Le 57ème Novembre et l’affront fait à Mohamed Gharbi…
Le "1er Novembre" qu’incarne Mohamed Gharbi par sa probité, sa droiture et sa fidélité aux combats d’hier et d’aujourd’hui pour une Algérie à arracher du joug colonial et des couteaux du GIA a été, physiquement et symboliquement, condamné à mort...
Après s’être félicité des résultats fictifs de la concorde civile lors de la sixième année de sa promulgation et promis d’accorder une impunité totale et sans appel à tous les terroristes "repentis" ou supposés l’être en devenir, Bouteflika tourne le dos aux Patriotes qui deviennent des témoins gênants au processus mené au forceps de la réconciliation nationale. Bafoués, trahis, ils ont été désarmés aux moments cruciaux de la lutte antiterroriste et leur organisation discréditée par toutes les faveurs octroyées aux terroristes pseudo-repentis indemnisés rubis sur ongle et réintégrés dans leur poste de travail qu’ils occupaient avant de prendre le maquis des GIA, via le fameux SIT (Syndicat islamique des travailleurs).
Le 57e anniversaire du déclenchement de la lutte armée pour le recouvrement de l’indépendance que s’apprête à fêter Bouteflika par une série d’inaugurations congelées pour cette occasion porte l’ignominie de la condamnation à mort signifiée à l’un de ses artisans et chef des Patriotes, Mohamed Gharbi. Le "1er Novembre" qu’il incarne sa probité, sa droiture et sa fidélité aux combats d’hier et d’aujourd’hui pour une Algérie à arracher du joug colonial et des couteaux du GIA a été, physiquement et symboliquement, condamné à mort, livré aux huées des GIA couvés par la "Charte pour la paix" sur les bancs d’un tribunal aux ordres de la politique scélérate de l’impunité accordée aux bourreaux des GIA.
Voilà deux forces en présence : un combattant de 1954 et chef des Patriotes d’un côté et un ex-chef sanguinaire du GIA fort de l’impunité de la concorde civile. Deux projets de société antagoniques. Le pseudo-repenti, armé par le pouvoir pour "se défendre" insulte, menace de mort tout autant le combattant de la guerre de libération que le chef des Patriotes. Ses appels réitérés aux forces de gendarmerie afin qu’elles mettent un terme aux insultes et menaces de mort proférées à son encontre par le terroriste impuni sont restés en vain. A l’instar de Hadj Merzoug, le héros du roman de Mohamed Dib, Si Diable veut qui n’a eu d’autres choix que de reprendre sa tenue et son vieux fusil de 54 pour défendre le village contre la meute de chiens ensauvagés qui lacèrent les portes des demeures d’hommes, Mohamed Gharbi, lui aussi, comme sorti de cette fiction, n’a eu d’autres alternatives que celles d’épauler son arme de Patriote… La charte pour la paix l’a livré à une justice acquise aux couleurs de la concorde au mépris de celles du drapeau algérien enlevé, déchiré, insulté, on s’en souvient, par les mairies du FIS en 89 et qui, depuis, n’a cessé d’être une serpillière pour les GIA.
Les inaugurations annoncées avec fanfare dans une Algérie noyée dans le sang de ses enfants, où les petites pluies d’automne font des victimes, où les dons des associations caritatives au profit des démunis sont détournés, où la police mène la chasse aux mendiants, où les anciens terroristes du FIS, trafiquants en tout genre, reprennent les minarets et appellent à fermer les bars, exigent le retour de leur FIS, crient au lynchage des femmes qui osent braver les interdits hypocrites édictés par eux, lancent derechef leur meute contre les travailleuses de Hassi Messaoud, où la corruption à force d’être "normalisée" n’est plus un scandale, où le FLN entre caciques et redresseurs, n’intéressent plus personne par ses chamailleries de pouvoir, où ce même pouvoir est tout simplement inexistant pour la jeunesse algérienne, et, où, Mohamed Gharbi est libre au bout de dix années de prison, mais certainement pas du tout libéré de l’affront qui l’a sali au soir de sa vie, à l’aube de son honneur de résistant ; où, dans tout cela et ceux-là, ces petites inaugurations d’édifices qui auraient dû voir le jour les premières années de l’indépendance si celles-ci n’avaient pas été, elles aussi, trahies par l’assassinat de Mohamed Khemisti et par des coups d’Etat, à défaut de coups d’éclat, ces inaugurations-là de Bouteflika ne peuvent plus tromper le moindre badaud.
R. M.
Commentaires (2) | Réagir ?
Créer un parti politique Monsieur Mohamed Gharbi Toute la vraie Algérie est derrière vous et vous soutiendra.
Vous avez bien regardé monsieur Mohamed Gharbi car je viens de m'en appercevoir, il ressemble étrangement à Kateb Yacine isole par le pouvoir et un homme universellement reconnu pour son talent d'écrivain et d'homme de théâtre est interdit à la télévision algérienne ou même à la radio de citer même son nom et à ce jour aucune route n'est baptise à son nom ou d'une université ou d un lycée ou même d'une petite école primaire, l'Algérie des mafia il y a très longtemps qu'elle a renie les siens.