Algérie : l'année 2007 a consacré le « pluralisme dirigé »
Les deux rendez vous électoraux de 2007, les législatives et les locales, n’ont pas suffit à faire bouger la scène politique nationale.
La raison ? Un pluralisme dans une logique de parti unique ! Aussi saugrenu que soit ce raisonnement, il est vrai ! Le jeu politique est fermé et la part du lion des élections est revenue à l’alliance présidentielle, qui est pour rappel constituée de trois partis, le FLN, le RND et le MSP. Les autres partis soit ceux de «l’opposition» se sont partagés ce qui restait de sièges au parlement ou aux conseils communaux et de wilayas, ils répondent ainsi à la nouvelle carte politique.
Ainsi 2007 a connu le nombre de partis «officiels» retomber à 9. Un grand nombre de formations politiques se sont retrouvées sur le banc de touche. Le cas de ces dernières est très délicat. Les pouvoirs publics ne l’auront pas «officiellement» retirés leur agrément mais en même temps elles ne remplissent pas toutes les conditions pour prendre part aux échéances électorales en rassemblant le quota exigé de signatures des citoyens. Selon ce même ordre des choses, un des partis dits «microscopique» peut devenir dans les cinq ans à venir une véritable force politique et vis versa. Le plus grand challenge des partis algériens sera désormais d’ «assurer sa subsistance en toute légalité». Le FLN est ainsi, d’après son secrétaire général Abdelaziz Belkhadem, la force politique numéro un. Peu importe la gestion des préoccupations du citoyen et les résultats enregistrés dans ce cadre.
2007, dans ce beau pays qui est l’Algérie, a confirmé l’émergence d’une nouvelle démocratie ; nul parti n’a de pouvoir y compris ceux au pouvoir ! Les institutions de l’Etat, économiques et politiques, sont réparties selon des normes difficiles à comprendre, même si leurs responsables sont «les hommes du président».
M.I. (El-Khabar)
Commentaires (5) | Réagir ?
Le politique en Algérie est un cas de figure à part. Les propositions soumises de toute base militante sincères ssont bafouées dans leur fond pour une vraie sortie de crises multiformes. le manège politique sous-entend que le tunnel de sortie de crise est encore très long. C'est le moment propice de reconnaitre toute erreur de gestion passive, eet la persistance dans l'erreur mène à une misère sociale, comme c'est le cas actuelement, durant ce mois de sacré de Ramadhan. La mendicité prend du terrain.
Ce K. O. n'est autre que le résultat de guerres déclarées entre les forces vives du pays. Le système n’a aucune préférence entre ceux qui n'adhèrent pas à sa politique, ils ne sont pas de son goût. Il provoque et encourage les guerres entre toutes les formations et les courants politiques qui restent en marge de ses consternations destinées contre le peuple. Chaque formation (ou courant idéologique) sur la scène politique dans notre pays possède son partenaire auquel il doit s'opposer dans un but bien précis: éliminer l'ennemi. C'est drôle! Ne vous faites pas d'illusion, votre vrai ennemi est le système. Oui le système y compris Louiza Hannoune qui avait ordonné à ces "Adeptes" de s'aligner au FLN lors des coalitions des élections Locales. Ton ennemi cher intellectuel, n'est le Laïc ou l'Islamiste. Ton vrai ennemi est la médiocrité qui règne. Où va l'Algérie? Boudiaf qui était en avance dans ses analyses, c'était posé la question, il avait prononcé le mot "mafia politico-financière", alors son assassinat était devenu impératif ce jour là. Continuez à parler d'intégristes pour les uns et de laïcs pour les autres, et les vrais ennemis du pays seront tranquilles et s’enliseront davantage au pouvoir.