Tayeb Belaïz a décrété l’indépendance de la justice !!!
Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Belaiz, a affirmé mercredi à Alger que "toutes les garanties et conditions d’indépendance de la Justice sont finalisées" et que la Justice "ne subit aucune pression".
Mais alors, nous croyions benoîtement que la justice était indépendance ! N’est-ce pas qu'Abdelaziz Bouteflika l’avait claironné à chaque ouverture de l’année judiciaire depuis son arrivée au pouvoir. Finalement non, les magistrats n’étaient pas libres de rendre la justice dans notre pays ! Et c’est le ministre de tutelle qui vient de nous le confirmer : "En tant qu’institution constitutionnelle garante de la souveraineté de la loi et de la protection des droits et des libertés, a finalisé toutes les garanties de son indépendance et toutes les conditions à même de la prémunir de toute contrainte ou influence". Ouff !!! Cinquante ans après l'indépendance de l'Algérie, la justice vient d’obtenir la sienne. Et de quelle manière !? Par une simple déclaration de son ministre de tutelle. Comme si la liberté, la justice, la vraie, se décrétait ! On n’est vraiment pas sorti de l’auberge. Ce pouvoir a le chic de se dédire à chacune de ses sorties. A trop vouloir communiquer pour faire le transparent, il dévoile le fond de son fonctionnement.
Tayeb Belaïz a également déclaré que le magistrat "ne doit obéir qu’à la loi et à ce que lui dicte sa conscience et la déontologie de la profession". Comme si les magistrats obéissaient à quelque sphère de pression ; nous l'aurons compris. Tayeb Belaïz ne craignait pas d’être démenti par une assistance avertie. Le ministre n’a pas froid aux yeux en faisant ce genre de déclarations démenties chaque jour que Dieu fait. Seulement, ces discours convenants, rassurants transpirent le mensonge, l'esbroufe. La contradiction. Comme si un simple discours pouvait mettre un terme à la mise sous éteignoir de la justice ou faire oublier les manipulations de celle-ci par le régime de Bouteflika. Personne n’est dupe : la justice n’est pas indépendante. Aujourd'hui pas plus qu'hier. Elle a été instrumentalisée, avilie comme aucun gouvernement ne l’avait fait depuis l’indépendance. L’Etat de droit n’est pas d’aujourd’hui, il ne le sera pas en 2012. Mais nous souhaitons être démentis dans la pratique par le département de Belaïz en allant par exemple jusqu'au bout dans les affaires de corruption qui ont éclaboussé ministres et hauts cadres de l'Etat.
Yacine K.
Commentaires (12) | Réagir ?
Il est évident que les dires du Ministre algérien de la justice sont immotivés. Nous pouvons imaginer avec certitude un « TOZ » voire un « TOZ collectif » chez tous ceux qui ont lu l’information. Comme l’attestent les prouesses intégristes en Libye, en Tunisie, en Égypte et au Maroc… « L’imam El mahdi » des musulmans fait son retour triomphale dans les pays arabes et il en fera justice!!! Notons au passage, que les directives pour cet imam avaient été données par des satanistes français et d’un Obama, le moins que l’on puisse dire, ignorant des réalités socioculturelles et linguistiques des pays de l’Afrique du nord et non du Maghreb; un mot « bâtard ». La Numidie reste désormais un mot technique qui appartient à l’histoire et aux historiens? En somme, Obama a troqué ses idées nobles qui ont faites de lui le premier président noir des États unis contre le djelbab des musulmans d’Arabie pour salir les peuples berbères; des îles canari à la tribu de Siwa en Égypte.
J’aime le principe clé d’une justice indépendante; toute personne accusée d’un acte délictueux est présumée innocente jusqu'à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d’un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées. Partant de ce principe élémentaire M. le ministre « de la justice algérienne ». Je résume en une phrase technique les insultes qui m’ont été adressées par les musulmans d’Algérie; les arabes Algériens : diffamation et calomnies. M. le ministre de la justice algérienne, M. Toufik le chef des services secret algériens. M. Bouteflika président imposé par la direction collégiale de l’armée. Dans une cour de justice qui se respecte c'est-à-dire indépendante; je vous enlèverai vos cravates, vos chemises, vos maillots de peau, vos costumes, vos slips et vos chaussettes…Chrétiennement votre.
Ce serait un idéal pour tous les Algeriens et Algériennes !! Avoir une justice libre en Algérie, c'est revenir en arrière sur tous les dossiers des assassinats, et ce, bien après l'indépendance jusqu'à l'assassinat de Matoub.