Bouteflika, le printemps arabe et le quatrième mandat
On ne cessera de le répéter. Le viol de la Constitution par le clan du royaume d’El-Mouradia, pour permettre à M. Bouteflika de briguer un troisième mandat est un acte inconstitutionnel, qui demeure un précédent grave.
Il laisse une porte ouverte pour tous les aventuriers et apprentis-sorciers, en vue de jouer, manipuler, détourner et déjouer en enjeux de coulisses pour la prise du pouvoir à la faveur des forces occultes. Cette opération de détournement des acquis et de violation des droits et de la légitimité constitutionnelle demeure en réalité une suite "biologique" de la perte de notre liberté à la veille de notre indépendance.
Dans ce monde de la troisième dimension, le peuple figure en virtuel, peuple l’Algérie pour former un pays et permettre à la dynastie de construire une infrastructure et une superstructure à la mesure des besoins de la dictature et de leurs parrains. Les institutions qui sont là pour la protection et la sauvegarde de la dictature restent une propriété privée du royaume. Comme des instruments de maintien de l’ordre et du désordre. Le tout grâce à la Sonatrach qui allaite nos gouverneurs et qui leur assure une vie meilleure et prospère. La richesse algérienne se partage à la hauteur du pouvoir en horizontal et les miettes chutent sur le peuple en vertical pour arriver en poussière dans nos quartiers populaires.
Ceux d’en haut, pour vivre longtemps et prolonger la souffrance du peuple, se permettent des voyages de luxe à travers la planète pour être dans le réseautage des hommes riches, des soins de remise en forme à l'étranger pour rester jeune, du shopping de standing pour être à la mode, la fréquentation des clubs de massothérapie et de psychothérapie pour effacer de leur mémoire les cris et les supplices de nos citoyens durant les séances de torture.
Ceux d’en bat, le peuple se bat pour survivre à la misère, à la peur, à l’incertitude, au terrorisme, au kidnapping, au viol, à l’injustice, à la chipa, aux embarcations de fortune pour aller mourir bi el aaz wal karama en haute mer, à la maladie, au manque de médicaments, aux faux barrages et aux barrages de faux et usage de faux, au banditisme, à la drogue, à la fuite et à l'incarcération des compétences nationales, au vide politique, à la délocalisation des partis, à la déconfiture du FLN, à l'école de Benbouzid et à l’envahissement des poux dans nos établissements scolaires et finalement à la fragilité de la patrie.
La patrie vieillie face à une jeunesse opprimée, qui ne communique plus avec un royaume à l’état d’alzheimer. une jeunesse déprimée devant un printemps arabe qui a peur de franchir la ligne "Morice", une ligne de démarcation entre l'indépendance et la liberté.
Le silence de notre "raïs" devant la décomposition du front de la dictature des républiques arabes et le lynchage punitif de ces dictateurs par les enfants de leur peuple démontre son sentiment de peur et d'inquiétude face à son impopularité et à la série de scandales pour détournements de biens publics et de la richesse nationale par ses hommes. Le scénario de la Libye pourra se reproduire en Algérie a une intensité plus grave, à la mesure des stratégies et de l'engineering de la division du peuple mise en application depuis la confiscation de notre indépendance à ce jour par ce pouvoir en dynastie sur la décomposition de la patrie en régionalisme, en tribalisme, en sectarisme, en copain-copine, et autres...
Le printemps arabe brise les ambitions de notre "raïs" pour aller sur un autre mandat, une quatrième confiscation exigerait un mensonge au-dessus de nouvel ordre politique international et de la nouvelle configuration géopolitique. présenter une quatrième candidature est une insulte à la raison humaine, à la sagesse, au peuple et à la patrie.
La chute prochaine de Bachar Al Assad qui demeure le dernier rempart des dictatures des républiques arabes brise le rêve de Saïd Bouteflika qui se prépare à prendre le pouvoir en succession des mains de son frère. Le printemps arabe est porteur d’espoir pour libérer les peuples de la dictature et de la pauvreté, il est de leur devoir de choisir le chemin de la démocratie et de la coexistence pacifique et éviter les pièges de Belkhadem et ses relais.
Le printemps arabe est dans l’histoire des peuples avec ses jasmins en Tunisie, le lotus en Egypte, Benghazi jolie fleur de Libye, bientôt l’hibiscus de la Syrie et finalement l’honneur de clôture reviendra au Mesk Eleil d'Algérie.
Brahim G.
Commentaires (1) | Réagir ?
Mesk Eleil d'Algérie. Ce qu'est connu maintenant comme étant le printemps arabe, est la tourmente arabe. Cette tourmente a commencée un 5 octobre 1988 à Alger, avec des jeunes qui réclamaient la libérté et la justice. Le 10 octobre, les islamistes ont récupéré le mouvement et se sont placés en alternative, et dix plus tard en 1998 ils ont pris le pouvoir en Algérie avec a leur tête Bouteflika. Le même scenario est en train de se dérouler en Tunisie, au Caire, au Yémen, en Syrie, en Libye en attendant les autres. Le peuple veut et les frères musulmans peuvent. Si Boutef n'a pas laché le pouvoir depuis 1999 et a même modifié la Constitution sans aucun scruple ni résistance, comment pensez-vous que les frères musulmans vont céder le pouvoir une fois acquis par des élections ? C'est de la folie !!! Le premier pays à tomber entre les mains des frères musulmans est l'Algérie grâce aux génie de nos politiciens de crèche. Qui ne connaissait pas Boutef ? Ceux qui attendent un mouvement en Algérie se mettent le doigt dans le.. Est-ce que les Algériens n'ont pas compris ce qui se passe chez eux depuis les années 1980. Les frères musulmans du FLN et de MSP ont fini le travail. Les frères musulmans en organisation internationale font dans la manipulation des jeunes des pays arabes et les utilisent comme bouclier. Boutef et les autres ont des liens étroits avec les Emirats, le Qatar et la Turquie qui sont les vrais meneurs des évènements criminels qui touchent les pays arabes. Ce trio s'attaquera ensuite aux Saoudiens pour solde de tout comptes.