Irak: au moins 60 morts dans une série d'explosions à Bagdad
Une série d'explosions à Bagdad a fait au moins une soixantaine de morts jeudi, ont annoncé des responsables de la santé et de la sécurité, alors que la crise politique dans le pays s'aggrave, opposant sunnites et chiites.
Un responsable médical à l'hôpital de Bagdad a affirmé que 14 attaques à la bombe dans le centre, l'ouest, le nord et l'est de la capitale irakienne avaient fait une soixantaine de morts et près de deux cents blessés.
Perpétrées à l'heure de pointe, ces attaques ont eu lieu dans les quartiers Bab al-Mouatham, Karrada et Allaoui du centre de Bagdad, à Adhamiyah, Chouala et Chaab (nord) ainsi qu'à Jadriyah dans l'est et al-Amil dans le sud, ont précisé les responsables. Essentiellement des quartiers chiites, selon des sources locales.
Ces explosions constituent les premières violences dans cette crise qui menace la fragile trêve politique et font craindre un retour des violences confessionnelles, alors que le gouvernement a marqué mercredi sa première année au pouvoir, quelques jours après le départ des troupes américaines.
Ces cinq derniers jours, un mandat d'arrêt a été lancé à l'encontre du vice-président sunnite Tarek al-Hachémi, le chef du gouvernement chiite a réclamé le limogeage du vice-Premier ministre sunnite, et le bloc parlementaire Iraqiya, soutenu par les sunnites, a décidé de boycotter l'Assemblée et le gouvernement.
Deuxième groupe parlementaire avec 82 députés, derrière la coalition chiite de l'Alliance nationale (159 députés), Iraqiya a dénoncé lundi un boycottage du gouvernement, deux jours après avoir suspendu sa participation aux travaux du Parlement, en dénonçant la "dictature" de M. Maliki. L'un de ses membres, le vice-Premier ministre Saleh Moutlak avait traité à la télévision M. Maliki de "dictateur pire que Saddam Hussein".
Un an après le vote de confiance du Parlement au gouvernement d'unité nationale, M. Maliki a appelé le Kurdistan autonome à remettre à la justice M. Hachémi et également menacé de remplacer les ministres appartenant à Iraqiya, s'ils continuaient de boycotter le gouvernement d'unité nationale.
Les violences avaient atteint un pic en 2006 et 2007 en Irak, avant de diminuer. Au total, 187 personnes ont été tuées dans des violences en novembre, selon des chiffres officiels.
Avec AFP
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