Augmentation du smig lors de la tripartie : éviter la dérive inflationniste
La tripartie du 28 mai 2011 a été consacré au volet économique. La tripartie prévue le 29 septembre 2011 sera consacrée au volet social mais existe des liens adialectiques entre ces deux volets indissociables.
Le constat amer pour les experts de l'Association algérienne de développement de l'économie de marché (ADEM) est que l’économie algérienne en 2011 est caractérisée par 98% d’exportation d’hydrocarbures brut et semi-brut libellées en dollars et important 70/75% des besoins des entreprises (moins de 15% de taux d’intégration) et des ménages dont 60% en euros.
L'Algérie dépense deux fois plus pour avoir moins
L’effet de la dépense publique (200 milliards de dollars entre 2004/2009, 280 entre 2010/2013 entre 2004/2014 dont 130 du programme prévu entre 2010/2013 sont des restes à réaliser), montrent les importantes réévaluations et la non-maîtrise de la gestion des projets, l’Algérie dépensant deux fois plus que des pays similaires pour avoir deux fois moins de résultat, selon les rapports de la région MENA. Plus de 70% de cette dépense sont consacrés aux infrastructures, qui ont un impact loin des attentes sur le taux de croissance réel qui relève de l’entreprise insérée, dans le cadre des valeurs internationales (coût et prix compétitifs) et son fondement, le savoir. D’où l’importance de lever toutes les contraintes d’environnement (bureaucratie, système financier, système socio-éducatif, foncier) impliquant une profonde mutation systémique qui dépasse le cadre strictement économique, condition d’atténuation des tensions sociales. Les réserves de change au 1er juillet 2011 de 174 milliards de dollars sont dues à la rente des hydrocarbures, qu’il s’agit de préserver pour les générations futures et non par le travail. L’économie algérienne est dominée par la sphère informelle, notamment spéculative liée à l’économie de rente. Celle-ci contrôle 40% de la masse monétaire en circulation et 65% des produits de première nécessité. Sachant que les prix des fruits et légumes, le marché de la viande blanche/rouge, du poisson et de l’habillement obéissent au marché libre. Le tissu économique opérant dans la sphère réelle est composé à plus de 80% de PMI/PME qui ne peuvent supporter une augmentation brutale des salaires, pouvant les pousser à rejoindre la sphère informelle. L’objectif stratégique étant le passage d’une économie de rente à une économie hors hydrocarbures en relançant la sphère réelle, la population algérienne étant de 36 millions et dans 25 ans 50 millions sans hydrocarbures – entendu en termes de rentabilité financière.
Un Smig à 35 000 de dinars est une impossibilité économique
Toute augmentation salariale entraînera donc une augmentation des importations du fait de la faiblesse de la production locale, que l’Etat sera contraint de subventionner massivement les produits importés (comprimant artificiellement l’inflation importée) qui ne peuvent être que transitoires et une poussé inflationniste sur le marché libre notamment des fruits et légumes qui constituent le panier essentiel des 70% des ménages algériens. Bien qu’existe une concentration excessive du revenu national au profit d’une minorité rentière, d’où le sentiment d’une profonde injustice sociale, tout le monde voulant sa part de rente mais cela ne peut que conduire à un suicide collectif par le sacrifice des générations futures. Il serait souhaitable pour atténuer les augmentations de salaires maitrisées afin d’éviter l’inflation une meilleure efficacité de la dépense publique, une meilleure gestion, une lutte contre la corruption et un partage des sacrifices notamment en taxant les niches des fortunes spéculatives rentrant dans le cadre de profondes réformes politiques et économiques, mais cela implique un Etat de droit et une bonne gouvernance renouvelée, ne pouvant pas s’appliquer, il faut être réaliste, dans la conjoncture actuelle. Pour les experts de l’ADEM, il ne faut pas être utopique. Un Smig entre 32.000 et 35 000 dinars, certes souhaitable, est une impossibilité économique, hélas, les lois économiques étant insensibles aux slogans politiques. Tout au plus, peut-on relever le Smig entre la fourchette de 15 000 dinars actuellement au maximum à 20.000 dinars, en espérant en dynamique un accroissement de la production et la productivité nationale sinon cette augmentation sera rattrapée par l’inflation.
Un groupe d’experts sous la direction
Professeur Dr Abderrahmane Mebtoul, expert international en management stratégique et président de l'Adem
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Des escrocs, des bandits de grands chemins qui ont ruiné le pays durant un demi-siècle osent encore nous dire qu'ils vont se réunir pour décider sur notre sort, quel culot !!!
Comment voulez-vous que ça marche alors que l'Ugta ne représente personne ?