DANS LA BOITE AUX LETTRES : H'didouane et Al-Jazira
Il n’y a plus d’équivoque. Après avoir été contraints de suivre la RTA pendant des années, après avoir eu pour seul choix( ?) que les candidats du FLN, nous voilà confrontés à une nouvelle problématique que nous offrent les innombrables stations de télévision reçues en Algérie.
La télévision algérienne ne cherche même plus à faire bonne impression et se laisse entraîner au gré des flots comme un radeau à la dérive.
Enchaînés, ligotés par une pensée inique qui n’a jamais su s’imposer malgré des moyens démesurés, Algerian TV (y compris ses satellites francophones et arabophones) continue de vouloir nous faire croire que nous sommes aveugles. Il est donc normal qu’Al Djazeera s’en mêle et profite d’une occasion en or pour conquérir( en se donnant la légitimité d’un sondage) un public qui passe plus de temps à zapper qu’à réfléchir .
Cet enchaînement est encore plus sournois et d’habiles stratèges ( probablement eux mêmes télé/guidés) ont bien compris un mécanisme qui nous éloigne d’une réflexion dont le but serait de trouver un dénominateur commun. Cette conscience collective qui fait défaut permet au monde entier de cibler un auditoire qui cherche à fuir un quotidien devenu oppressant. Le « sondage » même s’il a été retiré des ondes d’Al Djazeeera a déjà fait son effet et les protestations, timides d’ailleurs, ressemblent plus à un cri de détresse qu’à une véritable réponse qui devrait être un véritable coup de poing. Le mal est fait depuis longtemps et les actes posés par Al Djazeera sont dans une suite logique. Qui écoute, qui nous écoute, qui tient compte de ce que dit tout un peuple, qui a entendu les pleurs des familles éplorées, les cris des enfants égorgés, les femmes violées, le silence de mort qui fait suite à l’onde de choc des bombes meurtrières ? Nous savons à présent pourquoi certains se taisent et laissent le champ libre à toutes les audaces . Il fut un temps oû les médias publics croyaient régner en maître sur une opinion publique déconnectée de sa réalité. Des médias obnubilés par un pouvoir illusoire qui leur a toujours échappé. Et aujourd’hui, alors que nous pouvons ouvrir nos yeux et nos oreilles et communiquer avec le monde entier, nous voilà de nouveau enchaînés à une parole confuse,déformée par une multitude de messages parasités. Faut il regretter les dimanches après midis passés à commenter le match de la semaine, suivi de Haddiqa essahira ? faut il regretter le rire joyeux du gentil H’didouane ? faut il emprunter à l’inspecteur Tahar son inimitable accent ? faut il se souvenir des discours fleuves, imposés, de Houari Boumediene qui chamboulait tous nos programmes ? faut il demander à être de nouveau enchaînés à une idée fixe, celle d’un pouvoir dépassé par sa propre logique ? Ou bien faut il se résigner à accepter un nouvel enchaînement ; celui que les chaînes satellitaires nous proposent comme seule- et unique- alternative à notre angoisse. Nous ne pensons plus, ensemble. Nous n’avons plus de vision commune ; plus de projet commun ; plus d’espoir partagé. Nous subissons comme des enfants dociles tous les coups portés par des ondes qui se sont transformés en une arme redoutable. Nos gouvernants le savaient. Ceci est à présent incontestable . Mais ils ont laissé faire les choses, pensant pouvoir maîtriser ce flot ininterrompu qui se déverse pour nous inonder et nous noyer dans un déluge pourtant prévisible. Oû sont ils donc ces spécialistes de la communication ? Que font donc ces génies qui n’ont jamais été capables de voir le monde autrement qu’à travers le verre, dépoli, de leur téléviseur en panne. Si l’avancée de la presse écrite a été décisive, le recul de la télévision est encore plus significatif. En abandonnant (je souligne) les Algériens aux médias étrangers, sans leur proposer un contre point crédible, en tentant de faire croire à une illusoire ouverture du paysage audio visuel, n’a servi en fait que de bas intérêts. Il ne faut donc pas s’étonner si après avoir été l’otage d’un pouvoir médiocre, nous sommes devenus les otages d’un monde qui se prépare à nous manger comme il l’entend. Et il pourra le faire sans aucun risque car nous seront trop occupés, chacun de notre coté, à essayer de décoder des messages venus d’ailleurs. Les baronnets de service feraient bien d’ouvrir les yeux et les oreilles. Ils seront les premiers à disparaître. Un clic sur la télécommande et ce sera fini pour eux. Tant mieux ! Mais nous, qu’allons nous devenir ? N’est ce pas un des rôles les plus éminents de l’Etat que de proposer une réflexion dans laquelle se retrouveraient les concepts essentiels qui fondent une Nation ? N’est ce pas à l’Etat de nous protéger contre toute forme d’agression ? N’est ce pas a l’Etat de nous rassurer et de parler en notre nom ? Mais encore faut il qu’il accepte de nous écouter !
