Ces violences ont fait deux morts, a indiqué un commandant local. Des journalistes de l'Agence France-presse ont rapporté auparavant que des affrontements se déroulaient dans le centre de la capitale, près du bâtiment des renseignements de l'ex-régime de Kadhafi et que des rafales d'armes étaient entendues.

Selon un commandant qui dirige un groupe d'ex-rebelles à Tripoli, les affrontements se sont produits lorsque des combattants de Misrata ont attaqué son groupe à la suite de l'interpellation d'un homme saoul. Des témoins ont fait état de blessés sans en préciser le nombre et des ambulances faisaient la navette entre l'hôpital Zaouia et les lieux de ces heurts, a-t-on indiqué de même source. Des tirs au canon anti-aérien étaient entendus. De nombreux ex-rebelles ont afflué sur les lieux dont certains armés de lance-roquettes RPG et le périmètre a été bouclé et fermé à la circulation.

Ces affrontements sont révélateurs : les nouvelles autorités peinent à dissoudre les milices armées des ex-révolutionnaires qui font la loi dans le pays depuis la chute de Kadhafi. Plusieurs milices se sont d'ailleurs installées dans des bâtiments officiels ou encore des résidences et fermes de responsables de l'ancien régime. D'autres, encore, tiennent des barrages dans des points stratégiques de Tripoli. Ces milices disposent par ailleurs d'importants stocks d'armes légères et lourdes, puisés notamment dans l'arsenal de l'ancien régime.

Récemment, le ministre de l'Intérieur a annoncé un plan prévoyant l'intégration à court terme de 50 000 combattants ex-rebelles dans les forces de l'armée et les services de sécurité.