Heurts entre police et migrants tunisiens sur l’île de Lampedusa
"Un scénario de guerre", les mots du maire de Lampedusa en disent long sur la tension qui règne sur cette petite île italienne, point de chute surpeuplé des migrants en route pour l'Europe. Quelque 300 immigrés tunisiens ont manifesté ce mercredi 21 septembre 2011 contre leurs conditions d'accueil.
Des heurts ont éclaté avec les forces de l'ordre. Colère également des habitants de l'île. Certains d'entre eux ont attaqué à coups de pierres les manifestants. On compte une douzaine de blessés.
Ils étaient environ 300 immigrés tunisiens à manifester dans les rues de Lampedusa, aux cris de "liberté, liberté!". Auparavant, certains d'entre eux avaient mis le feu au centre d'accueil local et l'incendie a détruit trois bâtiments.
La police anti-émeute est intervenue à coups de matraques, et des immigrés tunisiens ont sauté d'une hauteur de 3 à 4 mètres, pour échapper aux coups.
Filippo Miraglia, de l'association de soutien aux immigrés "Archi", explique le ras le bol des Tunisiens de Lampedusa : "Il y a une partie des Tunisiens qui sont là depuis le mois d’août, depuis un mois, un mois et demi, certains depuis une semaine ou 10 jours. Ils sont maintenus sur l’île dans des conditions très difficiles et l’idée d’être expulsés directement de l’île de Lampedusa vers la Tunisie fait qu’ils se révoltent".
Les habitants de Lampedusa ne sont pas contents non plus, certains d'entre eux ont pris les armes quand les immigrés tunisiens se sont échappés du centre d'accueil. Ils ont assiégé les locaux de la municipalité et s'en sont pris également aux journalistes et aux membres des associations d'aides aux immigrés.
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