d'Oran.

Après les dégâts causés par les inondations, le réseau de viabilisation de cette ville a montré ses limites, causant de nombreux dégâts.

Les dernières précipitations qui se sont abattues sur la ville d’El Bahia ont mis à nu les carences et ont rappelé à l’opinion publique oranaise les défaillances des programmes financés par l’Etat à coup de dizaines de milliards. La tension sociale née avec les inondations et les conséquences qui en ont résulté, notamment dans la commune de Sidi Chahmi, pour ne citer que celle-ci, viennent rappeler ce fameux programme annoncé à l’époque de l’ancien wali d’Oran. L’étude d’un projet grandiose, censé protéger les communes de Oued Tlelat, Sidi Chahmi, Gdyel, Es Sénia, Aïn El Turck, Hassi Ameur, El Ançor, El Braya…, avait été lancée vers la fin de 2006, pour ensuite connaître certaines complications. Le dispositif prévoyait la réalisation de 4 digues d’une capacité de stockage de 700 000 mètres cubes d’eau, censées servir à l’irrigation des terres agricoles à Sidi Chahmi, la réalisation d’une galerie d’assainissement et d’une conduite de refoulement des eaux usées dans la localité de Sidi Maârouf, près de Sidi Chahmi. Une enveloppe financière de 9 millions de dinars avait été dégagée par l’Assemblée populaire communale pour la réalisation de ce projet de protection de la commune de Sidi Chahmi des risques d’inondations.

En 2008, l’enveloppe financière est passée à plus de 1,5 milliard de dinars débloquée par la Direction de l’hydraulique. Le projet consiste à créer des digues et des retenues collinaires pour éviter aux communes citées de connaître les scénarios passés des inondations de localités entières. Seulement depuis cette date, le projet semble traîner de long en large, malgré les déclarations complaisantes des responsables successifs quant au taux d’avancement des travaux de réalisation.

Vers la fin de l’année 2009, les responsables du secteur de l’hydraulique avaient annoncé un taux de réalisation de plus de 70% du fameux plan de protection des villes contre les inondations. Aujourd’hui, avec les nouvelles pluies qui se sont abattues sur la wilaya et les inondations qu’ont dû vivre des centaines de familles, les citoyens sont en droit de se poser des questions au sujet du suivi, des inspections et du taux réel d’avancement de ce projet important pour les localités.

Medjadji H.

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