Touristes enlevés en 2003 : l’absence d’El Para provoque le report du procès
Le procès lundi à Alger de deux islamistes malien et algérien accusés de participation en 2003 à l'enlèvement de 32 touristes étrangers a été reporté.
Le président du tribunal criminel d'Alger Ibrahim Kherrabi a reporté le procès en raison de l'absence d'un avocat pour la défense de l'Algérien Amar Gherbia, indiquant qu'un avocat serait commis d'office à la nouvelle audition de début de procès en mars ou septembre prochains.
L'avocat de Gherbia, Me Amine Sidhoum, avait déjà demandé à l'ouverture du procès le 20 novembre dernier que comparaisse en tant que témoin le principal instigateur présumé de l'enlèvement des touristes, Amari Saifi, dit Abderezak Le Para, l'ex-numéro 2 du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC).
Faute de comparution, la défense de Gherbia s'était retirée et le procès avait été reporté à ce lundi. Le tribunal a annoncé que la défense de l'Algérien sera désormais assurée par un avocat commis d'office, tandis que l'avocat de Youcef Ben Mohamed, 25 ans, de nationalité malienne, était présent lundi au tribunal.
Les deux hommes ont été arrêtés en 2004 par les forces de sécurité tchadiennes qui les avaient remis en 2010 aux autorités algériennes. Alger avait déclaré à l'époque que le principal responsable de l'enlèvement des 32 Européens était Amari Saïfi dit El Para. Dans cette affaire qui avait défrayé la chronique, quatorze otages, pour la plupart de nationalité allemande, enlevés dans le Sahara au début de l'année 2003, ont été libérés le 18 août 2003 dans la région de Kidal dans le nord du Mali. Dix-sept autres avaient été libérés en mai par leurs ravisseurs. L'un des groupes a été remis en liberté contre une très forte rançon.
El Para est emprisonné après avoir aussi été remis en mars 2004 aux services de sécurité algériens par les autorités tchadiennes suite à une médiation libyenne, en même temps que des dizaines de personnes recherchées. C’est la énième fois qu’un procès traitant de cette affaire est reporté. Toujours pour cause d’impossibilité pour la justice de faire comparaitre Amari Saïfi. Pourtant, il est de notoriété que celui-ci est emprisonné à la prison de Serkadji. Déjà en novembre dernier, Tayeb Belaïz, le ministre de la Justice, avait déclaré que Abderazak El Para était sous mandat de dépôt conformément aux dispositions de l’ordonnance présidentielle sur la levée de l’état d’urgence. Il a précisé qu’il est en lieu sûr, comme pour nous rassurer. Et qu'il a été entendu par le juge d'instruction. Il a fallu donc sept ans pour qu'un ministre évoque publiquement l'arrestation de ce terroriste qui est derrière la mort de plusieurs dizaine de personnes, notamment des soldats de l'ANP. En dépit des lourdes charges qui pèsent sur Amari Saïfi, la justice est jusqu’à présent incapable de le juger ou de l’entendre au cours d’un procès. Même constat pour l'autre tristement célèbre chef terroriste, Hassan Hattab, toujours en résidence surveillée, en attendant une prochaine libération par la grâce d'une amnistie présidentielle.
Y. K./AFP
Commentaires (1) | Réagir ?
On ne doit pas juger les amis du président, donc Ni El Para ni Monsieur Hattab bien sûr.
Y a qu'à demander à Toufik de venir témoigner, d'ailleurs il ne peut pas ne pas être au courant, lui qui est chef de la sécurité de ce bled depuis je ne sais plus.
Ah oui laisser la justice faire son boulot, bien sûr elle le fait si bien, non seulement elle gagne du temps mais elle le fait gagner à tout le monde sauf aux victimes des terroristes et de leur copains au pouvoir, y a qu'à attendre les législatives et tout ce beau monde sera libéré, au diable la justice des repris de justice et des mafieux aux commande de ce rafiot (qui s'appelle l'Algérie) qui prend de l'eau de partout, enfin je ne sais pas s'il prend de l'eau ou du brut (pas le champagne en tout cas)