Quand la violence s’invite dans la ville d'Arzew

Oran et les agglomérations proches souffrent du phénomène de la violence.
Oran et les agglomérations proches souffrent du phénomène de la violence.

La guerre entre deux bandes rivales fait rage. Le phénomène inquiète les résidents de cette ville de l'Ouest.

Violence physique caractérisée, dégradation volontaire du mobilier des infrastructures élémentaires de base insultes et agressions en tous genres, tags et graffitis obscènes commercialisation de stup, kif traité, psychotropes, etc, sont devenus le lot quotidien des résidents de la cité Emir Abdelkader ex-Les Plateaux, par ailleurs l’une des plus grandes cités de la de la wilaya d’Oran .

Deux bandes opèrent dans impunité totale

Dans nombre d’immeubles, cette violence est devenue omniprésente. "Même s’il n’y a pas toujours des morts, les altercations et les injures sont, en revanche, monnaie courante", soutient un père de famille qui nous a informé que les deux bandes de rivales, des ex-prisonniers connus des services de sécurité, sèment la terreur au niveau de cette importante cité. Depuis leur sortie de la prison, il y a environ deux mois, la peur a gagné les foyers devant le vide sécuritaire. Il faut préciser que ces deux bandes activent en toute impunité pourrissant sérieusement le climat et les rapports sociaux entre les citoyens. Selon les témoignage de quelques résidents qui ont préféré garder l’anonymat de peur d’agressions, ces bandes sont composées des voyous récidivistes qui profitent de la situation actuelle et surtout du vide sécuritaire pour imposer leur loi. La cité Emir Abdelakder est ainsi devenue "Chicago", tant la violence est quotidienne. D’aucuns soutiennent que le laxisme ambiant, la permissivité et l’impunité ont largement contribué à l’émergence et à l’extension de ce phénomène, qui est en passe d’épouser des contours hallucinants. Les voyous et autres malfrats n'ont pas peur de la justice, ni des services de sécurité qui s'accommodent de cette violence. Sans réagir.

"Les auteurs des dépassements sont rarement sanctionnés, du moins pas à la mesure de la gravité de leurs actes répréhensibles, d’où les nombreux cas de récidives constatés", soutient un père de famille qui nous a avoué qu’il n’a pas rejoint son poste de travail depuis samedi de peur pour ses filles étudiantes qu'il a sommées de ne pas rejoindre l’université pour le moment, car les résidents sont confrontés aux risques d’agressions et d’enlèvement par ces deux bandes rivales qui sévissent sans aucune crainte des éléments de la sureté nationale. Ceux-ci, manifestement, n’arrivent plus à maîtriser la situation. Pourquoi ? s'interroge-t-on ici. Ont-ils besoin d’un renfort afin d’assurer la protection des citoyens de cette cité qui vivent la peur dans au ventre ? En attendant d'éventuels renforts, ces voyous, armés de sabres, de bouteilles d’essence, de bombes lacrymogènes, d'épées opèrent au vu et au su de tous. La voie est ainsi ouverte à tous les abus, et la violence a vite fait de s’installer durablement, faisant tache d’huile. Des actes de vandalisme sont également le lot quotidien de nombreux établissements scolaires : mobilier saccagé, murs oblitérés de graffitis… "De plus en plus d’élèves sont devenus turbulents, insoumis", nous expliquent certains habitants. alors jusqu'a quand les honnêtes citoyens doivent-ils courber l'échine et raser les murs devant ces repris de justice ? Pourquoi l'Etat, si prompt par ailleurs à agir, semble indifférent à la violence de la cité des Planteurs ?

Medjadji H.

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