Pénurie d'essence à Oran : 1000 dinars les 20 litres
C’est le comble dans un pays producteur de pétrole comme le nôtre.
L'ensemble des stations-service d'Oran étaient hier en rupture de stock d'essence super et normal. Dans les rares stations encore pourvues de ce précieux carburant, des chaînes interminables étaient constatées, surtout dans la soirée. Il fallait patienter plusieurs heures avant de pouvoir remplir son réservoir de… 200 dinars d'essence super, car les gérants des stations ont décidé de rationner les automobilistes afin que tout le monde soit servi.
De nombreux automobilistes ont sillonné la ville d'Oran à la recherche d'une station-service où le produit était disponible, mais en vain. Comme la nature a horreur du vide, les circuits de l’informel ont vite fait de se mettre en place. Du coup de nombreux automobilistes étaient obligés de se ravitailler auprès de jeunes qui vendaient l'essence dans des jerricane de 20 litres moyennant les prix de 1000 dinars au niveau de la station d'El Hamri.
Même topo sur la corniche oranaise. A Mers El Kebir, une longue file d'attente d'automobilistes devant une station-service faisait croire qu'il s'agissait d'un embouteillage, comme il en arrive souvent en cette période de l'année. La situation n'était guère meilleure sur la corniche, du côté de Aïn El-Turck notamment où plus aucune goûte de super ne sortait des stations-service. Quant aux stations d'essence qui n'ont pas connu de rush d'automobilistes, elles n'avaient tout simplement plus d'essence super. Sur les raisons de cette pénurie de super, le gérant d'une station-service nous expliquera que la société Naftal a entrepris dernièrement des réaménagements au niveau de ses citernes sises à Petit Lac. Notre interlocuteur a ajouté que les travaux sont sur le point d'être achevés et que la situation entrera dans l'ordre dans les prochains jours.
Medjadji H.
Commentaires (2) | Réagir ?
Honte à vous messieurs les responsables, en cette fin d'année et avec ce froid, on rencontre ce problème d'essence à Oran et dire que c'est la deuxième ville du pays, à 40km d'Arzew... une première dans notre histoire celle d'acheter l’essence au marché noir, on se croit dans un autre pays pas en Algérie, producteur de gaz et de pétrole.
Évitez à ce pays d'autres révoltes qui peuvent vous emporter à jamais....
Alors là, il ne manquait plus que payer l'essence au marché noir, dans un pays où les gestionnaires sont responsables, on ne laisse pas des stations de service se retrouver sans une goûte d'essence, à plus forte raison dans un pays producteur de pétrole. On a au début mis cela sur dame nature, comme quoi les bateaux ne pouvaient accoster, car tempête il y a et d'un autre côté on parle de réaménagement des citernes!!! L'Etat est où dans tout cela ? Lorsque le désespoir d'un population la pousse à détruire des citernes d'eau, comme ce matin à M'sila privant ainsi toute une population d'eau potabe, cela dénote la cruelle réalité d'un peuple devant ces gouvernants. Un régime incapable et aveugle le sera encore plus, quand le feu allumé avec de l'essence du marché noir, ne pourra être eteint, car il n'y aura plus d'eau dans les citernes pour combattre les brasiers qui s'en viennent.