L’Etat tergiverse, la grogne des retraités se généralise
Les retraités d’Alger, d’Oran, de Constantine, d'Annaba, de Mila et bientôt de Sétif sont sortis dans la rue pour protester contre leur situation déplorable.
La Fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR) est en concertation permanente avec ses différentes sections à travers les wilayas du pays pour une action d’envergure nationale. Désormais, en dépit des ses bons offices, le secrétaire général de l’UGTA n’a pas été écouté par les pouvoirs publics et donc sa promesse n’a pas été suivie d’effet. Le mois de novembre vient de s’écouler et rien ne se profile à l’horizon. Pourtant les cartes ont été jouées au lendemain des travaux de la quatorzième tripartite.
Pour rappel, le chef de l’exécutif n’a pas manqué d’avancer des arguments extrêmement osés. L’équipe de l’UGTA a semblé réservée et c’est normal étant donné les résultats obtenus. L’euphorie du patronat est compréhensible car ils ont eu la part du lion. Le premier ministre, à travers son verbiage habituel, tente de se jouer de l’amertume des travailleurs. Il se vante d’avoir été à la tête d’un gouvernement qui en espace de moins de deux ans a permis une augmentation du SNMG de 50% mais ne souffle pas mot à qui profite cette augmentation. Certainement pas aux bas salaires et encore moins aux retraités mais aux cadres dirigeants dont le traitement est indexé au SNMG conformément au décret 90/290 du 29 septembre 1990. Mais sans doute par un calcul tendancieux, il reconnaît indirectement que de nombreux retraités touchent à peine 75% du SNMG c'est-à-dire en brut 11 250 DA à ce jour et 13 500 DA à partir de 1er janvier 2012. De nombreux observateurs et analystes trouvent scandaleux d’évoquer de tels niveaux de rémunération lorsqu’on sait qu’elles ne représentent qu’à peine la moitié du budget que réserve un cadre supérieur pour entretenir ses animaux domestiques. Plus grave, il exclue la possibilité d’agir sur l’IRG pour alléger les petites pensions des retraités qu’ils ont bien payé depuis plus de 32 ans. Pour cela, il évoque des difficultés budgétaires de l’Etat de s’acquitter des salaires des fonctionnaires. Selon lui, le budget prévoit des dépenses de 7400 milliards de dinars pour des recettes, ne dépassant pas 3900 milliards de dinars. Or, cette difficulté n’est pas du ressort des salariés et encore moins des retraités. Il lui suffit uniquement de réduire le train de vie de l’Etat. De nombreux chapitres restent compressibles.
Pour ce qui concerne la revendication relative à la suppression de l’article 87 bis de la loi 90/11 portant relation du travail, le premier ministre la réduite à une simple contrainte budgétaire. A en croire un député du RCD, le président de la chambre du parlement est arrivé jusqu’à des manœuvres pour précipiter l’annulation d’un amendement qu’il a introduit. Cet article est une bourde dans cette loi qui a bouleversé l’ancien statut général des travailleurs (SGT). Il faut souligner que les éléments qui déterminent le salaire national minimum garanti à savoir : la productivité moyenne nationale, l’indice des prix à la consommation et la conjoncture économique restent des facteurs "bateau". Chacun peut les interpréter à sa manière et de la façon qui l‘arrange. Ce qui est facile à comprendre, c’est que nos responsables politiques sont trop loin pour constater que le citoyen lambda n’est pas victime de l’indice d’inflation que l’organe officiel donne, mais plutôt de la spéculation que l’Etat n’est pas en mesure de juguler. Le fait de déclarer publiquement que même si la tripartite était arrivée à un accord pour augmenter le SNMG de 10 000 dinars, les travailleurs, trouveront toujours quelque chose à dire, le premier ministre verse dans la provocation. On peut sérieusement se poser la question à qui appartient le pétrole, est-ce à tous les Algériens ou seulement à un sérail qui a déjà ses comptes devises sous d’autres cieux ?
Rabah Reghis, consultant/chercheur
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Commentaires (2) | Réagir ?
Un vrai haggar ce Boutef. Les retraités ne lui font pas peur ; ils ne peuvent rien faire, ni casser ni marcher plus de deux minutes encore moins demander le départ de Boutef et son système. Pauvres retraités, si vieillesse pouvait. Tout le monde a eu sa part du gateaux. Les faibles n'auront rien c'est le principe du haggar. Si jamais les jeunes sortaient dans la rue pour que les retraités puissent avoir des augmentations, vous verrez que Boutef va flancher. .
l'Aumone de boutef se fait désirée. aller chef de tous les chefs un peu d'humanité, ordonne que ces apuvres en fin de vie puisse avoir quelques sous en plus.