Inhumé hier au cimetière d'El Kattar ? Redouane Osmane dérange même mort?
Des obsèques à la mesure de la grandeur du militant ont été organisées hier par ses amis et sa famille. C’est en présence de milliers de citoyens et de figures syndicales que la dépouille mortelle du défunt Redouane Osmane a été accompagnée à sa dernière demeure.
Au lycée Emir-Abdelkader où la dépouille du défunt devait être exposée, une foule d’enseignants, d’élèves et de journalistes attendaient depuis la matinée. A midi, les services de sécurité ont empêché au lycée de Redouane l’exposition du corps pour un dernier hommage. Cette information a soulevé l’ire des enseignants et des élèves qui scandaient, « même mort, il dérange ». Une enseignante dira « qu’après avoir muselé ses activités syndicales, ils veulent l’enterrer dans l’anonymat ». Après une dizaine de minutes de pourparlers, une procession humaine se dirige vers la mosquée « Essuna » de Bab El- Oued où avait été transportée la dépouille de Redouane Osmane. M. Lamdani, membre du CLA, a déclaré que « les services de sécurité ont détourné le cortège funèbre », et d’ajouter que « les autorités ont peur de lui, même mort ».
Dans la mosquée, l’émotion se lisait sur les visageait des présents. Parmi la foule, on distingue les syndicalistes de l’Intersyndicale de l’éducation, des responsables politiques du PST, du MDS, du Mouvement citoyen de Kabylie, des membres du CCDR, des étudiants…
« Il était populaire, il est enterré par le peuple », dira un citoyen de Bab El-Oued, qui n’arrivait pas à retenir ses larmes. La grandeur du militant syndical n’a laissé personne indifférent suite à sa disparition. Les gens sont venu de partout rendre un dernier hommage à celui qui fût à l’avant-garde de la lutte syndicale. Venus de Kabylie, d’Alger, de Oran et même du Sud, les ruelles de Bab El-Oued ne pouvaient contenir toute cette foule rassemblée le temps de l’un enterrement d’un des syndicalistes les plus actifs de l’histoire du syndicalisme algérien.
Après la prière des morts, le millier de citoyens venus pour l’enterrement se dirigeaient vers le cimetière d’El-Kattar où Redouane sera enterré parmi les milliers d’autres citoyens, comme il l’a souhaité durant sa vie.
Les youyous des femmes qui fusaient de temps à autres des balcons de Bab El-Oued, déchirait la chape de deuil silencieuse pesant sur la foule. Ces youyous, étaient, jadis, le symbole de fierté. Chez nous les hommes naquirent sous les youyous, et ils meurent avec. Les youyous poussés symbolisent « la propreté » et la justesse du parcours de cet homme.
Devant sa tombe, ses élèves, soutenus par des enseignants ont enterré leur enseignant. Un enseignant dont ils disent, à l’unanimité, qu’il est le meilleur, le plus modeste. « On a appris des tas de choses avec lui, il est leader et il le restera pour toujours », tonne, Sofiane, lycéen à Bab El-Oued.
Emmitouflés dans des vêtements d’hiver, ceux qui avaient côtoyés Redouane Osmane ne pouvaient rien dire. Devant la consternation générale, ils préféraient garder le silence. Un silence qui en dit long. Lorsque les langues se délieront, c’est un parcours de trente années, sans répit, qui sera narré. Le parcours de Redouane Osmane n’est pas inconnu, il été de tous les fronts. Les fronts occupés par les vrais fils de peuple. Pour ses fils, Redouane a donné toute sa vie. Une vie modeste, mais agitée. Remuée de par et d’autres. Une vie de militantisme sans relâche, un militantisme sans failles, sans trêves et sans concessions. Les différents témoignages n’arrivent toujours pas à cerner, réellement toute la vie de Redouane. A chaud, ses amis racontent les grandes lignes de ses combats. Un homme s’est présenté comme l’ami d’enfance de Redouane, il a relaté les dizaines d’années de militantisme dans la clandestinité. Il dira que ces années ont marqué Redouane. Avec la même fougue et ardeur Redouane a mené son combat.
Même ceux qui ne partagent pas ses convictions, étaient là. Son noble parcours les a impressionné. A ce propos, un vieillard a souligné que, durant les années de terrorisme, Redouane vivait à Bab El-Oued, le fief des intégristes islamistes, mais sans pour autant que ces égorgeurs le menacent ou lui causent quelque tort, a rapporté notre interlocuteur. Il a ajouté que le respect dont il jouissait depuis toujours lui a valu une place privilégiée parmi la population.
Son combat pour le salut du peuple et du prolétariat l’a mené à Bruxelles où il a participé à des activités alter-mondialistes. La dimension internationale de son combat est sans conteste. Ses amis syndicalistes lui promettent de poursuivre son combat et ses engagements.
Redouane est, désormais, entré par la grande porte de l’Histoire, une Histoire qu’il a lui même faite. Elle est faite d’honneur, de bravoure et de justesse.
Mohamed Mouloudj (Depêche Kabylie)
Au lycée Emir-Abdelkader où la dépouille du défunt devait être exposée, une foule d’enseignants, d’élèves et de journalistes attendaient depuis la matinée. A midi, les services de sécurité ont empêché au lycée de Redouane l’exposition du corps pour un dernier hommage. Cette information a soulevé l’ire des enseignants et des élèves qui scandaient, « même mort, il dérange ». Une enseignante dira « qu’après avoir muselé ses activités syndicales, ils veulent l’enterrer dans l’anonymat ». Après une dizaine de minutes de pourparlers, une procession humaine se dirige vers la mosquée « Essuna » de Bab El- Oued où avait été transportée la dépouille de Redouane Osmane. M. Lamdani, membre du CLA, a déclaré que « les services de sécurité ont détourné le cortège funèbre », et d’ajouter que « les autorités ont peur de lui, même mort ».
