Youcef Yousfi veut une nouvelle loi sur les hydrocabures
Vu que la loi de 2005/2006 pensée et défendue par Chakib Khelil a montré ses limites, le ministre de l'Energie veut une nouvelle "adaptée" afin d'attirer les investisseurs étrangères.
"L’Algérie compte revoir la loi sur les hydrocarbures en introduisant de nouvelles incitations pour, notamment, relancer l’investissement étranger dans l’exploration", a déclaré, mardi, Youcef Yousfi, en marge du 20e congrès mondial du pétrole à Doha. Puis se justifie : "Cette décision a été rendue nécessaire par le besoin d’attirer des partenaires solides et expérimentés en mesure d’aider l’Algérie à accroître ses réserves d’hydrocarbures". Tout est dit. L’aveu d’échec de la loi sur les hydrocarbures telle qu’elle a été écrite en 2005/2006 par Chakib Khelil est là. Rappelons-le, Chakib Khelil voulait carrément libéraliser le secteur, offrir nos champs pétroliers aux grandes compagnies internationales. N’était la levée de boucliers des experts et syndicats, l’Algérie aurait été aujourd’hui à la merci des compagnies étrangères.
Cette déclaration du ministre de l’Energie vient en fait confirmer les réticences exprimées par plusieurs compagnies étrangères concernant les conditions de partenariat et du régime fiscal dans le secteur. Britsh Gas n’a pas attendu cette révision de la loi, elle a déjà plié bagages. Pire : les trois appels d’offres lancés ces dernières années ont tout bonnement été boudés par les majors de la prospection pétrolière. La raison ? Les mesures fiscales contraignantes, selon les compagnies pétrolières. Cinq ans après, le ministre de l’Energie compte instaurer plus de souplesse dans la fiscalité. "Nous sommes en train d’étudier tous ces aspects", a-t-il déclaré. Et d’ajouter : "Nous devons nous adapter à la réalité internationale, nous avons des réserves d’hydrocarbures largement confortables, mais il faut assurer localement la sécurité de l’approvisionnement à très long terme et renforcer le rôle de l’Algérie comme acteur principal du commerce international de l’énergie".
Si l’on comprend le fond de la pensée de Yousfi, la nouvelle loi va sonner la fin de la sacro-sainte règle des 51/49%. Les compagnies étrangères seraient donc autorisées à prendre plus de part de capital. Selon le quotidien El Watan qui reprend une source du secteur, trois points devraient faire l’objet d’une révision, ceux qui sont les plus actuels. Le premier concerne les conditions d’investissement pour le gaz non conventionnel, un domaine où les compagnies étrangères doivent prendre des risques énormes. Et si l’Algérie dispose de réserves importantes dans ce domaine, elle a besoin d’attirer les compagnies qui maîtrisent les nouvelles technologies.
Le deuxième point concerne la fiscalité ou la taxe sur les profits exceptionnels. Celle-ci ne serait pas remise en cause, selon la même source, mais les modalités de son calcul devraient être révisées et une flexibilité sera introduite.
Il est cependant évident pour ceux qui observent le secteur des hydrocarbures que ceux qui le gèrent ont surtout brillé par le népotisme, la corruption, l’improvisation et les déclarations intempestives. Pourtant, ici on est dans un secteur hautement stratégique pour l’Algérie, c’est le pourvoyeur en chef des finances du pays. Une chose semble sûr c’est que dès le limogeage de Cherouati, la présidence a pris fermement le contrôle de Sonatrach et toute décision concernant le pétrole passera désormais par le palais d’El Mouradia.
Yacine K.
Commentaires (1) | Réagir ?
Plutot, l'ancienne quii à été mise au frigo, celle de boutef retirée inextremis CAR Louisa cria trés fort. Maintenant ALLAH GHALEB. les maitres du monde sont impatients et puis le printemps arabe risque de faire encore des siennes. la régle est : tu fais passé la loi sur les hydrocarbures sinon il y aura des remplaçants tous prét a entré en jeu. en italie et en gréce d'autres sont venus appliqué les directives. en algérie ça passe ou ça se remplace.