Étudiants étrangers en France : la mobilisation redouble contre la circulaire Guéant

Les étudiants étrangers sont directement visés par la loi Guéant.
Les étudiants étrangers sont directement visés par la loi Guéant.

Une pétition, lancée par une centaine de personnalités, réclame le retrait du texte du ministre de l'Intérieur Claude Guéant.

Une centaine de personnalités, dont le Prix Nobel de physique Albert Fert, ont lancé une pétition demandant "le retrait" de la circulaire Guéant qui empêche nombre de diplômés étrangers de rester travailler en France et qu'ils jugent "moralement méprisable, économiquement suicidaire". Les signataires s'engagent à "parrainer les diplômés étrangers en les aidant concrètement dans leurs démarches dans les préfectures" et à les "protéger" pour qu'ils puissent rester en France, car, selon l'intitulé de la pétition, "la matière grise est de toutes les couleurs".

Pour eux, le "message" de la circulaire Guéant du 31 mai "est clair : étranger, ne viens pas étudier chez nous, et n'espère pas trouver un emploi au terme de tes études", selon le texte de la pétition constable sur internet. "L'idée véhiculée est aussi mensongère que dangereuse", estiment-ils, car "dire que l'embauche d'un étranger prend l'emploi d'un citoyen français, c'est faux ! C'est un mensonge éhonté." "Un diplômé étranger travaillant en France, c'est quelqu'un qui paye ses impôts en France, qui consomme en France, qui achète en France, qui soutient l'emploi et la consommation en France. S'il devient chef d'entreprise, c'est quelqu'un qui embauche en France", écrivent-ils.

Parmi les signataires figurent notamment l'ex-présidente d'Areva Anne Lauvergeon, les présidents d'universités Vincent Berger, Patrice Brun et Axel Kahn, le professeur au Collège de France Pierre Rosanvallon, les professeurs d'économie Philippe Aghion et Thomas Piketty, les sociologues Christian Baudelot, Stéphane Beaud, Roger Establet ou Edgar Morin, le cinéaste Romain Goupil, l'écrivain Jean-Christophe Rufin, etc. Ils appellent "les chefs d'entreprise comme les universitaires à soutenir publiquement la demande d'abrogation" de la circulaire. Dimanche à Paris, à l'occasion de la Journée mondiale des migrants, des étudiants victimes de cette circulaire, réunis dans le Collectif du 31 Mai, ont de nouveau manifesté pour en demander le retrait.

Avec AFP

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