M’sila : deux stations de pompage incendiées par les citoyens
Les protestataires réagissaient contre la gestion débridée de l’APC de M’sila que dirige le MSP et le laxisme de ses membres quant à la prise en charge de leurs doléances.
En effet, les habitants du quartier rural de Mezrir, situé à quelques encablures de la ville de M’sila, ont procédé à la mi-journée de mercredi 28 décembre à la destruction et l’incendie de deux stations de pompage qui alimentent le chef-lieu de wilaya en eau potable.
Cette destruction a touché tous les équipements, les armoires électriques et les moteurs de refoulement qui assurent le pompage de l’eau à partir de huit forages situés sur le territoire du quartier de Mezrir. Le saccage de ces stations vitales, dont le coût est estimé à pas moins de 07 milliards de centimes, a mis à sec 50% de la population de M’sila. Soit 100 000 habitants qui s’en trouvent depuis sans eau pour une période indéterminée.
Ces habitants protestataires ont manifesté leur colère depuis le 27 décembre. D'abord en procédant à la fermeture de la RN 40, route reliant M’sila-Batna et la route reliant ce quartier à la ville de M’sila et la route menant à la commune de Ouled Madhi, en y érigeant des murailles et en brûlant des pneus. Ce qui a créé une ambiance d’insurrection.
Cette ambiance insurrectionnelle demeure toujours de mise. La colère des citoyens ne semble pas être prête à s’estomper. D'ailleurs les protestataires refusent tout dialogue avec le Président de l'assemblée populaire qui appartient au parti islamiste du MSP. A leurs yeux, cet édile a perdu toute crédibilité. Donc, ils ne sont pas prêts d’écouter.
Ces habitants revendiquent déjà depuis belles lurettes la mise en place d’un réseau d’assainissement, dont l’absence – du fait de l’utilisation des fosses septiques – a fini par contaminer les forages d’eau potable. Cependant, il n'y a eu aucune écoute de la part de l'assemblée ; elle a tout bonnement ignoré leurs doléances.
L’autre élément revendiqué par cette population est leur raccordement au réseau de gaz naturel qui traverse leur quartier et la réalisation du réseau d’irrigation, qui a été détruit sans que l’on réalise un réseau de substitution, obligeant cette population à irriguer leurs terres avec les eaux usées, qui émanent de Oued Ksob. Là encore, aucune prise en charge des autorités locales.
Dans l’après midi de cette fatidique journée, la direction de l’ADE a déposé plainte contre X.
Avec Smaïl Ghellab
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Un pays où tout se règle dans la violence et l'affrontement est un État déliquescent. Et lorsqu'on plus cet État est riche, c'est que ses dirigeants sont soit des pourris soit des incompétents. Jusqu'à quand allons nous les supporter