Cordialement
elMenfi
La télévision algérienne ne cherche même plus à faire bonne impression et se laisse entraîner au gré des flots comme un radeau à la dérive.
Enchaînés, ligotés par une pensée inique qui n’a jamais su s’imposer malgré des moyens démesurés, Algerian TV (y compris ses satellites francophones et arabophones) continue de vouloir nous faire croire que nous sommes aveugles. Il est donc normal qu’Al Djazeera s’en mêle et profite d’une occasion en or pour conquérir( en se donnant la légitimité d’un sondage) un public qui passe plus de temps à zapper qu’à réfléchir .
Cet enchaînement est encore plus sournois et d’habiles stratèges ( probablement eux mêmes télé/guidés) ont bien compris un mécanisme qui nous éloigne d’une réflexion dont le but serait de trouver un dénominateur commun. Cette conscience collective qui fait défaut permet au monde entier de cibler un auditoire qui cherche à fuir un quotidien devenu oppressant. Le « sondage » même s’il a été retiré des ondes d’Al Djazeeera a déjà fait son effet et les protestations, timides d’ailleurs, ressemblent plus à un cri de détresse qu’à une véritable réponse qui devrait être un véritable coup de poing. Le mal est fait depuis longtemps et les actes posés par Al Djazeera sont dans une suite logique. Qui écoute, qui nous écoute, qui tient compte de ce que dit tout un peuple, qui a entendu les pleurs des familles éplorées, les cris des enfants égorgés, les femmes violées, le silence de mort qui fait suite à l’onde de choc des bombes meurtrières ? Nous savons à présent pourquoi certains se taisent et laissent le champ libre à toutes les audaces . Il fut un temps oû les médias publics croyaient régner en maître sur une opinion publique déconnectée de sa réalité. Des médias obnubilés par un pouvoir illusoire qui leur a toujours échappé. Et aujourd’hui, alors que nous pouvons ouvrir nos yeux et nos oreilles et communiquer avec le monde entier, nous voilà de nouveau enchaînés à une parole confuse,déformée par une multitude de messages parasités. Faut il regretter les dimanches après midis passés à commenter le match de la semaine, suivi de Haddiqa essahira ? faut il regretter le rire joyeux du gentil H’didouane ? faut il emprunter à l’inspecteur Tahar son inimitable accent ? faut il se souvenir des discours fleuves, imposés, de Houari Boumediene qui chamboulait tous nos programmes ? faut il demander à être de nouveau enchaînés à une idée fixe, celle d’un pouvoir dépassé par sa propre logique ? Ou bien faut il se résigner à accepter un nouvel enchaînement ; celui que les chaînes satellitaires nous proposent comme seule- et unique- alternative à notre angoisse. Nous ne pensons plus, ensemble. Nous n’avons plus de vision commune ; plus de projet commun ; plus d’espoir partagé. Nous subissons comme des enfants dociles tous les coups portés par des ondes qui se sont transformés en une arme redoutable. Nos gouvernants le savaient. Ceci est à présent incontestable . Mais ils ont laissé faire les choses, pensant pouvoir maîtriser ce flot ininterrompu qui se déverse pour nous inonder et nous noyer dans un déluge pourtant prévisible. Oû sont ils donc ces spécialistes de la communication ? Que font donc ces génies qui n’ont jamais été capables de voir le monde autrement qu’à travers le verre, dépoli, de leur téléviseur en panne. Si l’avancée de la presse écrite a été décisive, le recul de la télévision est encore plus significatif. En abandonnant (je souligne) les Algériens aux médias étrangers, sans leur proposer un contre point crédible, en tentant de faire croire à une illusoire ouverture du paysage audio visuel, n’a servi en fait que de bas intérêts. Il ne faut donc pas s’étonner si après avoir été l’otage d’un pouvoir médiocre, nous sommes devenus les otages d’un monde qui se prépare à nous manger comme il l’entend. Et il pourra le faire sans aucun risque car nous seront trop occupés, chacun de notre coté, à essayer de décoder des messages venus d’ailleurs. Les baronnets de service feraient bien d’ouvrir les yeux et les oreilles. Ils seront les premiers à disparaître. Un clic sur la télécommande et ce sera fini pour eux. Tant mieux ! Mais nous, qu’allons nous devenir ? N’est ce pas un des rôles les plus éminents de l’Etat que de proposer une réflexion dans laquelle se retrouveraient les concepts essentiels qui fondent une Nation ? N’est ce pas à l’Etat de nous protéger contre toute forme d’agression ? N’est ce pas a l’Etat de nous rassurer et de parler en notre nom ? Mais encore faut il qu’il accepte de nous écouter !
