Pour la dynamisation du Forum des chefs d’entreprises algériens (FCE)

Abderrahmane Mebtoul
Abderrahmane Mebtoul

Le Forum des chefs d’Entreprises algérien (FCE) n’est pas un syndicat mais a été conçu à l’origine comme une force de propositions, surtout dans un contexte passé de diabolisation du secteur privé national et international.

Le FCE allait dans le sens de la dynamisation et du renforcement des entreprises algériennes dans un cadre concurrentiel, loin de toute distribution passive de la rente des hydrocarbures. J’espère qu’il en restera ainsi existant bon nombre de syndicats patronaux dont l’objectif sera l’unification au sein de branches socioprofessionnelles afin qu’unifiés dans la diversité, ils deviennent une force représentative face tant au pouvoir public qu’à l’international.

Tout en félicitant les anciens et actuels responsables du FCE pour le travail important de sensibilisation, de la mutation culturelle vis à vis du secteur privé qu’il s'agit de dédiaboliser, autant que le secteur d’Etat rentable par certains ultralibéraux, il me semble, en tant qu’observateur indépendant, militant depuis plus de 30 années tant au niveau international que national, pour une véritable économie libre, une économie de marché productive à finalité sociale avec un rôle stratégique pour l’Etat régulateur, que cette organisation a besoin de sang neuf et d’une nouvelle trajectoire s’adaptant tant aux nouvelles mutations mondiales qu’aux mutations internes.

La dynamisation du FCE doit reposer sur plusieurs objectifs stratégiques. Premièrement l’alternance par la démocratisation (pas plus de deux mandats) afin d‘éviter l’inertie ; deuxièmement le renforcement du partenariat public/privé, privé local/privé international concernant l’ensemble de la sphère économique dans un cadre de stabilité juridique, une visibilité et cohérence de la politique socio-économique gouvernementale ; l’intégration des entreprises exclues du dialogue, notamment à l’intérieur de toutes les régions du pays qui possèdent de très fortes potentialités économiques et notamment l’intégration de la sphère informelle utile, fondement d’un Etat de droit. Et comme finalité ultime, relever le défi d’une économie hors hydrocarbures au sein d'une économie ouverte à une concurrence impitoyable revoyant à l’intégration maghrébine, car la rente sera épuisée dans environ 25 ans.

Ces objectifs ne seront atteints que grâce à un nouveau management stratégique privilégiant la ressource humaine et les entreprises créatrices de richesses, quel que soit leur statut juridique, loin de l’organisation familiale dominante dépassée. Et ce, en levant l’ensemble des contraintes d’environnement : bureaucratie étouffante qui renvoie à la bonne gouvernance existant durant cette transition en Algérie des liens dialectiques entre gouvernance centrale/locale et la gouvernance d’entreprises ; un système financier rénové qui doit devenir un véritable partenaire ; l’épineux problème du foncier et une symbiose entreprises système socioéducatif. En espérant que les élections se déroulent dans la transparence, j’appelle nos réseaux à apporter leurs soutiens au candidat qui porte ces idées novatrices au profit exclusif d’une Algérie nouvelle au sein d'un monde nouveau.

Professeur Abderrahmane Mebtoul

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Commentaires (1) | Réagir ?

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Nassima Chaouech

Je me demande pourquoi Le Matin publie les contributions de Abderrahmane Mebtoul qui n'a pas lésiné il y a quelques années à faire l'apologie de Bouteflika son opportunisme et son soutien inconditionnel pour sa politique économique est de notoriété publique, il a suffit que le clan du président ne lui ait pas renvoyé l'ascenseur qu'il a subitement et radicalement changé d'opinion et de position à l'égard de Bouteflika.