Combats entre armée malienne et Touaregs : plusieurs morts
Des affrontements faisant plusieurs morts ont éclaté mardi dans le nord du Mali entre l'armée et des rebelles Touareg, les premiers depuis le retour de centaines d'entre eux qui avaient combattu aux côtés du leader libyen avant sa chute.
Ces combats illustrent l'insécurité grandissante dans l'immense territoire désertique qu'est le nord malien, où opère déjà Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui y a installé des bases d'où elle "rayonne" dans plusieurs pays du Sahel, enlevant en particulier des Occidentaux.
Les affrontements ont éclaté près et dans la ville de Ménaka (nord-est), non loin de la frontière avec le Niger et ont duré plusieurs heures. L'intervention d'un hélicoptère de l'armée malienne qui a bombardé les rebelles a apparemment entraîné l'arrêt des combats. Selon un communiqué du gouvernement, le bilan des combats est, "côté assaillants", de "plusieurs morts et blessés" et "côté Mali d'un mort". "Six véhicules" des rebelles "ont été détruits" et "des assaillants faits prisonniers".
"Ce mardi à 06h du matin, les assaillants comprenant des militaires rentrés de Libye auxquels se sont joints d'autres éléments se faisant connaître sous l'appellation du Mouvement national de nibération de l'Azawad (MNLA), ont attaqué la ville de Ménaka", selon le communiqué.
Les Forces armées ont riposté avec le soutien d'un "escadron d'hélicoptères de combat et l'aviation légère d'appui", qui ont désormais "rejoints leur base", ajoute-t-il Un porte-parole rebelle touareg se présentant comme Moussa Salam a affirmé que les rebelles tenaient toujours mardi soir deux camps militaires de la ville, ce que l'armée a "catégoriquement" démenti. De sources concordantes, les rebelles qui étaient entrés un moment dans Ménaka, se sont repliés à deux kilomètres de la ville, dans une zone boisée.
C'était "pour éviter de tuer de civils", mais "nous sommes revenus", a affirmé le porte-parole touareg, ajoutant qu'il "n'y a plus de combats". L'armée a renforcé sa présence dans le nord du Mali la semaine dernière, en concentrant plusieurs centaines d'hommes à Tinzawaten (ou Tinzaouatène), localité située à la frontière avec l'Algérie.
Avec AFP
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