Oran-Aïn Turk : les taxis clandestins exigent 600 DA
L'anarchie dans les transports en commun caractérise particulièrement cette ligne. Et les services de transport de la wilaya ont montré une grave démission devant le diktat des taxieurs clandestins qui imposent leurs tarifs.
Le service des transport dans la wilaya d'Oran n'a jamais réussi à imposer les règles de fonctionnement dans ce secteur stratégique et névralgique. De fait, des milliers d'usagers qui prennent ces moyens de transport au quotidien payent plein pot l'incompétence des responsables du secteur. A l'exemple de la la desserte reliant la ville d’Oran aux localités côtières relevant de la daïra d’Aïn El-Turck, où l’anarchie règne en maîtresse absolue sur cette liaison à grand trafic automobile et à grands mouvements de déplacements. Ce qui s'y passe pratiquement depuis le début de cette semaine illustre on ne peut mieux la désorganisation qui marque le transport dans ce segment très fréquenté. Pour des raisons qui restent à déterminer, les véhicules de transport public, assurant cette desserte, boudent les stations désignées, que ce soit celle de la place Vassas dans la commune d’Aïn El Turck, que celle mitoyenne au théâtre régional Abdelkader Alloula à Oran. Cette démission a été exploitée par les véhicules taxis, opérant dans la clandestinité. Les usagers de cette navette sont dans l’obligation de débourser le triple, voire plus en fin d’après-midi, du prix de la course. Dans la journée, les taxieurs clandestins exigent 300 dinars. Le soir, les tarifs doublent carrément pour atteindre les 600 dinars! Les autres véhicules de transport en commun ont enfoncé le clou en doublant les tarifs. Au lieu de 20 dinars la place, les receveurs exigent 50 dinars.
Cette situation est à l’origine de plusieurs altercations entre les receveurs des bus, taxieurs et usagers. "Il n’existe aucun véritable contrôle dans ce secteur et les transporteurs imposent leur diktat. L’usager, qui est le dindon de la farce, en fait durement les frais. La situation actuelle revendique une prise de conscience et un profond assainissement", s’est insurgé un étudiant, domicilié dans la commune d’Aïn El Turck.
Le même son de cloche s’est fait entendre, hier, chez les autres usagers, abordés à la station terminus de ladite commune. Selon des informations concordantes, les embouteillages qui ont prévalu exceptionnellement au cours de ce week-end, en raison de la dégradation de la chaussée, occasionnée par les dernières précipitations, dans certains endroits de l’axe routier, reliant Oran à la daïra d’Aïn El Türck, auraient poussé nombre de véhicules de transport à refuser de travailler.
Toujours est-il que jeudi, des groupes de personnes ont fait le pied de grue des heures durant et ce, jusqu’au soir dans les deux stations en question. Notons qu’un constat similaire a été relevé à la station de Mers El Kébir. Comble de l’ironie, des délinquants ont également exploité cette situation pour perpétrer des forfaits. Les éléments de la police judiciaire relevant de la sûreté de daïra d’Aïn El Turck ont eu à intervenir pour opérer des interpellations à proximité de la station des bus de la place Vassas.
Medjadji H.
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