Libye : les forces de l'Otan se retirent lundi
L'Otan a décidé, hier, de mettre fin, à compter de lundi, à l'opération "Protecteur unifié", lancée le 31mars en Libye pour mettre fin à la répression de la rébellion par les forces du colonel Mouammar Kadhafi, tué le 20 octobre.
"Le Conseil de l'Atlantique nord, élargi aux représentants des cinq pays non-membres - Qatar, Émirats arabes unis, Maroc, Jordanie et Suède - partenaires de l'opération, a confirmé la décision prise il y a une semaine. L'opération en Libye prendra donc fin le 31octobre. Notre mission militaire est désormais terminée", a annoncé, hier, le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen. L'officialisation de cette décision de principe ne faisait plus de doutes depuis que le Conseil de sécurité de l'Onu avait mis fin, jeudi, au mandat autorisant le recours à la force en Libye. C'est sur la base des résolutions 1970et 1973 du Conseil de sécurité, qui avaient imposé des sanctions au régime du colonel Mouammar Kadhafi et autorisé des mesures pour protéger les civils, que l'Otan avait entamé son opération.
"Opération réussie"
L'opération "Protecteur unifié" est "l'une des plus réussies dans l'histoire de l'Otan", s'est félicité Anders Fogh Rasmussen, tout en estimant que la victoire avait été remportée par le peuple libyen. Pour le patron de l'Otan, les Libyens ont toutefois "encore beaucoup de travail à faire pour bâtir une nouvelle Libye fondée sur la réconciliation, les droits de l'Homme et l'État de droit". Le peuple libyen "peut prendre son avenir en main fermement et en sécurité", a relevé Anders Fogh Rasmussen. Ce dernier a toutefois voulu rassurer les nouvelles autorités libyennes en affirmant que «le monde restait aux côtés» du peuple libyen. L'Otan pourrait "aider les Libyens à réformer les institutions de sécurité et de défense dont toutes les démocraties ont besoin pour rester libres et en sécurité", a-t-il expliqué.
Seïf Al-Islam, introuvable
Le Conseil national de transition avait demandé, mercredi, le maintien de l'Otan au moins "jusqu'à la fin de l'année", assurant que, même après la mort de Mouammar Kadhafi, ses derniers fidèles représentaient une menace pour le pays. D'autant que Seïf Al-Islam, fils de Mouammar Kadhafi longtemps considéré comme son successeur officieux, reste introuvable. Un responsable touareg a assuré que le plus en vue des fils de l'ancien "guide", âgé de 39 ans, s'était rendu, mardi, à la frontière du Niger pour y chercher refuge. De son côté, le procureur de la Cour pénale internationale, LuisMoreno-Ocampo, a affirmé, hier, avoir des "contacts informels" avec lui, "via des intermédiaires", au sujet de son éventuelle reddition à la Cour, qui le recherche pour crimes contre l'humanité. "Le bureau du procureur lui a signifié très clairement que s'il se rendait à la CPI, il aurait le droit d'être entendu devant la cour, il sera innocent jusqu'à preuve du contraire", a indiqué la cour de La Haye dans un communiqué.
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