Cordialement
elMenfi
Commentaires (14) | Réagir ?
je souffre depuis plusieures annen de cette maladie etrange!!
et je croit que bc comme moi souffre sileciesement...
mais je veux quon casse ce mure de silence... car cest une maladie tres dure!!pas facile!!
cest lagoraphobie!!
cette article que je vous envoie corressepond exacetement a ce que je souffre et souffre des milliers de gents comme moi...
je souhaite que notre chaine respectueux aljazeera met un point sur ce sujet:
http://mal-de-m-re. over-blog. com/article-13731937-6. html
Les gens qui souffrent d’agoraphobie, n’ont pas le choix. Ils ont des crises d’angoisses devant une foule, dans un parking souterrain, au volant de leurs voitures… ils sont mal partout. Ils sont obligés d’être accompagnés, ou sont simplement assignés à domicile dans une prison volontaire, enfin pas tout à fait volontaire. Ils sont seuls, n’arrivent pas à accéder au monde, à posséder ce monde et à lui appartenir.
C’est un mal malin, qui commence par des manies au départ très anodines, mais qui deviennent de jour en jour une vraie obsession, et un mode de vie, si vie il y’a.
Je me disais que les agoraphobes perdent possession de leurs vies, parce que ça devient handicapant, ils ne peuvent plus aller à l’école, à leur boulot, aller faire des courses, se mettre à une terrasse de café, manger dans un restau. Ils ne peuvent plus rien faire en société.
L’autre fait peur, c’est valable pour tout le monde, mais pour les agoraphobes, c’est carrément une angoisse. Vous imaginez un peu la solitude de ces personnes, leur difficulté à réaliser un quelconque projet de vie, leur incapacité à vivre pleinement des petits plaisirs simples ?
Disons-le, ce n’est plus un mal être, ni une phobie, ni un problème d’ordre psychologique, c’est tout simplement un handicap.
Les agoraphobes ne sont pas des misanthropes, ils ne détestent pas l’autre, il leur fait terriblement peur, mais j’ai trouvé une belle citation concernant les misanthropes, et qui pourrait illustrer un peu le rapport des agoraphobes à l’autre :
« Il faut aimer les misanthropes. Leur histoire est une histoire d’amour déçu. Ils auraient bien aimé aimer les hommes. Des tas de gens qu’on ne penserait pas à traiter de misanthropes n’ont jamais songé à aimer les hommes. Se plaindre de l’Homme ne leur viendrait pas à l’idée. L’humanité leur convient : ils en font leur affaire » - Jaques A. Bertrand.
De la même manière, l’histoire des agoraphobes est une histoire d’amour déçu, il faut les aimer.
Des chiffres :
L’agoraphobie concerne 3-4% de la population.
Agoraphobie isolée : début vers 25 ans
Agoraphobie avec trouble panique : début vers 35-45 ans
Et un lien
http://mediagora. free. fr/
Je ne vois pas où vous voulez en venir cher Donald Mickey. Pouvez-vous être un peu plus clair en disant "dommage pour vous". Par ailleurs où voyez-vous de la propagande dans mes propos quand vous dites; "ici même la propagande fait rage". Pouvez-vous être un peu plus explicite. Moi, c'est mon vrai nom Ali Chikab. Et vous ?