Et revoilà l'affaire Mécili !
Selon l'hebdomadaire satirique "Le canard enchaîné" à paraître mercredi et le journal en ligne Rue89, deux mandats d'arrêt ont été émis en France le 7 décembre dernier par le juge français Baudoin Thouvenot contre les tueurs de l'opposant algérien Ali Mécili assassiné dans le hall de son immeuble parisien du boulevard Saint Michel, le 7 avril 1987.
Le premier mandat, selon l’auteur de l’article José Garçon, concerne le tueur lui même, Abdelmalek Amellou qui vit en Algérie. Arrêté à Paris deux mois après son forfait, il fut expédié à Alger par les autorités françaises de l’époque en procédure d’"urgence absolue", dès la fin de sa garde à vue. Pourtant, les faits retenus contre lui sont accablants. Selon le juge Thouvenot: "L’enquête a montré qu’il était en relation avec des membres de la sécurité militaire ou des officiers de l’armée algérienne et qu’il possédait un ordre de mission du capitaine Hassani."
Le second mandat d’arrêt, poursuit la journaliste, vise Mohamed Ziane Hassani -qui se fait aussi appeler Rachid Hassani-, un capitaine de la Sécurité militaire algérienne (devenue entre temps le DRS: Département du renseignement et de la sécurité), dont la dernière fonction connue était consul d’Algérie à Bonn. « Le rôle de Hassani, qui fut l’agent traitant du tueur dans la préparation du meurtre, était très vite apparu aux enquêteurs français. Mais en 2003, un témoignage édifiant permettait d’établir que cet agent consulaire diplomatique en Allemagne avait aussi assuré le suivi de l’exécution d'Ali Mécili... » écrit José Garçon.
Pour Rue 89 « Ce rebondissement d’une affaire étouffée par deux raisons d’Etat est d’autant plus spectaculaire qu’il a lieu contre l’avis du parquet. »
« Est-ce la fin de l'omerta entre Paris et Alger? » se demande José Garçon. « Deux décennies après qu’un obscur sous-traitant de la police politique algérienne a abattu à bout portant un responsable de l’opposition démocratique algérienne en plein Paris, le mandat d’arrêt du 7 décembre vient pourtant d’ouvrir une brèche dans l’omerta qui régit les relations entre la France et l’Algérie. Il demande notamment aux policiers algériens de le "notifier à Amellou à son dernier domicile connu", Hassani devant quant à lui être localisé. »
« La suite donnée à ce double mandat d’arrêt dira jusqu’où le Parquet peut bloquer une enquête, au moment même où Nicolas Sarkozy clame haut et fort sa volonté de fonder les rapports franco-algériens sur une base nouvelle. » conclut le journal.
Le premier mandat, selon l’auteur de l’article José Garçon, concerne le tueur lui même, Abdelmalek Amellou qui vit en Algérie. Arrêté à Paris deux mois après son forfait, il fut expédié à Alger par les autorités françaises de l’époque en procédure d’"urgence absolue", dès la fin de sa garde à vue. Pourtant, les faits retenus contre lui sont accablants. Selon le juge Thouvenot: "L’enquête a montré qu’il était en relation avec des membres de la sécurité militaire ou des officiers de l’armée algérienne et qu’il possédait un ordre de mission du capitaine Hassani."
Le second mandat d’arrêt, poursuit la journaliste, vise Mohamed Ziane Hassani -qui se fait aussi appeler Rachid Hassani-, un capitaine de la Sécurité militaire algérienne (devenue entre temps le DRS: Département du renseignement et de la sécurité), dont la dernière fonction connue était consul d’Algérie à Bonn. « Le rôle de Hassani, qui fut l’agent traitant du tueur dans la préparation du meurtre, était très vite apparu aux enquêteurs français. Mais en 2003, un témoignage édifiant permettait d’établir que cet agent consulaire diplomatique en Allemagne avait aussi assuré le suivi de l’exécution d'Ali Mécili... » écrit José Garçon.
Pour Rue 89 « Ce rebondissement d’une affaire étouffée par deux raisons d’Etat est d’autant plus spectaculaire qu’il a lieu contre l’avis du parquet. »
« Est-ce la fin de l'omerta entre Paris et Alger? » se demande José Garçon. « Deux décennies après qu’un obscur sous-traitant de la police politique algérienne a abattu à bout portant un responsable de l’opposition démocratique algérienne en plein Paris, le mandat d’arrêt du 7 décembre vient pourtant d’ouvrir une brèche dans l’omerta qui régit les relations entre la France et l’Algérie. Il demande notamment aux policiers algériens de le "notifier à Amellou à son dernier domicile connu", Hassani devant quant à lui être localisé. »
« La suite donnée à ce double mandat d’arrêt dira jusqu’où le Parquet peut bloquer une enquête, au moment même où Nicolas Sarkozy clame haut et fort sa volonté de fonder les rapports franco-algériens sur une base nouvelle. » conclut le journal.
Commentaires (12) | Réagir ?
Décidemment tout est bon pour les félons et les adeptes du "qui tue qui" ces harkis des temps modernes. La personne arrêtée n'a absolument rien à voir avec les services. C'est le genre de personne qui permet d'avoir espoir dans un changement dans ce pays. Mecili Rabi yarrahmou aurait couru pour le défendre corps et âme car c'est un vrai démocrate qui fait partis de ceux qui pensent qu'on peut changer cet hideux système en place en Algérie de l'intérieur. Il faudrait plus voir un coup fourré des gens des services des deux côtés de la méditerrané qui veulent perpétuer le système.
Le rebondissement de cette affaire après 20 ans est quand même surprenant. Est-ce la fin de l'omerta entre Paris et Alger, comme le dit José Garçon de Libé ? Si c'est le cas, nous ne pouvons qu'applaudir cette nouvelle politique de Sarkozy à l'égard d'Alger. De nombreux crimes ont été commis dans le passé par la terrible Sécurité militaire algérienne sur le sol français, avec l'aide précieuse de l'Amicale des Algériens en Europe, sans que leurs auteurs ne soient inquiétés. Paris évitait tout simplement de froisser certains Amis algériens au pouvoir. Intérêt de l'Etat français et échanges d'informations obligent. Sous Pasqua, la collaboration entre les services algériens et français s'est accentuée. On n'en est plus là actuellement et le président Sarkozy peut jouer la carte de M. Propre et l'utiliser comme un moyen de chantage contre certains clans du régime algérien. Il doit avoir des informations précises sur chacun des membres du gouvernement d'Alger avec leus numéros bancaires. Sarkozy est un homme pragmatique. Il s'en fout des Droits de l'homme. Tout ce qui l'intéresse, c'est d'engranger un maximum de contrats pour la France. Le rebondissement spectaculaire de cette affaire actuellement procède donc de ce chantage, un art politique dans lequel excelle bien Sarkozy. On peut également voir dans ce rebondissement une petite faveur à son Ami Bouteflika qui connaît actuellement quelques difficultés liées à la guerre des clans. De toute évidence, l'inculpation des deux accusés ne profite qu'à Bouteflika. Autrement dit, c'est une sorte d'avertissement à l'adresse de certains anciens généraux du clan Chadli qui seraient tentés de s'opposer à sa candidature au troisième mandat. Mais qu'ils se rassurent ça n'ira pas plus loin.