A partir d’aujourd’hui , les lecteurs du Matin pourront lire « Pour comprendre le monde », une rubrique hebdomadaire de réflexions et de chroniques réalisée en partenariat rédactionnel avec la revue Recherches internationales à laquelle collaborent de nombreux universitaires ou chercheurs et qui a pour champ d'analyse les grandes questions qui bouleversent le monde aujourd'hui.

« Pour comprendre le monde » traitera des grands sujets de l’heure abordés à la lumière des enjeux de la mondialisation, des luttes de solidarité qui se nouent et apparaissent de plus en plus indissociables de ce qui se passe dans chaque pays.

La première chronique de « Pour comprendre le monde » traitera d’un sujet brûlant : pourquoi et jusqu’à quand vouloir émigrer en Europe ou au Canada ? Nous verrons que la question est liée certes à la misère qui s'est partout répandue, nourrissant des situations explosives, de régressions sociales, idéologiques, et alimentant les intégrismes religieux et des retours vers le communautarisme, mais aussi à d’autres facteurs : ce qui fait avant tout partir les hommes, c'est en plus de la misère, l'insécurité à vivre, le sous-développement et l'absence d'espoir. On saura aussi que l'émigration est structurellement encore inévitable pour longtemps car elle s'inscrit dans de profondes inégalités sociales : la moitié la plus pauvre de la planète observe à travers la petite lucarne télévisée l'autre moitié vivre dans ce qui lui paraît être un luxe inaccessible et se demande quelle est la fatalité qui l'a fait naître au mauvais endroit. Mais dans le même temps, l'immigration massive est impossible.