Dans la mosquée, l’émotion se lisait sur les visageait des présents. Parmi la foule, on distingue les syndicalistes de l’Intersyndicale de l’éducation, des responsables politiques du PST, du MDS, du Mouvement citoyen de Kabylie, des membres du CCDR, des étudiants…
« Il était populaire, il est enterré par le peuple », dira un citoyen de Bab El-Oued, qui n’arrivait pas à retenir ses larmes. La grandeur du militant syndical n’a laissé personne indifférent suite à sa disparition. Les gens sont venu de partout rendre un dernier hommage à celui qui fût à l’avant-garde de la lutte syndicale. Venus de Kabylie, d’Alger, de Oran et même du Sud, les ruelles de Bab El-Oued ne pouvaient contenir toute cette foule rassemblée le temps de l’un enterrement d’un des syndicalistes les plus actifs de l’histoire du syndicalisme algérien.
Après la prière des morts, le millier de citoyens venus pour l’enterrement se dirigeaient vers le cimetière d’El-Kattar où Redouane sera enterré parmi les milliers d’autres citoyens, comme il l’a souhaité durant sa vie.
Les youyous des femmes qui fusaient de temps à autres des balcons de Bab El-Oued, déchirait la chape de deuil silencieuse pesant sur la foule. Ces youyous, étaient, jadis, le symbole de fierté. Chez nous les hommes naquirent sous les youyous, et ils meurent avec. Les youyous poussés symbolisent « la propreté » et la justesse du parcours de cet homme.
Devant sa tombe, ses élèves, soutenus par des enseignants ont enterré leur enseignant. Un enseignant dont ils disent, à l’unanimité, qu’il est le meilleur, le plus modeste. « On a appris des tas de choses avec lui, il est leader et il le restera pour toujours », tonne, Sofiane, lycéen à Bab El-Oued.
Emmitouflés dans des vêtements d’hiver, ceux qui avaient côtoyés Redouane Osmane ne pouvaient rien dire. Devant la consternation générale, ils préféraient garder le silence. Un silence qui en dit long. Lorsque les langues se délieront, c’est un parcours de trente années, sans répit, qui sera narré. Le parcours de Redouane Osmane n’est pas inconnu, il été de tous les fronts. Les fronts occupés par les vrais fils de peuple. Pour ses fils, Redouane a donné toute sa vie. Une vie modeste, mais agitée. Remuée de par et d’autres. Une vie de militantisme sans relâche, un militantisme sans failles, sans trêves et sans concessions. Les différents témoignages n’arrivent toujours pas à cerner, réellement toute la vie de Redouane. A chaud, ses amis racontent les grandes lignes de ses combats. Un homme s’est présenté comme l’ami d’enfance de Redouane, il a relaté les dizaines d’années de militantisme dans la clandestinité. Il dira que ces années ont marqué Redouane. Avec la même fougue et ardeur Redouane a mené son combat.
Même ceux qui ne partagent pas ses convictions, étaient là. Son noble parcours les a impressionné. A ce propos, un vieillard a souligné que, durant les années de terrorisme, Redouane vivait à Bab El-Oued, le fief des intégristes islamistes, mais sans pour autant que ces égorgeurs le menacent ou lui causent quelque tort, a rapporté notre interlocuteur. Il a ajouté que le respect dont il jouissait depuis toujours lui a valu une place privilégiée parmi la population.
Son combat pour le salut du peuple et du prolétariat l’a mené à Bruxelles où il a participé à des activités alter-mondialistes. La dimension internationale de son combat est sans conteste. Ses amis syndicalistes lui promettent de poursuivre son combat et ses engagements.
Redouane est, désormais, entré par la grande porte de l’Histoire, une Histoire qu’il a lui même faite. Elle est faite d’honneur, de bravoure et de justesse.
Mohamed Mouloudj (Depêche Kabylie)
Commentaires (17) | Réagir ?
mais c'est normal au pays de dictature les gens sinceres dérangent. le regime aime les gens hypocrites comme eux. NO COMMENT
Elles sont venus le jours de ton enterrement, elles étaient plusieurs elles ne voulaient pas laisser leur frère partir tout seul, redouane qui parlait de la parité dans chaque groupe de travail y avait hassiba, y avait aicha djaouida et zineb zouina et toute les autre elles étaient la entraîne de voir ta dépouille partir loin d elle. elles ont rejoint ta dépouille jusque a la porte de la mosquée a souna elles ont pris refuge dans ce petit jardin a coté pour la petit histoire et loin de toute étiquette khaledinfo etait partout je me suis approche de ce jeune homme de 25 ou 27 ans qui porté cette petite barbe il a fait toute un cordon de sécurité « contre les femmes il disait a tout le petit groupe dans les escaliers face a djamaa sounna ne laissez pas les femmes rentre au cimitiers on est des musulmans, dommage que chez nous y a que la femme qui dérange y avait ce jour la la décision de ces décideurs de barrer la route a osmane redouane mort et y avait ce groupe de 8 a 10 personnes qui étaient a l entrée d el kettar pour repousser les femmes mais ces femmes savaient cette limite de ne pas franchir la porte du cimetière
J ai pose la question a Mohamed ce soir la en revenant d el kettar il m adit pourquoi on accepte la femme a cote de l homme a la meque et on l accepte pas dans nos cimetière
merci
zouina. hassima et et toutes???????? les autres