Quelle gouvernance pour l’Algérie face à un système bloqué ?
L’Algérie a connu entre 2007/2010 une croissance inférieure à 3%. La Banque mondiale dans son rapport sur les perspectives économiques mondiales 2012 en date du 17 janvier 2012 prévoit pour l’Algérie une croissance de 2,7% en 2012 et de 2,9% en 2013 (contre 3% en 2011.
Comment avec une dépense publique de 200 milliards de dollars entre 2007/2009 et une prévision de 280 milliards de dollars entre 2010/2013 obtient-on une croissance si dérisoire devant normalement atteindre selon les normes internationales un taux de croissance supérieur à 10% en termes réels ? Ainsi à vouloir perpétuer des comportements passés, l’on ne peut aboutir qu’à une vision périmée.
Le développement durable passe par un changement de gouvernance
Il est unanimement admis par les analystes sérieux, privilégiant uniquement les intérêts supérieurs de l’Algérie et non la distribution de la rente des hydrocarbures, qu’un changement de gouvernement et de ministres n’apporteraient rien de nouveau si l’on maintient le cap de l’actuelle gouvernance politique sans apporter une cohérence et une visibilité à l’actuelle politique socio-économique. Les Algériens voient toujours les mêmes têtes, sans bilan, avec des permutations perpétuelles, comme si l’Algérie était stérile avec ce discours lassant et qui ne porte plus. Une personne née en 1962 a aujourd’hui 49 ans et peut-être grand-mère ou grand-père. Encore que l’âge n’est pas toujours déterminant mais la mentalité culturelle du changement productif, qu'ont-ils connu comme dirigeants ? Les mêmes, ceux qui disent une chose et son contraire quelques années plus tard. Pourtant il est urgent d’éviter l’inertie. Or, les enquêtes des instituts de psychologie du travail internationaux montrent clairement que pour les managers économiques (PDG de grandes entreprises) ou des managers politiques (ministres), qu’au-delà de cinq années, pour 75% de cas, 25% étant des femmes ou hommes exceptionnels- ils deviennent amorphes et incapables d’innovation, avec le risque de s’entourer d’une cour aussi stérile d’où le danger d’une inertie générale alors que le monde évolue. Cela explique que souvent dans les grands pays démocratiques on limite les mandats présidentiels à deux. En dynamique, une ntion qui n’avance pas recule forcément, la maîtrise du temps étant le principal défi des gouvernants au XXIème siècle car nous sommes à l’ère de la mondialisation, contrainte stratégique. Il semble bien que la majorité de nos dirigeants ne tiennent pas compte de ce facteur temps, surtout que les réserves d’hydrocarbures – entendu rentables économiquement (coût/prix, concurrence des pays et des énergies substituables) iront vers l’épuisement dans 20/25 ans au maximum, donc posant la problématique de la sécurité nationale.
Abderahmane Mabtoul
suite ici : http://www.freealgerie.com/avis/260-quelle-gouvernance-pour-lalgerie-face-a-un-systeme-bloque.html
Commentaires (1) | Réagir ?
Ce qui me fait peur c'est que tout le monde est bloqué du haut en bas. On fait toujours le même cirque: grève émeute dodo. Et eux: blabla bâton ronron. Chaque jour quand j'ouvre la télé, je vois les autres vivre, inventer, rire, se mettre en colère râler puis pour finir demander des comptes à leurs élus. Ma grand-mère me disait avant quand ça n'allait pas on allait au mausolée du saint, chez le taleb ou la ganana pour remonter le moral, ils ont tout rasé même nos illusions. Nos religieux ont commencé à nous assassiner pour pouvoir faire de la politique. Le Coran est aussi le livre chéri du terroriste ; comment trouver en lui ma consolation moi qui suis la victime du barbu ?