Depuis la condamnation de l’ex-maire et l’installation de son remplaçant, les choses semblent s’envenimer dans cette commune qui dispose portant de tous les atouts pour devenir une commune exemplaire mais qui stagne. Les ennuis et les déboires personnels du maire font le tour des foyers et alimentent les discussions dans les cafés et autres coins de rue. "Il a été agressé, très tôt, alors qu’il se rendait à la mosquée. C’était plus un avertissement, on voulait lui faire peur", raconte-t-on. Il y a quelques semaines, "un groupe de citoyens s’était même déplacé devant sa villa pour protester. Ce sont les gendarmes qui interviendront pour les disperser", nous confie-t-on à la mairie.

Pis encore, les magistrats près le tribunal correctionnel d’Es-Sénia ont eu tout le mal du monde à procéder à l’affichage des décisions de justice rendues par leurs soins. La nouvelle exigeant le paraphe et le sceau personnel du maire. "Or, les agents du tribunal ne retrouvent personne, hormis les secrétaires qui ne sont pas autorisées à mettre le cachet. C’est, à chaque fois, la même chose. Tout le monde est absent en même temps", nous dit-on au tribunal. Autres faits, autres histoires, on nous apprend que des huissiers de justice ont également râlé de ne pas trouver le maire dans son bureau afin de lui notifier des convocations du tribunal. On apprendra, par la suite, que le maire est poursuivi dans des affaires de retraits de permis de construire octroyés par ses soins à des particuliers. D’autres affaires sont également intentées contre le maire par des entrepreneurs qui revendiquent des dommages et intérêts, à la suite d’attribution de marchés et le refus d’honorer les engagements financiers, nous dit-on.

Medjadji H.