Paris : les locaux de l'hebdomadaire "Charlie Hebdo" incendiés
Un incendie d'origine criminelle a détruit en partie les locaux de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, dans la nuit de mardi à mercredi.
Le journal s'apprêtait à sortir cette semaine un numéro spécial, rebaptisé pour l’occasion Charia hebdo, dans lequel le prophète Mohammed était promu "rédacteur en chef".
Une façon pour le journal satirique de "fêter" à sa manière la victoire du parti islamiste Ennhada en Tunisie. Un cocktail molotov est à l'origine du sinistre, selon le témoignage du directeur de la rédaction Charb, recueilli ce matin sur France Info. Le sinistre, qui s'est déclenché peu après minuit, a été rapidement éteint, mais les dégâts seraient importants en ce qui concerne le matériel, selon Charb. L'incendie n'a pas fait de blessés. En parallèle, le site internet du journal a été piraté.
"Quelqu'un a balancé un cocktail molotov sur le journal, çà s'est embrasé et on n'a plus de journal, a expliqué Charb, précisant que les locaux eux-mêmes ont peu souffert. En revanche "Tout le matériel qui nous sert à faire le journal a été détruit ou a fondu, a précisé Charb sur France Info. On ne peut pas au jour d'aujourd'hui faire un journal, mais on va tout mettre en oeuvre pour en faire un la semaine prochaine. Quoi qu'il arrive, on sortira la semaine prochaine. Il n'est pas question de renoncer". Charb confirme que le numéro "Charia hebdo" sortira quelles que soient les conditions. Le directeur de la rédaction de l'hebdomadaire a annoncé qu'il allait porter plainte. Il établit un rapport direct entre l'incendie et l'annonce de ce numéro spécial.
La Mosquée de Paris condamne
Dans un communiqué qui nous est parvenu et signe de Dalil Boubekeur, la Grande Mosquée de Paris "condamne un acte qui ne peut en aucun cas représenter les principes de liberté, de tolérance et de paix qui sont le message de notre institution". Le recteur déclare attendre "avec beaucoup d’attention les résultats de l’enquête des services de police pour avoir des précisions sur l’origine et les auteurs de cet incendie".
La Grande Mosquée de Paris rappelle que "le climat européen anxiogène d’islamophobie, fait d’amalgames en tout genre et de stigmatisations caricaturales de la foi islamique et des musulmans, est fort regrettable et nuisible aux valeurs laïques et du vivre ensemble que les musulmans de France partagent pleinement".
Dans un entretien au quotidien du soir Le Monde, Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman (CFCM) a estimé que "pour les musulmans, le simple fait de caricaturer le prophète est, en soi, inacceptable et blessant. Nous comprenons que cette opinion ne soit pas partagée.
Nous estimons que la liberté d'expression vaut pour ceux qui dessinent, mais aussi pour ceux qui sont en désaccord avec le dessin, si ce désaccord est exprimé dans le respect des lois et de l’intégrité des personnes et des biens. Car rien ne justifie d’agir en dehors de la loi. Cela dit, nous continuerons à dénoncer tout dessin sur le prophète car les musulmans ne sont pas prêts à accepter ces caricatures. Dans le même temps, ils doivent accepter et comprendre que dans nos sociétés, le rapport au sacré n'est pas le même pour tous."
Y.K./F.S.
Commentaires (8) | Réagir ?
vive l’Algérie
faculté de droit
Ce qui est lamentable dans tout ça, c'est cette prétention de l'Homme à se mettre au dessus de tout.
Ainsi donc, l'homme, avec l'aide de son dieu, croit pouvoir échapper au recyclage de dame nature. et pour y arriver, le bougre est prêt à tout. Si j'ai à verser dans ce commerce, je serais certainement hindouiste. Car le seul devenir de l'Homme, c'est la réincarnation... en vers de terre, avant de redevenir motte de terre. Le seul mérité à accorder à cette pitoyable vanité, c'est de créer des sociétés aux moeurs sanguinolentes. Des sociétés qui, sous leur forme parfaites, sont prêtes à te couper la gorge en un rien de temps pour avoir laisser échapper une risette à l'encontre de leur loufoque et indécrottable bétise.