Syrie : le rapport du chef des observateurs de la Ligue arabe attendu
Le chef des observateurs arabes en Syrie remet jeudi un rapport "décisif" pour la poursuite de sa mission de plus en plus critiquée pour son incapacité à faire cesser les violences, a déclaré le numéro deux de la Ligue arabe.
"Nous sommes dans une étape charnière car le chef de la mission (le général soudanais Mohammed Ahmed Moustapha al-Dabi) va remettre son rapport", a dit Ahmed Ben Helli, le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, à l'agence officielle du Qatar. "Ce rapport sera décisif", a-t-il ajouté, indiquant que la Ligue arabe déciderait en fonction si elle devait poursuivre sa mission.
Le Comité ministériel arabe chargé du dossier syrien se réunira samedi au Caire pour examiner ce rapport et présenter ses recommandations à une rencontre élargie à l'ensemble ministres des Affaires étrangères dimanche. M. Ben Helli a poursuivi que la Ligue arabe allait "évaluer" la coopération du gouvernement syrien avec la mission d'observateurs, soulignant l'existence de "difficultés concernant leur accès aux zones chaudes".
Il a rappelé que "deux observateurs ont été blessés dans une attaque" et des voitures de la mission "endommagées" malgré l'engagement du ministère syrien des Affaires étrangères à protéger la mission et faciliter les déplacements de ses membres.
L'émir du Qatar, cheikh Hamad Ben Khalifa Al Thani, s'est dit la semaine dernière favorable à l'envoi d'une force arabe pour faire cesser la répression de la révolte populaire, qui a fait selon l'ONU au moins 5.400 morts depuis la mi-mars, dont plus de 400 depuis le début de la mission arabe le 26 décembre.
Mais le régime de Bachar Al-Assad a rejeté la proposition du Qatar. La Ligue arabe a dépêché les observateurs en Syrie après que le pouvoir a dit accepter un protocole régissant cette mission, qui prévoit un arrêt des violences, le retrait des chars des villes et le déplacement libre des médias étrangers. Mais la répression a continué, les chars sont toujours présents et les médias étrangers sont toujours interdits de circuler librement dans le pays.
Avec AFP
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