Le président pakistanais a été victime d'un petit accident cérébral
Le président pakistanais Asif Ali Zardari a très probablement souffert d'un petit accident vasculaire cérébral passager, a déclaré vendredi à l'AFP un membre important de son parti, au troisième jour d'une hospitalisation à Dubaï qui alimente des rumeurs de démission.
Il s'agit très probablement d'un accident ischémique transitoire (AIT), a déclaré ce responsable du Parti du peuple pakistanais (PPP). Un AIT est un déficit neurologique très passager qui disparaît complètement, généralement en quelques secondes ou minutes, et n'entraîne pas de dommages au cerveau.
Mais l'AIT peut être un signe avant-coureur d'un véritable accident vasculaire cérébral (AVC) et le patient doit immédiatement être hospitalisé et subir une batterie de tests et de soins pour y parer.
Des hauts responsables pakistanais ont confirmé que M. Zardari était sorti jeudi soir de l'unité de soins intensifs où il avait été admis au premier jour de son hospitalisation. Il avait quitté brusquement Islamabad pour Dubaï mardi soir après un malaise. Un ministre avait alors affirmé mercredi qu'il avait souffert d'une attaque cardiaque mineure, qu'il était rétabli et rentrerait au Pakistan jeudi. D'autres avaient assuré que cela prendrait davantage de temps en raison d'une batterie d'examens qu'il devait subir.
Le responsable du PPP a assuré vendredi après-midi à l'AFP que les médecins de l'hôpital américain de Dubaï annonceraient rapidement le diagnostic final.
Et vendredi, Hamid Mir, un présentateur vedette de la télévision privée Geo TV, a assuré sur son compte Twitter qu'il venait de parler par téléphone à M. Zardari, lequel lui a assuré qu'il allait bien et rentrerait bientôt, ajoutant que ses ennemis seront à nouveau déçus.
Difficultés avec l'armée
L'hospitalisation de M. Zardari, 56 ans, a nourri les rumeurs de démission, d'autant que le très impopulaire chef de l'Etat, déjà empêtré dans des soupçons de corruption, a récemment été accusé dans son pays d'avoir tenté de chercher le soutien des Etats-Unis contre la toute puissante armée, ce qui relève, selon les médias et l'opposition, du crime de haute trahison. L'entourage de M. Zardari et le gouvernement ont eux écarté toute démission.
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